Mon cœur tambourinait fortement contre ma poitrine et je forçais toujours contre le corps du brun, le poussant en arrière comme si s'était la seule chose qui pouvait nous sauver. Il se laissa faire au début, puis se raidit d'un seul coup devant dur comme un mur de brique.
Ma respiration ne cessait de s'accroître à chaque coup donné sur la porte, jusqu'au moment où celle-ci fut enfoncée. Instinctivement Harry me prit fortement contre lui, me protégeant de ses bras musclés.
Lorsque ses bras se desserrèrent, je fus directement mise derrière lui. Par-dessus son épaule je pouvais voir les hommes en uniforme entrer dans la chambre. Tous sans exceptions pointèrent Harry avec leurs armes.
- Les mains en l'air ! Cria l'un deux d'un air mauvais.
- Ce n'était pas la peine d'enfoncer le porte, elle était ouverte. Répondit calmement le brun en levant les mains. Je suis vraiment flatté que vous veniez aussi nombreux.
Je ne voyais pas son visage mais je savais au ton de sa voix, qu'il était entrain de sourire. Je me demandais bien pourquoi il faisait ça, mais Harry avait toujours été provocateur et malgré le fait qu'il est au moins six flingues pointés sur lui, ça ne le dérangeait pas plus que ça. Son impassibilité me rendait un peu nerveuse, mais j'avais confiance en lui, il devait sûrement savoir ce qu'il faisait.
Mes doigts se resserrèrent autour de son t-shirt blanc, quand un agent lui ordonna de s'éloigner de moi. Je vis les muscles de son dos se contracter et ses poings se serraient durement.
- Éloigne-toi d'elle je ne le répéterais pas. Hurla le même toujours avec cet air mauvais, que je n'aimais pas du tout.
- Je ne crois pas vous avoir donné le droit de me tutoyer. Fit sévèrement le bouclé.
- Je ne plaisante pas, éloigne-toi sans faire de gestes brusques.
Il resta là, planté devant moi quelques secondes avant de bouger, pour se déplacer sur le côté exécutant les ordres du flic. Mais avant qu'il ne puisse s'éloigner complètement, j'enroulais sa taille de mes bras le gardant contre moi. J'étais complètement morte de trouille et je ne voulais pas le lâcher. J'avais trop peur de ce qu'il lui ferait, je me devais de le garder contre moi. Ça me rassurait quelques peu.
- Je peux savoir de quoi je suis accusé au juste ? Demanda le bouclé en penchant la tête sur le côté.
- Je ne le répéterais pas, écarte-toi. Dit le flic les dents serré.
- Je veux bien, mais on dirait qu'elle ne l'entend pas de cette oreille. Fit-il en hochant la tête vers moi.
Le policier que je devinais être le responsable de l'intervention, lança un regard mauvais à Harry avant de dévier son regard sur moi, qui me fit froid dans le dos. Son pistolet toujours ferment vissé entre ses mains, il commençait à perdre patience, cela se voyait. La sueur commençait à perler sur son crane chauve et sa mâchoire se contractait de plus en plus. Je tressaillis à l'idée qu'il pouvait à tout moment tirer et blesser Harry ou même me blesser à moi.
Je déglutis nerveusement et retirant mes bras de la taille d'Harry, sans lâcher les policiers sur regard, je me plaçais juste devant le bouclé. J'essayais de rester la plus impassible, mais je savais que la peur se lisait dans mon regard. Pourtant je me redressais et collais mon corps à celui du brun.
- Andy, écarte-toi, Je secouais la tête, Fais ce que je te dis, écarte-toi. Ordonna-t-il sévèrement.
- Mademoiselle venez par ici, nous allons vous ramenez chez vous. Me dit gentiment un officier devant la porte. Il était déjà plus chaleureux que le chauve.