« Brent Marshall célèbre promoteur immobilier, vient d'être arrêté aujourd'hui. La police aurait reçu un courrier anonyme, contenant un dossier complet sur toutes ses transactions illégales. En effet il semblerait que Brent Marshall, propriétaire des célèbres entreprises immobilières « Brent Marshall Société », ait souvent eu recourt au blanchiment d'argent. Il aurait confié de grosses sommes d'argent à son conseiller financier, Christopher Fuller qui malheureusement est décédé en février dernier, afin de les placer dans différent compte à l'étranger. La police à décidé d'ouvrit une enquête à ce sujet. »
Je levais mon bras vers mon téléviseur et l'éteignis, je reposais la télécommande près de moi et soufflai un bon coup.
Après maintes et maintes hésitations, j'avais enfin décidé de l'envoyer. Je savais que c'était la meilleure solution pour moi, mais je ne pus m'empêcher de penser à ses enfants, ils sont si jeunes.
Mais s'ils avaient été dans ma situation, ils n'auraient sûrement pas hésité une seconde. Du moins c'est ce que je me disais pour me consoler un peu.
J'avais tout de même un petit peu peur que les autres personnes inscrites sur le carnet, ne commence à se méfier et décide d'intervenir. Il fallait donc que je me fasse la plus discrète possible.
Après tout personne ne savait que j'avais le carnet en ma possession.
Je me levais de mon canapé en traînant les pieds, j'attrapai mon téléphone qui était déposé sur la petite table, puis je montai dans ma chambre. J'avais encore du pain sur la planche.
Mais avant de me remettre à travailler sur le carnet, il fallait que je fasse autre chose.
J'enfilai vite quelques vêtements ainsi que mes chaussures, j'attrapai mon sac qui était pendu sur la chaise de mon bureau, je mis mon téléphone à l'intérieur puis je sortis de ma chambre après l'avoir déposé sur mon épaule.
Je descendis en trottinant les marches de mon escalier, puis sortis de ma grande maison en prenant soin de refermer la porte à clé derrière moi. J'enfouie mes mains au fond des poches de ma veste, puis descendis les quelques marches de mon perron.
Je soufflai un bon coup puis je me dirigeai vers ma voiture, je la déverrouillai et grimpai à l'intérieur, je mis le contact et allumai directement la radio.
Une fois que j'avais trouvé une bonne musique, je bouclai ma ceinture et quittai ma maison.
J'étais assez nerveuse d'aller là bas, comme à chaque fois que j'y allais d'ailleurs, c'était vraiment un endroit qui me mettais mal à l'aise. Même la musique n'arrivait pas à me calmer.
Je me garai sur le parking juste en face, j'éteignis le moteur de ma voiture et débouclai ma ceinture. Je m'enfonçai un peu plus dans mon siège en soufflant lourdement et regardai le grand portail noir dressé devant moi.
Je pris une grande inspiration et attrapai mon sac sur le siège à côté de moi, je sortis enfin de ma voiture, je la verrouillai puis m'avançai le portail.
Je me stoppai quelques secondes devant, je regardai le chemin interminable qui était face moi. C'est la boule au ventre, que je décidai de franchir le portail de l'endroit que je détestai le plus au monde.
Le cimetière.
Malgré le beau soleil qui illuminait le vieux Londres, j'avais toujours l'impression qu'ici le temps était gris mais surtout il était triste.
Je marchai tête baissé le long des allées, passant devant des dizaines de pierres tombales, puis je me stoppai devant une en particulier.
Celle de mon père.
Je levai les yeux au ciel sentant les larmes qui commençaient à monter, je passai nerveusement une main dans mes cheveux. Je m'asseye ensuite en tailleur sur l'herbe juste en face la pierre.
- Salut papa, Soufflai-je essayant de retenir mes larmes, Je ne sais pas si de là haut tu sais tout ce qui ce passe ici, Je souriais légèrement en baissant la tête, Bien sur que si tu le sais, tu es toujours au courant de tout. Je soupirai puis relevai la tête. Ça me fait vraiment peur toute cette histoire. J'aimerais tellement que tu sois là, tu m'aurais dis quoi faire et surtout tu m'aurais protégé. Je suis perdu, je ne sais pas si les décisions que je prends son les bonnes ou pas et je ne sais pas vers qui me tourner, j'ai personne.
J'attrapai une rose rouge du bouquet qui était déposé devant moi, je l'apportai jusqu'à moi et sentais le doux parfum qu'elle dégageait.
- Je vois que tu reçois mes fleurs toutes les semaines, Souriais-je en marquant une courte pause Tu me manque tellement si tu savais, j'ai peur de ne pas y arriver sans toi. Je ne suis pas aussi forte que ça si tu n'es pas avec moi. Toute cette force que j'avais je la puisais en toi, Dis-je laissant échapper quelques larmes, que je m'empressai d'essuyer. Mais je vais me battre quand même, je ne te décevrai pas c'est promis. Ajoutai-je avant de me lever.
Je déposai un léger baiser sur la rose et la reposai sur la pierre tombale de mon père.
Je replaçai ensuite une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, j'enfoui mes mains dans les poches de ma veste et souris en me remémorant une phrase que disait souvent mon père.
« Un Fuller n'a jamais été et ne sera jamais un faible, n'oubli jamais ça Andy. »
Je jetai un dernier coup d'œil sur la pierre tombale et me décidai à partir. Je m'engageai dans l'allée que j'avais prise en entrant, pour rejoindre la sortie. Je marchai d'un pas décidé voulant à tout prix sortir d'ici.
Je soufflai de soulagement quand je passai enfin le grand portail noir, je m'avançai vers ma voiture toujours garé sur le parking, je la déverrouilla et montai à l'intérieur.
Au moment où j'allais allumer le contact, mon téléphone se mit à sonner. J'attrapai mon sac que j'avais déposé sur le siège côté passager et pris mon téléphone. Je regardai le prénom affiché sur l'écran avant de répondre.
- Allô ?
- Salut beauté tu vas bien ? Demanda gentiment le blond
- Très bien et toi ?
- Très bien aussi, tu es où ? Questionna-t-il curieusement
- En ville pourquoi ça ? Répondis-je à mon tour curieusement
- Et bien parce que je suis devant chez toi, je voulais te voir, Affirma-t-il
- Ah, bon ben bouge pas je n'en ai pas pour longtemps, je serais là dans, Dis-je en regardant ma montre, Une dizaine de minutes s'il n'y à pas d'embouteillage, Repris-je en bouclant ma ceinture
- D'accord prends ton temps, je n'ai pas de rendez-vous aujourd'hui.
- Très bien, à de suite, Finis-je la conversation
Je raccrochai mon téléphone et le replaçai dans mon sac, j'allumai le moteur de ma voiture et quittai le parking du cimetière.
**
Je coupai le moteur de ma voiture et descendis de celle-ci, sans oublier de récupérer mon sac, je la verrouillai et m'avançai vers mon perron, où était Simon assit sur les quelques marches en m'attendait patiemment.
Il m'offrit un magnifique sourire quand il me vit, je lui rendis gentiment en m'arrêtant devant lui. Il se releva pour me faire face, il plaça ses deux mains sur mes joues puis il déposa ses lèvres sur mon front.
- Je suis désolé de ne pas être venu plus tôt, j'étais débordé par le travail, S'excusa-t-il en caressant mes joues.
- Ce n'est rien, je comprends, Dis-je en me reculant un peu de lui.
- Maintenant que j'en ai beaucoup moins, on pourrait se voir, Suggéra-t-il en me souriant timidement
- Oui, enfin il faut que je voie si je suis libre, Répondis-je en m'écartant de lui.
Je me dirigeai vers ma porte d'entrée que j'ouvris à l'aide de ma clé, je passai à l'intérieur suivit par Simon. Je refermai derrière nous et déposai mon sac sur le porte manteau.
Nous passâmes ensuite dans le salon, je m'assis sur mon canapé et l'invitai à faire de même, il se posa juste à côté de moi.
- Dis-moi Andréa, Commença-t-il en se plaçant correctement de façon à me faire face. Tu n'aurais pas trouvé quelque chose qui ressemblerait, à un agenda dans le bureau de ton père ? Questionna-il sachant très bien de quoi il parlait.
Je déglutis nerveusement, je ne savais pas quoi répondre, j'étais comme paralysé face à sa question.
C'était carrément impossible qu'il soit au courant que j'étais en possession du carnet, j'étais la seule au courant.
- Un agenda ? Repris-je nerveusement
- Oui un petit agenda noir, avec pleins de chiffres inscrit à l'intérieur, Lança-t-il sur de lui, comme s'il savait quelques choses.
Je baissai la tête comme si je réfléchissais, mais au fond j'avais peur, mon cœur s'accéléra un peu plus à chaque secondes.
Je relevai la tête vers lui, essayant par tous les moyens de ne pas laisser la peur et la nervosité m'envahir.
- Non je n'ai pas trouvé d'agenda, Mentais-je en replaçant une mèche de mes cheveux,Pourquoi ? C'est quoi cet agenda ? Fis-je bêtement comme si je ne comprenais de quoi il parlait.
- Rien d'important, c'est pour le travail. Affirma-t-il en me lançant un regard défiant.
Il était au courant de quelques choses c'était évident, son regard ne mentait pas aussi bien que lui. Je lui fis un petit sourire innocent, il ne fallait pas qu'il se doute que je l'avais entre mes mains.
- Si c'est vraiment important, je peux le chercher si tu veux, Souriais-je crédulement
- Ça serait gentil, Répondit-il presque convaincu.
- Si ça peut t'aider, Souriais-je à nouveau, Tu sais j'évite le plus possible d'aller dans le bureau de mon père, ça me rappelle trop de souvenir. Révélai-je tristement, Mais bon je ferais un effort pour toi.
Un large sourire s'afficha sur son visage à mes mots, il passa son bras sur mon épaule m'attirant ainsi dans ses bras.
Je crois que je venais de me sauver, du moins pour le moment.
Je venais de découvrir que j'étais une très bonne menteuse et que moi aussi je pouvais manipuler les gens comme je le voulais.
Simon était ma première victime, je savais très bien qu'il ressentait quelques choses pour moi, il me l'avait presque avoué la dernière fois où il a voulu m'embrasser.
Alors j'avais joué sur ses sentiments envers moi, sachant qu'en flattant son égo de séducteur, il ne douterait peut-être plus de moi.
Ça avait l'air de marcher pour le moment et c'était tant mieux pour moi, je gagnais du temps.
Je me décollai de lui puis déposai mes lèvres sur sa joue, je me replaçai sur le canapé alors qu'il posa délicatement sa main sur ma cuisse.
- Je peux t'offrir quelques choses à boire ? Demandai-je calmement
- Non merci, je dois y aller j'ai quelques coups de fils à passer, mais je t'appelle demain, on pourrait sortir dîner quelques parts, Répondit-il en passant gentiment son pouce sur ma joue.
- D'accord j'attends ton appel.
Je me levai en même temps que lui et le raccompagnai jusqu'à la porte. Je l'ouvris le laissant sortir sur mon perron, il se retourna en m'adressant un grand sourire.
- A demain ma jolie, Lança-t-il en souriant
- A demain, Souriais-je timidement
Il quitta mon perron pour rejoindre sa voiture, je le regardai s'éloigner et je refermai directement ma porte à clé derrière lui. Je me laissai glissé le long de la porte, me retrouvant ainsi assise par terre, je ramenai ma main jusqu'à mon front tout en soufflant de soulagement.
J'attendis qu'il soit enfin parti pour me relever et monter directement dans ma chambre, avec mon sac que j'avais décroché du porte manteau.
Je m'allongeai sur mon lit de tout mon long, je sentais mon cœur qui battait encore à toute allure contre ma poitrine. Je passai une main dans mes cheveux, avant de me relever et de m'avancer vers mon placard.
Je pris quelques affaires pour demain ainsi que mon pyjama. Je les rangeai dans mon sac et sortis de ma chambre. Je descendis les marches de mon escalier et ouvris la porte en face de moi.
Je quittai mon perron après avoir soigneusement, refermé à clé derrière moi, je montai ensuite dans ma voiture, je démarrai le moteur et quittai mon quartier.
**
Je me tenais devant cette grande porte blanche, je soufflai légèrement avant de sonner et d'attendre que l'on vienne m'ouvrir.
J'appréhendai un peu étant donné que la dernière fois que j'étais venu ici, à l'improviste ça ne c'était pas très bien passé, même très mal.
Je vis la poignée s'abaisser et très vite le grand brun me fit face, un sourire s'afficha sur son visage.
- Andy qu'es ce que tu fais là ? Demanda-t-il surprit
- Je peux dormir chez toi ce soir ? Soufflai-je timidement
Ses yeux se plissèrent en un froncement de sourcil, il s'écarta de la porte et m'invita à entrer, ce que je fis très vite. Je partis m'asseoir sur son canapé, il claqua la porte et vint directement s'asseoir près de moi.
- Quelques choses ne va pas ? M'interrogea-t-il curieusement
- Non tout va bien, Le rassurai-je en lui lançant un petit sourire
- Alors pourquoi tu es si nerveuse ? Interrogea-t-il à nouveau
Il posa sa main sur les miennes me forçant à arrêter de les tortiller dans tous les sens. Je relevai doucement la tête vers lui, je me mordis doucement la lèvre inférieur avant d'accrocher mes bras autour de son cou.
Il passa doucement une de ses mains de long de mon dos, caressant tendrement mes cheveux puis il déposa ses lèvres au creux de mon cou.
- Dis moi ce qui ne va pas, Souffla-t-il avant de me décoller de lui et de plonger son regard dans le mien, Tu sais que tu peux tout me dire.
Je ne pouvais pas vraiment lui dire ce qui me tracassais vraiment, même si j'en mourrai d'envie. Seulement c'était trop dangereux et je ne voulais pas le mêler à ça.
- Je suis allé au cimetière aujourd'hui, Mentais-je à contre cœur, Et quand je suis rentré chez moi, je me suis rendu compte à quel point j'étais seule. Je ne savais pas où aller,Poursuivis-je tristement
- Tu as bien fait de venir ici, Me réconforta-t-il en me prenant dans ses bras.
Je m'en voulais de lui mentir comme ça, même si le fait que j'étais allé au cimetière était vrai, mais ce n'étais pas la raison de ma venue ici.
J'étais venue parce que j'avais peur de rester seule chez moi, surtout que Simon commençait à avoir de gros doutes.
Et le seul endroit où je n'avais pas peur et me sentais bien était ici avec Harry.
POINT DE VUE HARRY
Elle mentait.
Je savais très bien que ce n'était pas la vraie raison de sa venue, je le voyais dans ses yeux, elle avait peur. Sûrement à cause du carnet, il valait peut-être une fortune mais il était aussi très nuisible.
Je ne pouvais pas lui dire que j'étais au courant qu'elle l'avait en sa possession, elle se braquerait sur le champ pensant que je voudrais la piéger. Alors que c'était tout le contraire, je voulais l'aider et la protéger car elle n'y arrivera jamais seule.
Je devais attendre qu'elle me l'avoue elle-même.
Je ne suis pas très fier d'avoir hésité à envoyer le fameux message à Simon, finalement j'ai pris la bonne décision à temps en décidant de ne pas lui envoyé.
De toute façon depuis l'arrestation de Brent Marshall, Simon commençait à douté d'elle, il est persuadé que c'est elle qui est caché derrière ce courrier anonyme. Et il avait sûrement raison.
Elle était plus maline que nous le pensions et ça faisait peur à Simon, car si elle continuait d'envoyer des gens en prison, il ne tarderait pas à les rejoindre derrière les barreaux.
Je continuai de la câliner tendrement et la sentis se détendre peu à peu, mes caresses le long de son dos devait lui faire du bien.
Jamais elle ne m'avait prise dans ses bras avant aujourd'hui, c'était toujours moi qui l'obligeai à venir contre moi, mais cette fois c'était différent. Et ça me plaisait beaucoup.
- Merci Harry, Murmura-t-elle avant de venir déposer ses lèvres sur ma joue.
- Tu n'as pas à me remercier mon cœur, Lui fis-je remarquer en replaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille, Je serais toujours là si tu as besoin de moi.
- Ça veut dire que tu es d'accord pour que je dorme chez toi ce soir ? Demanda-t-elle comme si c'était la première qu'elle dormait ici.
Je lâchai un petit rire avant de replonger mon regard dans ses grands yeux bleus.
- Comme si j'étais capable de refuser une nuit avec toi, Dis-je amusé avant de venir lui embrasser le bout du nez, Tu es toujours la bienvenue dans mon lit. Elle m'offrit un grand sourire, avant de replacer confortablement sur le canapé.
Elle retira ses chaussures avant de ramener ses jambes contre elle, puis elle laissa retomber sa tête à l'arrière tout en me regardant.
- Je commence à avoir faim, Lança-t-elle en grimaçant un peu
- Ouais moi aussi et je sais exactement par quoi je vais commencer, Dis-je en lui souriant.
Elle me regarda en fronçant les sourcils, je me rapprochai d'elle un sourire taquin plaqué sur le visage. Je passai ma main sur sa nuque et l'attirai vers moi, puis je plantai mes lèvres au creux de son cou.
Je la sentis frissonner sous mes doigts lorsque je fis balader ma langue sur sa peau. Je passai ma main de libre sous ses cuisses, puis je l'allongeai doucement sur le canapé, je me plaçai par-dessus elle tout en continuant de lui embrasser le cou.
Elle grogna légèrement lorsque mes dents mordillèrent doucement la chair de son cou, voyant qu'elle ne me repoussait pas je continuais mes baisers.
Je lui tins fermement la nuque contre ma bouche, alors que je commençai doucement à suçoter sa peau. Un petit sifflement sortit de ses lippes fermement pressé l'une contre l'autre.
Un léger sourire s'afficha sur mon visage, avant de continuer ce que j'étais entrain de faire.
Une de ses mains remontait doucement le long de mon dos, elle s'arrêta un peu au bas de ma nuque, puis elle attrapa fortement mes cheveux.
Un lourd gémissement surgit à l'arrière de ma gorge, je rattrapai sa peau entre mes dents la mordillant légèrement, elle grogna à nouveau lourdement avant de respirer fortement.
Je ne sais pas si c'était la légère douleur ou le plaisir qui avait accéléré sa respiration, mais ça me plaisais énormément.
Je relâchai mon emprise sur elle admirant la partie de son cou prendre une couleur bleuté, alors qu'un petit sourire habitait maintenant mon visage. Je me rabaissai vers son cou et embrassai doucement la blessure que je venais de lui faire.
Elle lâcha un petit gémissement qui la rendait encore plus sexy qu'elle ne l'était déjà, je déposai mon front contre le sien tout frottant tendrement mon nez contre le sien.
- Tu sais ce que ça veut dire ? Demandai-je continuant de frotter mon nez au sien
- Laisse moi deviner, ça veut dire que je t'appartiens c'est ça ? Ironisa-t-elle en caressant mon avant bras, je ris légèrement avant de reprendre.
- Exactement et plus aucun autre garçon n'a le droit de t'approcher.
Ses lèvres étaient toutes proches des miennes et l'idée de déposer un baiser brûlant sur celles-ci, me rendais complètement fou. Je déglutis avant de m'abaisser légèrement prêt à l'embrasser et je sentais qu'elle ne me repousserait pas, mes lèvres frôlèrent doucement les siennes.
Son téléphone se mit à sonner à ce moment même, elle tourna la tête vers son sac puis elle me repoussa légèrement avant de se lever. Je posai ma tête sur le cuir du canapé en soupirant lourdement, je relevai ensuite le regard vers elle qui lisait un texto.
- Qui es ce ? Questionnai-je curieusement
- Ma cousine, elle veut juste prendre des nouvelles, Répondit-elle en répondant à sa cousine.
Je me levai du canapé et passai près d'elle, je lui embrassai la joue avant de me diriger vers le coin cuisine.
- Je vais faire à manger, Annonçai-je en me plaçant derrière mon comptoir, je la vis relever le regard immédiatement vers moi
- Tu es sur que c'est une bonne idée ? Répliqua-t-elle inquiète
- C'est des plats déjà préparé, La rassurai-je
- Ah je préfère ça, Dit-elle soulager
Je la regardai blasé ce qui la fit pouffer de rire.
- Ça va je rigole, Souriait-elle en partant s'asseoir sur mon canapé.
Je secouai légèrement la tête en souriant, avant de préparer les plats à réchauffer.
**
Nous mangions tranquillement assis sur le canapé, devant le film qu'elle avait soigneusement choisi.
Titanic.
Exactement le genre de film que je détestai, c'était tout l'opposé de ce que j'étais.
Et pour dire, mon personnage préféré n'était sûrement pas le héro qui meurt à la fin, non mon personnage préféré était l'iceberg.
Dur et froid tout comme moi, sauf quand Andréa était à mes côtés. Elle était comme le soleil qui faisait fondre la glace qu'il y avait autour de moi.
Je relevai les yeux vers elle qui était concentré sur le film, elle n'en démordait pas on croirait presque qu'elle était entrain de le vivre avec eux.
- J'ai l'impression que tu le connais par cœur ce film, Dis-je en attirant son attention.
- Ouais je l'ai regardé des centaines de fois, je ne m'en lasse jamais, Avoua-t-elle en me souriant.
- Je vois ça, en tout cas ce n'est vraiment pas le genre de film qui m'intéresse, Révélai-je en croisant mes bras sur ma poitrine, Je trouve ça débile, Poursuivis-je
- C'est parce que tu n'y connais rien, Répliqua-t-elle, C'est super romantique, ils se connaissent à peine pourtant ça ne les empêche pas de s'aimer profondément. Continua-t-elle en souriant, Il sacrifierait sa vie pour elle et elle ferait de même. Elle ne se voit pas continuer sans lui, c'est pour ça qu'elle remonte dans le bateau et qu'elle lui dit « Si tu saute, je saute » parce que peu importe ce qu'il se passe ils seront ensemble. Finit-t-elle en se retournant vers le film.
Je souris et me concentrai à nouveau sur la télé.
Je la tirai par le bras afin de venir la prendre contre moi, elle plaça sa tête sur mon épaule, puis je sentis ses doigts gambader sur mon torse. Elle attrapa ma main qui était déposé sur mon ventre, avant d'entrelacer nos doigts.
Je déposai un léger baiser sur le haut de sa tête puis continuai de regarder le film avec elle, même s'il ne m'intéressait pas vraiment. Mais je le faisais pour elle, j'ai adoré voir cette étincelle qu'elle avait dans les yeux en parlant des sentiments des personnages.
Au fond elle était comme toutes les filles, elle rêvait d'un amour aussi fort qu'eux.
Le film touchait à sa fin et je l'entendis légèrement renifler, elle se détacha de moi et essuya les larmes qui coulaient sur ses joues. Je lâchai un petit rire, avant de venir embrasser son épaule.
- Sérieux tu pleures ? Riais-je encore
- Oh laisse moi tranquille, Dit-elle en me poussant doucement, Tu ne peux pas comprendre.
- Je ne suis pas aussi émotif que toi c'est tout, Repris-je en lui pinçant doucement le flan droit, ce qui la fit sursauté, Encore un côté sensible. Remarquai-je en souriant
Elle soupira un peu avant de me sourire.
- Il est tard on devrait aller dormir, Suggérai-je en passant ma main dans ses cheveux.
Elle hocha la tête avant de se lever, elle récupéra son sac déposé sur le comptoir. Je me levai à mon tour me dirigeant vers les escaliers, je me plaçai dos à elle et m'abaissai légèrement.
- Aller grimpe.
Elle grimpa sur mon dos, je la retenais fermement par les cuisses pour ne pas qu'elle tombe, je sentis ses bras fins entourer mon cou. Elle déposa ensuite sa tête sur mon épaule.
Je gravis les escaliers jusqu'à ma chambre, j'entrai dans celle-ci et allumai la lumière à l'aide de mon coude, je m'approchai de mon lit et déposai la petite brune dessus.
- Je vais te chercher des affaires pour dormir, Dis-je en me dirigeant vers mon placard.
- Non c'est bon j'ai apporté un pyjama, Je me retournai vers elle, Je peux utiliser ta salle de bain ? Demanda-t-elle timidement
- Bien sur vas-y.
Elle sauta de mon lit et partit dans la salle de bain, je profitai de ce moment pour retirer mes vêtements. J'enfilai un jogging que je mettais toujours pour dormir, puis j'ouvris ensuite la grosse couverture et me glissai dans le lit.
Je tournai la tête quand j'entendis la porte de ma salle de bain, je regardai la petite brune en sortir avec un petit short dévoilant ses belles jambes et un petit débardeur qui épousait à merveille ses formes généreuse.
Elle était vraiment magnifique.
Elle ouvrit la couverture et se glissa à son tour dans le lit. Je ne lui laissai même pas le temps de se placer correctement, j'enroulai mon bras autour de sa taille et la tirai vers moi.
Je me retournai et éteignis la lumière à l'aide de l'interrupteur placé juste à côté du lit, puis je me remis face à elle.
Je ramenai la couverture sur nos deux corps blotti l'un contre l'autre comme s'ils étaient fait pour aller ensemble, j'entrelaçai nos jambes alors qu'elle enlaça mes doigts.
Elle ramena ma main jusqu'à son visage et déposa ses lèvres sur le dos de celle-ci.
- Bonne nuit, Souffla-t-elle en se plaçant pour dormir
- Bonne nuit mon amour, chuchotai-je à son oreille avant d'embrasser sa joue.
**
POINT DE VUE SIMON
Je tirai un taffe de la cigarette que j'avais en main, je relevai la tête afin de recracher la fumer et d'enfin l'écraser dans le cendrier face à moi. Mes doigts tapotèrent nerveusement le bois de mon bureau, je les attendais avec impatience.
La porte s'ouvrit laissant apparaître un de mes sous-fifres, il me salua poliment avant de s'avancer vers mon bureau.
- Ils sont là, Révéla-t-il
- Fait les entrer, Ordonnai-je sèchement
Il me fit un signe de tête et ressortit de mon bureau, il revient quelques secondes plus tard et fit passer deux grands hommes très important dans la pièce.
- Tu peux disposer Logan, Fis-je en me levant de mon siège.
Je saluai mes invités puis je les fis asseoir sur des chaises en face de moi, je me rasseye ensuite sur mon grand fauteuil.
- Alors ? Demanda l'un brisant le silence gênant
- Je crois qu'elle est a trouvé le carnet, Dis-je calmement
- Comment ça tu crois ? Fit un autre
- C'est évidant qu'elle l'a, comment explique-tu le fait que Marshall soit en taule ? Expliqua-t-il, Personne même pas la police, ne se doutait qu'il blanchissait de l'argent.
- Je sais, elle a essayé de me charmer pour que je ne la soupçonne plus. Elle est beaucoup plus maline que je ne l'avais prédis.
- Simon il faut que tu récupère à tout prix ce putain de carnet, Ordonna-t-il
- Je vais faire de mon mieux, Dis-je essayant de rassurer mes invités.
- Bouge-toi alors, parce que c'est bientôt notre tour, Fit-il sévèrement
- Écoute-moi bien Thomson, si je me retrouve en taule par ta faute je te descends c'est clair ?, Dit-il aussi sévèrement que l'autre.
- Ne t'inquiète pas je le récupèrerais avant, Rassurai-je à nouveau les deux hommes, Vous pourrez faire passer le mot autour de vous, histoire de rassurer tout le monde.
- Bien, ne nous déçoit pas Thomson.
Je hochais la tête signe d'acquisition, je me levai de mon fauteuil et raccompagnai les deux hommes à la porte. Je leurs serrai la main puis je refermai derrière eux, je passai à nouveau derrière mon bureau et m'assis.
Dès demain je me rendrai chez Andréa, afin de voir si elle avait planqué le carnet dans le bureau de son père. Dans le cas contraire je le chercherai dans toutes les pièces de la maison.
Il me le fallait le plus vite possible, premièrement pour m'éviter un séjour en prison, mais aussi car je ne tenais pas à me faire descendre.
Je m'imaginai déjà l'avoir entre mes mains, j'aurais empoché la fortune de son cher père et en plus de ça elle serait forcée de rester à mes côtés.
L'idée de me voir poser mes mains sur son petit corps menu et de lui faire sauvagement l'amour me fit sourire.
Il fallait qu'elle soit à moi, cela faisait trop longtemps que j'attendais ça, je n'étais pas parvenu à la séduire dans les règles.
Alors seul la peur la retiendrait à mes côtés.