16. Meurtre

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~~ PDV ??? ~~

Je marche à travers les longs couloirs silencieux. La nuit étant déjà tombée, l'école primaire n'est éclairée que par la lune qui traverse les fenêtres. Comme prévu, la lumière du bureau du directeur de l'école est encore allumée, une silhouette masculine se dessinant à travers la vitre floue.

J'ajuste rapidement mon bandana et ma capuche avant de saisir mon arme à ma ceinture. Je pose ma main sur la poignée de porte et inspire un coup, mon excitation étant à son apogée. Je pénètre ensuite dans le bureau, le directeur relevant sa tête vers moi, surpris.

- Monsieur ? Je peux vous aider ?

Derrière mon masque, un sourire étire mes lèvres. Je pointe le canon de mon arme vers le directeur qui lève aussitôt les mains, complètement effrayé. Après avoir lancé mon sac dans la pièce, je referme délicatement la porte puis m'approche du directeur, comme un prédateur s'approcherait d'une proie.

Je fouille rapidement dans mon sac à la recherche de papier collant. Posant mon pistolet sur le bureau, j'attache ma victime sur sa propre chaise tandis qu'elle geins péniblement de peur. J'extirpe un petit couteau suisse de mon sac puis m'avance vers le directeur, un sourire aux lèvres.

Tandis que M. Tremblay se débat en gémissant de douleur à travers le morceau de scotch qui couvre sa bouche, je plante la lame dans son bras, faisant un mouvement de va et viens dans sa chair. Son visage entier se crispe sous l'algie qu'il subit. Je prends la peine de lentement dessiner ma marque, les yeux pétillants sous les cris étouffés que M. Tremblay pousse.

Après plusieurs heures de torture, j'ai finis par étrangler ma victime puis nettoyer mes dégâts, encore fébrile sous la sensation de la vie quittant le corps d'un être humain...

~~ PDV Lucy ~~

Assise au fond de mon siège, je regarde le visage de Noah s'approcher de moi, sans faire le moindre mouvement. Le coeur battant la chamade, mon regard vert ne se détourne pas des lèvres de mon patron. Il semble attendre mon accord avant de finalement capturer ma bouche en un doux baiser. Au début, je ne bouge pas d'un iota mais, après quelques secondes, je finis par prendre son visage en coupe et lui rendre avidement son baiser.

Je ne sais pas pour quelle raison je l'embrasse. Probablement, ma tristesse ressentie après l'annonce assez douloureuse et humiliante de James. La langue de Noah s'insinue lentement dans ma bouche, allant taquiner la mienne. Nos lèvres claquent ensemble et nos respirations sont saccadées, hachées par les petits soupirs que nous poussons.

Je dois avouer qu'il embrasse vachement bien !

Sans attendre, Noah pose ses mains sur ma taille et me soulève pour me poser sur son bureau, ses hanches entre mes cuisses grandes ouvertes. Alors que ses doigts fripons parcourent mon corps, palpant délicieusement mes courbes, mes mains restent sagement a leur place sur le torse de mon boss. Je n'arrive pas à bouger un seul membre autre que ma bouche qui continue de suivre le mouvement de celle de Noah. Alors qu'il enfouit son visage dans mon cou afin d'y déposer des petits baisers, la voix de mon patron murmure à mon oreille :

- J'ai toujours adoré ton corps, Lucy...

Je souris brièvement, ma tête partant en arrière afin de laisser plus d'espace aux baisers exquis que la bouche de Noah me procure. Ses doigts se posent soudainement sur mon intimité, titillant mon bouton de chair à travers mon sous-vêtement. Je sursaute violemment.

Tout à coup, comme si je me rendais compte de ce que je suis en train de faire, je pousse de toutes mes forces Noah, qui recule légèrement. Les yeux perçants de mon patron scrutent mon expression, surpris. Je referme mon chemisier dont les boutons avaient été ouverts par Noah avant de dire :

- Désolée Noah... On devrait pas. On peut pas. Je... Je crois que je vais rentrer chez moi...

- Lucy, putain... J'ai envie de toi, moi.

Je reste un peu choquée face aux propos de mon boss.

- Je m'excuse encore, Noah, mais non. Je ne veux pas. Alors, on oublie ça.

- Mais pourquoi ?

Je détourne le regard derrière lui avant de me redresser. Face à face, je suis obligée de lever la tête tant il est grand. Noah me crache :

- Tu es déjà amoureuse d'un autre ?

- Je... J'en sais rien. Écoute, trop de choses se passent en ce moment et je ne sais plus où mettre de la tête. Je suis épuisée...

Noah souffle d'agacement, avant de se détacher définitivement de moi et de s'assoir sur sa chaise. Je remets mes escarpins qui étaient tombés lorsque mon boss m'a posé sur son bureau. La voix grave de Noah résonne dans la pièce :

- Nous en avons terminé, Mlle. Vous pouvez disposer.

À mon tour, je soupire bruyamment avant de sortir de son bureau, sans un seul regard vers l'arrière. Ces temps-ci, mes sentiments montent vers les plus aux sommets mais redescendent immédiatement au fond du gouffre. Comme des montagnes russes. Et, j'avoue que je n'ai pas du tout ça.

Tout en marchant vers mon bureau pour aller récupérer mon sac à main, je réfléchis longuement à ma conversation avec James, qui hante mon esprit. Lorsque je sors de l'immeuble, le vent de soirée me rafraîchit instantanément, me faisant soupirer de bonheur. Je grimpe dans ma voiture et m'arrête dans un supermarché. J'achète quelques petites choses puis passe à la caisse pour payer.

(Bah oui, je vais pas voler !)

Je retourne ensuite dans ma voiture, direction chez moi. Après tout ça, je n'ai même pas remarqué qu'il est 22h et que je suis extrêmement fatiguée. Mes paupières sont lourdes et je meurs d'envie de me glisser sous mes couvertures.

J'arrive rapidement chez moi et stationne mon véhicule devant ma maison. Dès lors que je pénètre dans l'enceinte de mon appartement, je me débarasse de mes sacs, range leur contenu puis enfile un pyjama.

(Je serai plus confortable de cette manière !)

Je retourne dans ma cuisine afin de me cuisiner un petit truc, étant donné que mon ventre cri famine. J'ouvre alors mon réfrigérateur et l'odeur de périmé me monte aux narines. Grimaçant de dégout, le coeur au bord des lèvres, je saisis le plat qui pue autant et le jette dans la poubelle, reprenant mon souffle.

(Comment une aussi petite chose peut donner une odeur aussi infâme !!)

Après avoir nettoyé du mieux que je pouvais la tablette, je me fais rapidement cuire un repas au micro-ondes. Je récupère mon plat puis m'installe devant la télévision, zappant plusieurs chaînes télé qui ne m'intéressent pas.

Malgré les évènements survenus, je me sens enfin légèrement apaisée, calme et sereine. Mon moment de détente...

***
Voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! Je le trouve moyen, mais bon, hein !
Luv

Les embûches de l'amour - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant