› 𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓

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Deanna nous avait expliqué à propos de cet endroit. Pourquoi cette communauté a été construite et a quoi elle servait pendant l'apocalypse ? Elle nous a autorisé à rester et nous a accueilli. Les gens qui y résident sont gentils, serviables mais faibles. Après avoir habité ici pendant quelques temps, je ne me sentais toujours pas chez moi. On avait entendu parler d'un certain Negan qui dirigeait une autre communauté. On le disait fou, psychopathe et cruel.
Deanna m'avait demandé de la rejoindre dans son bureau pour me parler. J'hésite à m'y rendre pendant un long moment, mais je décide quand même d'y aller avec plusieurs minutes de retard. J'entre dans sa maison en sortant mon couteau et en regardant si quelqu'un était là. Spencer, son fils, descendit les escaliers pour m'accueillir mais il recula instinctivement en me voyant, couteau à la main.

- Euh, j'aurais dû frapper... Murmurais je.

- Tu n'auras pas besoin de ça ici. Dit Deanna en nous rejoignant. Spencer, tu peux nous laisser.

Elle me fit signe de m'assoir sur le fauteuil en face du canapé où elle était assise. Je regardais autour de moi, scrutant chaque petite décoration présente dans la pièce. Une grande bibliothèque remplies de livre trônait dans le salon. Je finis par ranger mon couteau dans ma poche tout en tortillant mes doigts. Deanna prit un carnet puis alluma la caméra.

- Je peux te filmer ? Demanda-t-elle.

- Si vous voulez. Répondis je en haussant les épaules.

- Alors commençons, tu aimerais rester ici ?

- Je reste si Daryl reste.

- Pourquoi, c'est quelqu'un d'important pour toi ? Continuait elle.

- C'est mon oncle.

- Comment tu t'es retrouvé avec eux, car Daryl semble être le seul que tu connais ?

- Je l'ai toujours cru mort jusqu'à ce que je tombe mystérieusement sur son groupe.

- Pourquoi, tu étais seule avant ?

- Car toute ma famille est morte.

- Et pour...

- Et pourquoi, parce que je les ai tué. Coupais je.

- D'accord Helena, il est d'évident que tu n'es pas prête à en parler, mais si tu as envie, je suis là.

[...]

Rick a demandé au groupe de se rendre chez lui. Il voulait qu'on dorme tous au même endroit car il ne savait pas si on pouvait totalement leur faire confiance. Et tout le monde était d'accord avec cette décision.
J'arrive chez lui, tout le monde est dans le salon et a mit des sacs de couchages par terre. Je me suis installé dans un coin pour être tranquille puis je me suis allongée sur mon sac. Daryl s'installa à côté de moi en me donnant une tape sur l'épaule.

- Toi aussi elle t'a posé des questions ? Demanda-t-il.

- Ouais. Répondis je.

- Et, tu lui as raconté ?

- Raconté quoi à ton avis ? Dis je en me mettant sur mes genoux.

- Ce qu'il veut dire c'est, quand est-ce que tu vas nous raconter ce qu'il t'es arrivé ? Intervint Rick.

- Si je vous le dis, vous me laissez enfin tranquille ?

Rick hocha la tête.
Tout le monde me fixait, ils voulaient tous des réponses. Je devais me débarrasser de leurs regards méfiants et tout leur avouer. C'est partit pour qu'ils aient peur de moi.

- Tout était perdu, mon village a fini par être infesté lui aussi. J'ai quitté mon cours de boxe en vitesse pour rentrer chez moi. mes parents, ma cousine et moi, on a essayé de partir mais notre voiture ne fonctionnait pas. Mes parents sont morts pendant que moi et Maddy on se cachait. Je n'ai pas eu le temps de les achevés car on est partit le plus vite possible d'Atlanta. C'est à partir de ce moment là, que j'ai compris que tout avait réellement changé. Pendant notre voyage, on a pillé chaque endroit qu'on trouvait mais il ne restait quasiment rien. Maddy était faible et se plaignait constamment.
Un jour, on a croisé un homme qui se faisait attaquer par des rôdeurs, je suis passée devant comme si de rien n'était. Maddy m'a supplié de le sauver mais j'ai tiré sur l'homme. Elle n'en croyait pas ses yeux, elle me tirait en arrière et elle m'a demandé: pourquoi t'as fait ça ! et je lui ai répondu: je lui ai sauvé la vie. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je n'ai pas tué l'homme pour le plaisir, j'ai fait ça pour enfin faire comprendre à Maddy que l'apocalypse était réel et que rien n'allait s'arranger. On a reprit notre route en s'ignorant, mais une horde a surgit devant nous. On la fuit mais il en restait toujours une trentaine qui nous suivait. Croyez moi, j'ai essayé de nous sauver toute les deux. J'ai donc grimpé à un arbre et je lui ai tendu ma main. Je l'ai tiré vers moi mais j'ai aperçu une morsure sur sa jambe droite. Les rôdeurs l'ont attrapés, mon instinct de survie c'est réveillé, j'ai prit mon pistolet et je l'ai mit entre ses deux yeux. Elle m'a dit: qu'est-ce que tu fais, aide moi ! et je lui ai répondu: je te sauve la vie. Pendant que les rôdeurs la dévoraient, j'en ai profité pour m'enfuir. Après ces mésaventures, j'ai erré seule dans la forêt pendant trois mois, mais je vous rassure, je ne suis pas devenue folle. Ensuite, j'ai croisé une famille de cannibale, je n'ai pas perdu de temps pour les éliminer. Un groupe de motard m'a attrapé et ils m'ont emmenés à leur chef. Ils m'ont torturés tout le temps que j'étais chez eux. Après avoir observé chaque endroit et établie un plan, j'ai réussi à me barrer. Je suis parité le plus loin possible afin qu'ils ne me retrouvent plus jamais. Quelques temps après, j'ai remarqué qu'on groupe ne faisait que de me suivre et voilà où j'ai fini.

Tout le monde m'avait écouté attentivement, et maintenant ils me fixaient stupidement. J'ai fini par poser ma tête contre mon sac en leur tournant le dos.

- Maintenant, foutez moi la paix. Rajoutais je.

- Attend, tu t'es vraiment faits une famille à toi toute seule ? Demanda Abraham pour détendre l'atmosphère.

- Ils étaient que cinq.

- Je t'en pris installe toi... Dit Louis le père de la famille.

Je m'installa à la table avec hésitation car ils me fixaient tous bizarrement. Louis, sa femme Lore et ses enfants Bill, Klo et Shana étaient tous réunis à côté de moi.

- On peut te servir quelque chose ? Demanda Lore.

- Euh..

- Bill vas y ! Commanda le père.

Soudain, Bill, le grand frère de la friterie, pointa un pistolet sur la tête. Les deux autres enfants ne comprenaient pas trop ce qu'il se passait mais ils attendaient tranquillement. Je resta sans bouger en posant mes mains sur la table.

- Désolé mais on a pas le choix, c'est les voix ! Marmonnait le père. Elles nous disent de tuer pour mieux vivre !

Je me leva brusquement en voyant que Bill ne me regardait pas et lui donna un coup dans l'épaule. Il essaya de tirer des coups de feu vers moi mais une balle toucha sa mère.

- Pitié, pitié, c'est la faute des voix !

Louis me sauta dessus en essayant de m'arracher le pistolet des mains. J'envoya un tire sur Shana et Klo et attrapa mon couteau pour le planter dans le ventre de Bill. Leur père recula en pleurant et en levant les mains en l'air.

- Pitié, pitié !

Je me retourna et tira pile entre les deux yeux du père.
Je repris directement ma route après avoir fouiller la maison de fond en comble.

Je lisais tranquillement comme si rien ne c'était passé, comme si je ne leur avais rien dit. De toute façon, même après leur avoir raconté à peu près ce qu'il m'était arrivé, je sais que je reste un mystère pour eux. Daryl ne m'a rien dit, ni demandé après mon récit. Il me connaît assez bien pour savoir que je n'avais pas envie de parler. Pour l'instant, je commence à apprécier de plus en plus Abraham. Il est gentil et drôle avec moi, alors tout ce passe bien. J'ai l'impression que je n'ai pas arrangé mon cas avec Rick, il ne fait que de me regarder comme si il m'analysait.

Toc Toc Toc

Je détourne les yeux de mon livre et voir Rick se lever pour aller ouvrir la porte. Je me lève à mon tour en rangeant soigneusement mes affaires dans mon sac. Deanna entre dans la maison et nous regarda tous un à un.

- Bonsoir. Sourit Rick.

- Bonsoir tout le monde, désolée de vous déranger à une heure aussi tardive mais je voulais vous prévenir que nous organisons une petite fête demain soir, en votre honneur. Informa Deanna.

- D'accord, on passera. Répondit Rick.

- Helena ? Demanda la vieille femme.

Je m'avança lentement vers elle l'air suspicieuse. Qu'est-ce qu'elle me veut encore ?

- Tu es sure de ne pas vouloir aller à l'école comme les autres enfants ?

- L'é-quoi ? M'étouffais je. Non, non, même pas en rêve !

- D'accord, dommage. Répondit elle. Et si tu as envie de finir notre entretien, tu peux venir quand tu veux.

- J'ai rien d'autre à ajouter, si vous voulez en savoir plus, demandez leur.

- Très bien, bonne nuit à tous.

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