» chapitre deux

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La seule source de lumière, étant la bougie, disparut sous leurs yeux. Instinctivement, le plus jeune s'accrocha à la veste délavée de son aîné, qui, à ce geste, ne put retenir un sourire amusé. Taehyung se perdit dans ses souvenirs et pensées enjouées, qui avaient toujours eu le don d'étirer son triste faciès en un sourire, en se rappelant la manière dont il poussait le noiraud à entrer dans ces maisons hantées à la fête foraine juste pour avoir la chance de tenir Jeongguk dans ses bras, lorsqu'il était pris de frissons de peur.

Cette époque où ils n'étaient pas encore ensemble et se tournaient autour, ignorants et innocents, où l'alcool n'avait jamais osé effleurer leurs lèvres vierges de tout baiser. Ils étaient maintenant grands, matures, et responsables de leurs erreurs.

Cela attristait le plus âgé de savoir que le contexte, ce jour-là, était tout autre et qu'ils étaient désormais séparés après que leurs lèvres aient été souillées.

Après un silence pesant dans l'atmosphère vide mais pourtant si lourde contre leurs épaules frêles et tremblantes, la voix de la vieille dame s'éleva dans ce noir complet ; aussi noir et vide que les yeux de ce personnage étrange, et qui fit sursauter au passage le binôme :

– Je suis incolore, commença-t-elle, attirant l'attention des protagonistes. Les voyants tout comme les malvoyants peuvent me voir. Qui suis-je ?

Le jeu pouvait se constituer de simples devinettes, ou de jeux d'immersion où les participants devaient anticiper plusieurs actions afin de survivre au jeu. À cet instant, Taehyung fut soulagé d'avoir pris la décision d'être le pion pour ce premier tour.

Le noiraud aurait été trop pétrifié pour répondre à quoi que ce soit. Mais Taehyung était de même. Il avait un temps imparti avant le prochain arrêt du train. Ce temps défilait aussi vite que la vitesse du train, grisant contre les rails rouillés, ne l'aidait guère dans ses réflexions.

L'arrêt, tout comme la mort, leur faisait désormais de l'œil. Le plus âgé comprit que Jeongguk avait enfin saisi que tout ceci était loin d'être irréel en sentant la puissance de ses mains fébriles s'accrocher à lui. Après plusieurs instants de réflexion, le pion du binôme entrouvrit ses lèvres, puis commença, peu sûr de lui :

– Ma réponse est la suivante...

Il fut soudain interrompu par son binôme qui plaça sa main contre son torse. À ce geste, le noiraud put sentir, contre la paume de sa main, les battements ardents du cœur du pion contre sa poitrine, ayant du mal à se bomber. Puis il lui demanda :

– Attends, t'es sûr de toi là ?

Comment pouvait-il lui répondre dans ce genre de moment-là ? La peur le gagnait, et sa confiance en lui en prenait un coup. Puis, rien ne garantissait qu'ils resteraient en vie chaque seconde qu'ils passaient dans un wagon. Pour autant, il tenta de le rassurer :

PASSENGER » taekookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant