Kaamelott - Les Histoires Antérieures

23 - Un après-midi de chien

Dans le lit du roi, durant la nuit ; Arthur dort mais Guenièvre lit un texte.

Guenièvre : Hé. Hé ! Hé ! Vous pouvez m'aider ?

Arthur : Hein ? Il faut brûler les serp... quoi ? Qu'est-que... ?

Guenièvre : Vous pouvez me donner votre avis sur mon histoire ?

Arthur : Vous la connaissez celle d'Arthur qui s'en bat la jupette et qui préférait se rendormir ?

Guenièvre : Mais je dois réciter une nouvelle que j'ai écrite demain pour le Festival de l'Automne !

Arthur : Sans rire ?

Guenièvre : Oui ! Et donc, j'ai passé toute la journée à rédiger ce texte.

Arthur : Je comprends, je comprends.

Guenièvre : C'est l'histoire d'un petit chien.

Arthur : Je suis parfaitement d'accord.

Guenièvre : Une pauvre petite bête errante qui n'a jamais de quoi manger.

Arthur : C'est la vie.

Guenièvre : Mais à force de courage, il va chercher de la nourriture et finalement, il tombe sur un homme au grand cœur qui lui remplit une gamelle.

Arthur : Pas mieux.

Guenièvre : Et c'est là que ça se termine ; sur la bonté de l'individu contre la détresse du monde.

Arthur : J'entends, j'entends.

Guenièvre : Du coup, qu'est-ce que vous en pensez ?

Arthur : C'est clair.

KAAMELOTT

Guenièvre : Vous pourriez quand même faire un effort !

Arthur : Mais je me lève dans quatre heure pour endiguer les menaces saxonnes ! Parce que je suis chef de guerre, moi, pas critique littéraire.

Guenièvre : J'ai juste besoin de quelqu'un à qui réciter ma nouvelle ! Ça ne dure qu'une page !

Arthur : Mais si vous voulez me réciter quelque chose, vous avez pas forcément besoin que je sois réveillé, dans l'absolu ?

Guenièvre : En plus, je suis certain que vous viendrez pas me voir au Festival !

Arthur : Bah, c'est-à-dire que repousser mille cinq cents connards, ça va sans doute me prendre plus d'une journée...

Guenièvre : Oui, bah, vous avez qu'à faire une pause...

Arthur : Oui, vous avez raison, je mets trop de mauvaise volonté. Promis, je demanderai aux saxons si ça les dérange pas trop qu'on arrête de se foutre sur la gueule une bonne heure le temps que je vienne faire la fiesta avec ma femme.

Guenièvre : Bon, au-delà de ça...

Arthur : Écoutez, je demanderai un compte rendu à Bohort ; je vous jure, je le fais. En attendant, laissez-moi ronquer tranquille.

Guenièvre : Mais allez ! Je vous demande jamais rien ! Juste d'un conseil sincère.

Arthur : C'est là l'une de vos plus grandes qualités, vous devriez l'exploiter au maximum ; bah tiens, en voilà un de conseil sincère.

Guenièvre : Mais enfin, ça ne dure qu'une page ! Dans dix minutes, c'est terminé, je vous embête plus.

Arthur : Eh ben... vous me le lirez demain au petit déjeuner et... je vous dirai ce que je pense avant de partir, ça vous va ?