Il m'a fallu 30ans pour oser penser pour moi.
Quand j'ai eu mon Ethan, il était prématuré j'ai eu si peur pour lui, il m'a tellement manqué. Heureusement son état général n'était pas inquiétant mais assez que pour rester en néonatale 3 semaines sous surveillance et gavé, trop loin de moi... il a été malade, très vite, très souvent, fragile dans sa santé, comme dans son évolution. Mais un guerrier, volontaire comme maman et optimiste comme son papa.
Puis je suis passée à côté d'un job génial pour avoir fais le choix de faire un bébé. Alors je me suis posée pour réfléchir, le nombre de boulot que j'ai pu faire pourrait être mal interprété, ce n'était non pas de l'instabilité mais du non choix pour pouvoir manger chaque jour (cfr à une responsable aux mots déplacés).
Très vite le petit 3ème est né, 18mois entre eux. Une canaille. Depuis tout petit. Indépendant et débrouillard, c'est un petit costaud. Il m'a donné l'envie de me reprendre en main, j'ai alors repris des cours, enceinte. Un bachelier! Le rêve d'une vie!
« Tu ne feras jamais rien de bon! »
« T'es une fénéante »
« Tu ne vas jamais au bout des choses »
Oui j'y suis arrivée ! Avec des concessions plus ou moins énormes, celles de mettre mon mini à la crèche à 3 semaines, celle de moins vous voir, oui parce que j'ai rapidement été engagée et j'ai dû jongler entre boulot, stages, école, vous, la maison,... une vraie guerre contre la vie! C'était dur, j'ai souvent cru que je n'y arriverais pas. Pourtant je suis sortie avec les honneurs! Une vraie fierté. Sans rien devoir a personne. Quoi que si.. merci à vous qui vous êtes occupé de vos petits enfants quand j'en ai eu le besoin. Ça n'a pas toujours été la grande entente mais vous avez contribué à ma réussite.
Avec le recul, mes études m'ont ouvert l'esprit sur plein de choses. J'ai compris que j'étais bien différente de mon entourage, que je n'étais pas réellement toujours moi, que mes choix de vie, des plus grands aux plus petits, étaient décidés en fonction de ce que j'avais appris et vu. Je me suis enfin trouvée. J'étais normale, juste différente. Mon entourage a perçu cela pour de la rébellion, les ignares, ils n'ont toujours rien compris. On peut ne pas être d'accord et se respecter, enfin moi je vois les choses comme cela.
Cette famille, dans l'ensemble, m'est toxique. Je ne dis pas qu'elle l'est, je dis qu'elle l'est pour moi. Et un truc pareil c'est pas évident de se l'avouer soyons honnête, mettre des œillères aurait été bien plus simple. Mais non, j'ai pris distance. J'en souffre, certains jours plus que d'autres, mais toujours moins que lorsque ces gens font partie, même de loin, de ma vie.Mon divorce a déclenché une tornade dans ma vie, et dans la vôtre mes enfants.
Deux ans de crise de couple avec pleurs et cris chaque jour. Nos dernières vacances en famille ont confirmés que nous n'avions plus rien à nous dire.
Après mon premier stage j'ai rencontré une responsable formidable qui m'a tendu la main et qui m'a prouvé que je pouvais me faire confiance, je ne la remercierais jamais assez pour cela, quoi que peuvent dire les gens. J'ai fais la rencontre de gens formidables dont ma meilleure amie, et ma belle maman. Belle maman c'est d'abord une collègue et une amie. Une bonne fée qui a trouvé la recette avec moi, le genre de rencontre tellement évidente. Elle m'a soutenue dans mes douleurs et mes soucis de couple. Je la voyais souvent après le boulot j'en avais besoin. Son mari lui un papa formidable et un homme pour qui j'ai du respect et de l'admiration. Pour ce qu'il est et d'où il vient.
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À corps ouvert
RandomAutobiographie, le besoin de me déposer et d'être lue. Sans aucune pratique, je me frôle à l'écriture sans savoir ou celle ci me mènera.