En quête de preuves

18 1 0
                                    

Je n'avais qu'un seul mot d'ordre: "innocence". Ce mot que ma mère m'avait laissé par le biais de cette rose blanche. Blanche comme la paix.

Comment prouver que tous ces crimes avaient été réalisés pour le bien ? Comment ? La mission semblait impossible. Pendant des jours je suis restée là, à réfléchir. Il fallait que j'arrive à prouver l'innocence de mes parents. Il le fallait.

Une question tournait en boucle dans ma tête : comment savaient-ils que toutes ces personnes étaient criminelles ? J'avais fait des recherches, les trois quarts paraissaient comme de parfaits innocents, tués pour le plaisir. Mais je savais que ce n'était pas la vérité, tous ces hommes sont mort pour la justice.

Ma mère m'avait laissé un indice alors pourquoi pas d'autres ? Oui mais où ? Il était presque impossible qu'il y en ai dans la maison.
Aller, réfléchis deux minutes ... Où maman aimait-elle bien aller ?
Je n'en savait rien, je savais rien de la vie de ma mère, que le strict minimum. C'était sans doute pour me protéger. Elle s'appelait Blaise Cool, travaillait en tant que caissière au supermarché du coin. Elle ne sortait pas avec ses amis, sans doute parce qu'elle n'en avait pas, elle buvait et fumait. Oui elle fumait. Ma mère achetait ses cigarettes au même bureau de tabac, c'était bien sa seule habitude. Toutes les semaines, le vendredi à 17 heures elle s'y rendait. Elle me disais toujours que le buraliste était sympa, il savait qu'elle venait et lui préparait sa commande. On était mercredi, une semaine et trois jours qu'elle était morte. Est ce que sa commande du vendredi soir était encore là ? C'était presque impossible mais au point où j'en étais il fallait tenter le coup.

Le bureau de tabac sentait étonnamment bon, une atmosphère apaisante. J'ai reconnu le buraliste, je ne l'ai vu que quelques fois mais c'était lui, le même qui servait ma mère. Il m'a d'abord adressé des condoléances, avec un air de pitié : il savait. Quand je lui ai demandé s'il avait encore la commande de ma mère il m'a rit au nez l'air de dire : tu crois vraiment que je garde les commandes de femmes mortes ?! Puis, tout à coup, il a repris son calme et m'a donné un paquet.

«- Ta mère était une belle personne, quand j'ai appris quelle était morte j'ai gardé sa commande, je ne sais même pas pourquoi au fond. C'est comme si quelque chose m'avais empêcher de la jeter.»

Ce type paraissait fou mais qu'importe, il avait gardé la commande. Je me suis dépêchée de rentrer au foyer, j'ai vérifié qu'il n'y avait personne aux alentours et j'ai ouvert cette boîte. Des cigarettes, des paquets, d'innombrables paquets soigneusement empilés les uns sur les autres. Rien d'étonnant. Pas un mot, pas une lettre, que des cigarettes. J'étais juste folle, cette fleur ne voulait rien dire. Cette boîte remplie de paquets de cigarettes n'allait pas m'aider. Il fallait que je me résonne.

Au nom de la justiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant