Les jours et les semaines passent. La routine a repris son cours. Les garçons ont repris la chasse accompagnés de Castiel. Mike continue à veiller sur moi tout en gardant un œil attentif sur Céliana et l'activité des autres Anges. Céliana et moi avons recommencé à sortir ensemble : les magasins, les soirées et autres sorties du genre, sont redevenues notre quotidien. Les visions, elles aussi, ont fait leur grand retour dans mon esprit. Le lieutenant Williams en est toujours au centre mais d'autres acteurs et décors sont maintenant entrés en compte. Assise sur le comptoir de la cuisine, comme à mon habitude, lorsque je réponds à quelques messages, provenant de mes meilleurs amis Eliott et Ariana entre autre, en sirotant une tasse de café, la troisième de la matinée. Cette « addiction » vient de ma mère qui, plus dépendante qu'une droguée, pouvait en boire des dizaines voire une vingtaine par jour. Je sursaute lorsque le petit appareil dans mes mains se met à sonner. Je le jette quasiment dans l'évier qui se trouve à ma droite sur le plan de travail sur lequel je suis assise. La sonnerie retentit de nouveau au même moment où Mikael entre dans la pièce.
- tu ne comptes pas répondre? Demande-t-il avec un sourcil haussé comme si la réponse à cette question n'est pas évidente. De sa position, il peut voir le numéro qui s'affiche à l'écran. L'un des numéros provenant des téléphones fixes des bureaux du poste de police. Je ferme les yeux en prenant une profonde respiration tandis que je récupère le téléphone, soupirant un bon coup pensant qu'il a finalement compris mon lien avec Thomas Anderson puis je décroche à travers la petite oreillette suspendue à mon oreille depuis le début de la journée, une petite lumière verte apparue sur le petit engin avant de clignoter.
- Andréa Quinn, en quoi puis-je vous aider? Annonçais-je à mon interlocuteur. Étant à la tête de Quinn's technologie, l'entreprise de ma mère que j'ai été contrainte de reprendre après sa mort, j'ai pris l'habitude de réciter cette phrase comme un robot à chaque début d'appels ou d'entretien avec les clients.
- bonjour, mademoiselle Quinn, excusez-moi pour le dérangement. Je suis l'agent Dewitt du poste de police de Denver. Renseigne-t-il avec une politesse qui est probablement la seule raison pour laquelle je continue de l'écouter et je n'ai toujours pas raccroché. L'officier au bout du fil prend une pause comme s'il attendait une réaction de ma part ou bien que je mémorise chaque détail de l'identité qu'il vient de décliner, ce qui est quasiment impossible pour un cerveau comme le mien. L'absence de réponse ou d'une réaction de ma part le pousse à se questionner sur ma présence à l'autre bout du fil et peut être même sur l'intégralité des informations qu'on lui a transmise puisqu'il se racle la gorge avant de reprendre sur le même ton aussi poli que depuis le début de cette conversation.
- le lieutenant Wilson vous demande au poste de police. Dit-il sur un ton neutre, je peux sentir par le ton de sa voix détachée et lointaine qu'il vient de lever les yeux sur l'écran de son ordinateur pour vérifier la fiabilité de ses informations.
- je ne savais pas que la police pouvait procéder aux arrestations par téléphone. C'est une réelle avancée ! Tentais-je avec un air métissé entre l'amusement et le sarcasme en m'appuyant sur la chaise dont les pieds glissés sous la table m'empêchent l'accès à mon ordinateur à moins de la tirer pour m'asseoir dessus. Une très légère respiration se fait entendre, et même à travers le combiné, je peux deviner le sourire qui vient de s'afficher sur le visage du jeune homme et le ton de sa voix n'en dementit pas.
- aurais-je une raison de vous arrêter? Demande-t-il sur un ton amusé avant de reprendre tandis que je laisse s'échapper un léger rire.
- ce n'est pas une arrestation, mademoiselle, juste une information et vous êtes libre de refuser mais j'éviterai à votre place, il est assez de mauvaise humeur en ce moment. Assure-t-il avec un air amusé au début avant de revenir à un air plus sérieux.
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Fausse Réalité
FantasyOn se pose souvent la question : si notre vie était à refaire, que changerions nous? Quelles erreurs, quels remords, quels regrets choisirions-nous d'effacer? Si l'on nous donne la possibilité de changer de vie, d'identité pour un nouveau monde, une...