Dangereuse attirance

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« He licked his lips.
' Well, if you want my opinion...'
'I don't' she said. 'I have my own.' »
~Toni Morrison~

-Maximilian Malkam a apporté la paix à notre monde. Notre société est basée sur les lois qu'il a lui-même proclamées. Ses lois forment la pierre angulaire de tous les Ivoiriens. Ce sont Les Perles des Temps. Des lois immuables qui dirigent chacun de nos actes. Miss Dolora, citez-m'en une, je vous prie.

Je ne voyais d'Iris que ses cheveux courts en bataille, elle était assise devant moi dans le cours d'histoire politique. J'écoutai sans grande conviction le cours de Monsieur Albertin. Pas que je n'aimais pas l'école, au contraire, j'avais toujours excellé dans tous les domaines, mais la politique était la seule chose qui m'ennuyait profondément, à l'inverse de tous les autres dans cette classe, les enfants des Familles fondatrices. Nous nous retrouvions dans des cours comme celui-ci malgré nos différences d'âge, mais nous n'étions jamais mélangés aux autres jeunes, pas mêmes les autres nobles, nous étions une caste à part, au sommet. L'élite.

    Nous étions cinq. Ayaan, juste derrière moi, Sofian et Morgan à ma gauche et à ma droite et Iris devant. Galaad était je ne sais où. Avec père, probablement.

    Assis tout droit comme des piquets, nous écoutions le cours avec soin. Iris, Galaad, Ayaan et Morgan adoraient la politique. Sofian et moi, en tant que cadet, étions de toute façon mis de côté, et puis tout ceci ne nous servirait jamais. Mais pour eux, s'ils voulaient survivre à ce monde, c'était primordial. Moi, je préférais l'histoire et les sciences.

    -Tuer, répondit Iris, tuer est interdit. Qu'importe le crime qu'une personne peut commettre.

    Monsieur Albertin, un homme élégant, hocha la tête avec approbation.

    -Très bien, Miss Dolora.

    Ces lois, nous les connaissions toutes par cœur. On nous rabâchait les oreilles avec ça depuis 18 ans. On ne pouvait tuer ni expulser quiconque de la Tour, étant donné que ce serait le livrer en pâture aux bêtes « d'En Bas ».

    -Monsieur ? demanda Ayaan derrière moi.

    -Oui, monsieur Malkam ?

    Je pouvais presque sentir Ayaan sourire dans mon dos.

    -Ces lois ne peuvent-elles vraiment pas être abrogées ? Parfois, tuer et éliminer ses ennemis est une solution bien plus facile.

    Monsieur Alberton ouvrit des yeux grands comme des soucoupes, dévisageant Ayaan avec surprise.

    -Monsieur Malkam, commença-t-il avec un calme effrayant, vos propos sont très graves, ce sont nos lois, les briser reviendrait à détruire tout ce que nous avons bâti et créer une société dans laquelle vous n'aimeriez pas vivre et élever vos enfants, croyez-moi.

    -Vous croyez ?

    -J'espère pour vous, monsieur Malkam, répliqua-t-il sèchement.

    -Ne vous offusquez pas, mon cher ami, ce n'était qu'une simple question.

    Monsieur Albertin fronça les sourcils puis finit par hocher la tête sans pour autant quitter Ayaan des yeux.

    Il nous regarda tour à tour et soupira.

    -Les enfants, vous allez être amené à régir notre monde, d'une manière ou d'une autre. Les quatre Familles ont un poids énorme dans les décisions politiques. N'oubliez jamais que votre politique déterminera l'avenir de notre peuple, de vos propres enfants. Régnez avec sagesse et justice.

La Tour d'Ivoire - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant