psychologue. >jikook

03

La séance est finie. Il me remercie d'être venu, et moi je le remercie, encore silencieusement, d'être la nouvelle personne à mon écoute. Je m'en vais, ne lui adressant pas un regard de plus. Il va falloir que j'affronte de nouveau cette foule de moutons. Courage.

Je sors du bâtiment, pour me faire entraîner dans ce torrent de personnes. Cette sensation d'oppression me rend si nerveux et faible. Je déteste ça. Je veux sortir d'ici. Être chez moi. Je pousse les gens autour de moi, sans vraiment m'en rendre compte, commencant à courir pour ne pas que mes problèmes me rattrapent même si ils vont, contre mon grès, quand même le faire. Ils savent où j'habite.

Je continue de courir, à en perdre haleine. Jusqu'à chez moi. Enfin.. Je peux souffler. Reprendre mon souffle. Reprendre de ce produit. Ma ventoline.. Je hais prendre ce truc. J'ai l'impression que ça me fait revivre alors que ce médicament déguisé en ami "m'aide" juste à survrire. A survivre un peu plus dans ce monde de fou. Je suis un fou parmi tout les autres.

Je suis devenu fou. A force d'étendre et de vivre toutes ces critiques incessantes, tous ces jugements, tous ces coups, tous ces regards de dégoût. Tout ça m'a rendu fou. Je perd la tête, de jours en jours, sans pouvoir y faire quelque chose. Je suis tellement fou que mon corp en a payé le prix. Mon avant bras gauche, mes cuisses, mes hanches, mes molets. Tout mon corp à payé. Tout mon corp est recouvert de marques, aussi cruelles et laides les unes que les autres.

Mais de voir cette souffrance sur mon corp ravagé me fait sourire. Je ne sais pas pourquoi.. Sûrement parce que je suis fou. Je ne me rend pas compte de ce que je fais. A cause de ma folie. Cette folie sans remède. Je veux le recouvrir de marques, encore un peu. Juste un peu.

Ma chambre, l'endroit où je me sens le mieux. Mais aussi l'endroit de mes sacrifices. L'endroit de ma première tentative. Posée sur mon bureau, comme un trofé, ma lame. Se qui me semble être ma meilleure amie. Alors que ce n'est que mon ennemie. Elle me fait du mal mais pourtant je continue de l'accepter. Elle ne m'aide pas, mais je m'en persuade. A chaque fois que mon sang coule. A chaque fois que ma peau se déchire. J'ai besoin de ça.. De cette sensation de douleur mais de liberté. Cette lame, le temps de quelques secondes, me fait pousser des ailes.

La salle de bain. La pièce qui m'aide à trouver ce dont j'ai besoin pour prendre soin de mon corp brûlé et marqué. Ironique non ? Je me fais mal pour au final en prendre soin. J'applique de la crème, et un bandage. Pas très discret tout ça. Mais tant pis.. De toute façon personne ne fera attention. Mes pulls à manches longues et mes vestes m'aideront à dissimuler cette douleur que je veux rester cachée.

C'est parti pour une nouvelle journée de torture.

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Hey tout le monde. Si vous avez continué de lire jusque là je vous remercie et j'espère que ça continue de vous plaire malgré la tristesse de mes mots.

Kiss❤