Monter. Redescendre.

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Disclaimers : pareil. Par ailleurs, je tiens à remercier Louison Bobet.

Chronologie : préquelle apocryphe (oui encore, et je vous dis flûte), à situer immédiatement après « Haridelle de printemps ».

Notes de l'auteur : pensez-vous qu'un pirate de l'espace sait faire du vélo ? La réponse est oui, bien sûr : un pirate de l'espace sait tout faire. En revanche et comme pour le cheval, il a bien fallu qu'il apprenne. Ça tombe à pic, il est justement en vacances en Irlande en ce moment.
Suite de ma série « Albator se prend pour Martine ». Il est intéressant de noter que j'en possède en fait déjà plein, parmi lesquels « Albator à la mer », « Albator fait la cuisine », « Albator est malade » ou encore « Albator se déguise ». J'annonce toutefois que je n'écrirai pas de « Albator petit rat de l'opéra » ou « Albator à la fête des fleurs ».
Quoi que.

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« Je préfère un vélo à un cheval, les freins sont plus faciles à vérifier. »
Lambert Jeffries

— Tu es pénible avec tes hobbies antédiluviens, Warrius.

Harlock râlait depuis qu'il était entré dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner. La faute à la demi-bouteille de Midleton qu'il avait descendue hier, assurément (Zero s'était de son côté réveillé avec la migraine et des souvenirs assez flous de la façon dont il avait rejoint son lit), même s'il s'était avéré que Monsieur Voyou possédait assez de bonne éducation pour se retenir d'agresser verbalement Mia et Rachel entre deux bouchées de pancakes.

Il avait d'ailleurs repris une assiette, ce pour quoi Warrius n'avait pu s'empêcher de ressentir une pointe de fierté : les pancakes de Mia étaient une tuerie, c'était un fait. Le jeune homme regrettait souvent de ne pouvoir partir avec davantage de réserves lorsqu'il quittait la maison. Il connaissait la recette, bien sûr, mais bon... Quand il les préparait lui-même, le résultat n'était jamais tout à fait pareil.

Enfin bref, revenons à nos moutons. Warrius soupira malgré lui et pointa du doigt l'objet de la mauvaise humeur actuelle d'Harlock.

— C'est un vélo, statua-t-il.
— Oui je vois bien que c'est un vélo, Warrius ! Sur le réseau on en trouve des images à la rubrique « musée » !

Le ton signifiait « hé, je ne suis pas stupide ! » (et l'emploi du mot « musée » probablement « hé, j'ai plus de culture que tu ne le penses ! », ce dont Warrius ne doutait d'ailleurs pas). Harlock grognait toutefois plus pour la forme qu'autre chose, Zero en était convaincu.

— Et alors ? rétorqua-t-il. T'as pas envie de tester ?

Harlock était un aventurier, quiconque le côtoyait s'en apercevait très vite. Il ne refuserait pas l'obstacle. Après tout, « un vélo » ce n'était rien de moins que « un véhicule », et il était de notoriété publique à l'Acastro que Monsieur Rebelle avait un faible pour les véhicules de toutes sortes. Surtout lorsqu'ils allaient vite.

— Grmbl même pas de moteur sur ce truc, c'est nul, maugréait l'intéressé.

Warrius se fendit d'un sourire perfide.

— Attends d'être en haut de la Descente de la Mort de Cronins avant de te plaindre... Je te parie que tu n'oseras pas la faire à pleine vitesse.
— Quoi ? Eh bien moi j'te parie que tu ne me rattrapes pas !

C'était tellement facile de faire démarrer Monsieur Rebelle au quart de tour. Oh, il s'en rendait compte, évidemment... Mais comme il était aussi têtu qu'immature, jamais il n'avouait que peut-être il se montrait de temps en temps un peu trop impulsif.

Je m'en fous, je suis un pandicorneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant