Un aller simple pour mon cœur [PERCABETH AU]

Prologue

Annabeth avait dix-sept ans. Elle en paraissait deux de plus.

Annabeth était jolie. On la prenait pour une idiote.

Annabeth était intelligente. Pour ça, on la méprisait.

Annabeth ne croyait pas au dicton "On choisit ses amis, pas sa famille". Elle avait choisi sa vraie famille. Et perdu l'autre.

Annabeth avait peur de l'eau.

Annabeth avait peur d'être rejetée.

Annabeth avait peur des araignées.

Annabeth avait peur de beaucoup de choses. Peur de la vie.

Annabeth avait cessé de vivre.

Elle n'avait pas de mère.

Elle avait perdu son père.

Elle avait des amis, des demi-frères.

Annabeth voulait passer outre ses malheurs.

Annabeth voulait rire, sourire, parler.

Annabeth voulait aimer. Être aimée.

Annabeth avait été piétinée, frappée, humiliée, insultée, trahie.

Annabeth s'était relevée. Encore et encore. Jusqu'à n'en plus pouvoir. Et finalement, elle avait abandonné.

Annabeth n'était plus heureuse.

Elle pleurait. Elle pleurait la vie et la mort. Le bonheur et le malheur. L'ombre et la lumière.

Elle pleurait en silence.

Les gens autour d'elle ne savaient pas. Elle ne voulait pas qu'ils sachent. Elle ne voulait pas qu'ils la prenne en pitié.

Annabeth voulait les voir vivre, rire, sourire, parler.

Elle voulait les voir ivre, les voir donner, les voir penser, les voir inventer.

Elle voulait les voir aimer. Aimer et être aimés.

Comme elle ne pouvait plus le faire.

Annabeth avait tout perdu.

Et maintenant, elle allait tout gagner.

Publié le 29/04/2019