IN MY HEAD - MAISIE PETERS

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La Valette, Malte

Malte était devenu leur repère, l'endroit où il n'y avait ni Chasseurs d'Ombres, ni Créatures Obscures, ni d'Enclave, où ils n'existaient que pour eux deux. La villa appartenait à Calypso et la première qu'Alec y était rentré, il avait senti les ombres des parents de sa petite amie partout. Chaque carrelage, chaque canapé, chaque pièce lui rappelait Charles Mercer et Madelaine Bane. Ils existaient à travers la maison. Il s'était senti affreusement mal à l'aise puis Calypso, qui avait remarqué son trouble, lui avait pris la main et sourit.

Depuis ils venaient régulièrement à la villa pour décompresser, lorsqu'ils sentaient que le travail et les obligations commençaient à les éloigner. Ils y passaient parfois quelques heures, parfois quelques jours à parler, nager dans la mer et dans la piscine ( la villa en possédait deux et une avait une mini-cascade qui donnait directement sur l'océan), à s'aimer.

- Ça faisait longtemps que l'on ne s'était pas retrouvés comme ça, remarqua Alec en jouant avec les cheveux de Calypso.

- Ça t'avais manqué ?, demanda cette dernière.

Alec sourit et huma le parfum de mandarine, citron et cèdre de la mèche de cheveux blonds qu'il tenait entre ses doigts. Il ne s'en lasserait jamais.
Ils étaient dans la véranda extérieure, dans le canapé qui surplombait la baie. Alec avait posé sa tête sur les genoux de Calypso et jouait avec les cheveux de Calypso qui pendaient devant ses yeux. Le décor était idyllique: la mer azur s'étendait librement jusqu'à la ligne de l'horizon, le soleil brillait de mille feux dans le ciel sans l'ombre d'un nuage, le mistral aux senteurs florales caressait leurs visages et s'insinuait dans le creux des vagues.

- Tu m'avais manqué, répondit-il.

Calypso se mordit la lèvre pour tenter en vain de réprimer un sourire.

- Pourtant, on est presque toujours ensemble à New-York, fit-elle remarquer.

Alec secoua la tête.

- Tu sais très bien que ce n'est pas la même chose.

Calypso se pencha et effleura le front du brun de ses lèvres avant de se lever. Il se redressa légèrement en fronçant les sourcils, interrogateur.

- Tu vas où ?

- Me baigner !, s'exclama-t'elle sur le ton de l'évidence. Il fait mourant de chaud !

Elle l'embrassa et fila dans la salle de bain de leur chambre pour enfiler son maillot, un deux pièce rayé rouge et blanc. Elle lâcha ses cheveux, les laissant cascader dans son dos en vagues blondes. La chambre donnait directement sur la mer d'un côté et la piscine de l'autre. Elle s'installa sur un transat et saisit son carnet qu'elle avait laissé trainer la veille. Son texte prenait forme, elle ne savait pas exactement ce qu'il signifiait, elle avait laissé courir son crayon sur le papier mais le résultat lui plaisait.

- Qu'est-ce c'est ?, demanda Alec en s'asseyant face à elle.

Calypso sursauta et referma brutalement son carnet. Elle avait toujours refusé de montrer ses textes à quelqu'un, pas même à Alec qui mourrait d'envie de les lire. La plupart étaient trop personnels, trop intimes, elle n'osait pas les exposer aux regards critiques.

- Rien d'important, lui assura-t'elle.

Il haussa un sourcil mais ne dit. Elle remarqua qu'il s'était changé et portait un maillot de bain noir qui faisait ressortir les runes qui constellaient sa peau hâlé. Elle se surprit à promener ses yeux sur son torse aux muscles bien dessinés et sourit intérieurement. Elle ne se lasserait jamais de son corps.

- D'où viennent les vagues ?, demanda-t'il soudain.

La question surprit Calypso. Elle le regarda, étonnée. Il avait le regard rivé au loin et paraissait très sérieux ce qui rendit la puérilité de sa question encore plus attendrissante.

- Elles naissent au milieu de l'océan, traversent la Méditerranée pour mourir sur le rivage, répondit-elle doucement.

Le silence les enveloppa pendant plusieurs minutes, ils restèrent assis à observer le paysage qui s'offrait à eux. Finalement, Calypso se leva et plongea dans la piscine. Elle resta quelques secondes la tête immergée sous l'eau, jusqu'à ce que ses poumons viennent à manquer d'oxygen. Elle tapa le fond avec son pied et se propulsa à l'air libre. Elle haletait, il lui fallut un certain temps pour reprendre son souffle. Elle leva la tête vers Alec mais il n'était plus là. Surprise, elle fronça les sourcils et sentit soudainement deux mains se poser sur sa taille pour venir la jeter dans l'eau. Elle poussa un cri effrayé et, en remontant à la surface, tomba nez à nez avec un Alec triomphant, le visage ruisselant d'eau.

- Tu vas me le payer !, hurla-t'elle.

- Arrête, je vais avoir peur, la nargua-t'il en faisant mine de bailler.

Dans un élan, Calypso se jeta sur lui et lui enfonça la tête dans l'eau avec un cri victorieux. Elle éclata de rire en voyant l'expression outrageusement choquée qui se peignit sur le visage d'Alec puis choisit avec intelligence de vite sortir de la piscine, hilare.

- Je vais te tuer !, lança-t'il en sortant à son tour de la piscine.

- Cours toujours !

Piqué au vif, il accéléra et finit par l'avoir,lui encerclant la taille pour la tenir contre lui. Calypso éclata de rire et tourna son visage vers lui, hilare.

- Je t'ai eu, chuchota Alec au creux de son oreille.

Calypso frissonna malgré la chaleur ambiante et instinctivement, sans mêle réfléchir, leurs lèvres se trouvèrent. Elle posa ses deux mains sur ses joues, accentuant leur baiser de manière avide et il sentit une vague de désir monter en lui. Leurs langues se mélèrent d'une manière sensuelle et, lentement, Alec laissa ses mains se balader sur son corps. Sa nuque, son dos, le creux de ses reins, ses hanches, ses cuisses qu'il agrippa pour venir la soulever. Calypso enroula ses jambes autour de sa taille comme un boa affamé et il la porta jusqu'à sa chambre sans rompre leur baiser. Délicatement, il la déposa au creux des draps frais qui collèrent à leurs corps mouillés et sépara finalement leurs lèvres pour les promener sur sa peau nacrée.

Il effleura son cou puis descendit jusqu'à son ventre puis encore plus pour venir embrasser l'intérieur de ses cuisses. Calypso se mordit violemment la lèvre sans parvenir à contenir un gémissement et renversa la tête en arrière, la main perdue dans les cheveux d'Alec. Il l'observa quelques secondes, un petit sourire sur le visage, savourant son odeur qui emplissaient ses sens. Puis il remonta légèrement ses lèvres et elle se perdit dans toutes les sensations qu'il lui procurait.

T2: For you/ Alec LightwoodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant