GONE, GONE , GONE - PHILIP PHILIPS

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Dix ans plus tard

- Papa ! Papa !, cria l'enfant aux boucles blondes en courant vers Alec, occupé à préparer le petit-déjeuner. Maggie elle m'a encore frappé !

- Maggie Lightwood, pour la dernière fois, cesse de frapper ton frère à chaque fois qu'il a le malheur d'ouvrir sa bouche en ta présence !, s'exclama Alec à l'adresse de sa fille aîné qui entrait dans la pièce en se frottant les yeux des deux poingts comme sa mère avant elle.

- Mais c'est lui, il commence à crier dès qu'il se lève !, se défendit la fillette aux cheveux aussi bruns que ceux de son père.

Amusé malgré lui, Alec leva les yeux au ciel et s'accroupit au niveau de son fils cadet qui serrait son doudou contre lui en suçotant son pouce.

- Eh, champion, lui chuchota-t'il pour qu'il relève la tête. Écoute pas ce que ta soeur dit, toutes les femmes de cette familles sont folles de toute façon. T'es mon champion à moi et c'est tout ce qui compte Charlie. D'accord ?

Le petit garçon hocha la tête et se hissa sur la pointe des pieds pour entourer de ses bras menus le cou de son père. Touché, Alec  le serra contre lui et lui ébouriffa tendrement les cheveux.

- Je savais que tu le préférais, rouspéta Maggie en croisant les bras sur sa poitrine.

- Chérie..., commença Alec, amusé par ses bouderies.

- Et je vais le dire à maman, déclara-t'elle en se mettant en route, tel un soldat romain partant à la guerre.

- Profites-en pour la réveiller !, lui lança-t'il en la regardant partir. Tu y vas avec elle ?, demanda-t'il à Charlie.

Le petit garçon hocha la tête et trottina vers le salon, son doudou toujours en main pour suivre sa grande soeur. Alec se remit aux fourneaux et entendit les enfants se jeter sur le lit de Calypso, la réveillant par la même occasion.

- On avait dit qu'on arrêtait les réveils en me sautant dessus les enfants, l'entendit-il dire d'une voix endormie.

- C'est papa qui nous a dit de le faire, le dénonça Maggie de sa voix enfantine. Il a aussi dit que toutes les femmes de cette famille étaient folles.

- Il a dit ça ?, s'offusqua-t'elle. On va lui régler son compte !Alec ? Tu peux venir deux minutes ?

L'intéressé leva les yeux au ciel une nouvelle fois et prit le temps de finaliser le petit-déjeuner avant de les rejoindre dans la chambre parentale pour trouver Charlie niché dans les bras de Calypso tandis que Maggie l'attendait, le regard fier.

- Alors comme ça, on est folles ?, dit Calypso d'une voix faussement accusatrice.

- Alors comme ça, on me dénonce ?, répliqua-t'il sur le même ton en s'adressant à Maggie. Attend de voir !

Sans crier garde, il la saisit dans ses bras en la tenant par la taille pour la balancer dans le vide. La fillette éclata de rire et battit des mains sous le regard ravi de son frère.

- Encore ! Encore !, s'époumona-t'il de sa petite voix fluette.

- Arrête ! Arrête !, le supplia Maggie en riant aux larmes. Je suis désolée !

- Je préfère, dit Alec en la reposant au sol. Allez manger, le petit-déjeuner est prêt !

Maggie détala poursuivie par Charles qui prit le temps d'embrasser sa mère au passage. Enfin seuls, Alec se laissa tomber sur le lit à côté de Calypso qui vint se blottir dans ses bras.

- Tes enfants sont aussi tarés que toi, commenta-t'elle en souriant.

- Techniquement, ils ont 50% de tes gênes, fit-il remarquer, et en matière de folie, tu es bien pire que moi.

Calypso sourit et par réflexe, ses yeux se posèrent sur sa bague marquée du sceau des Lightwood. Un sourire se dessina sur son visage et Alec l'embrassa. Elle accentua leur baiser et s'allongea sur le lit, l'entraînant avec lui. Leurs corps collés l'un à l'autre, Calypso passa ses mains sous le pull d'Alec, prête à le lui enlever.

- Berk !, cria la voix de Maggie. Pas dès le matin !

En souriant, Alec se décolla de Calypso et courut aux trousses de la fillette qui se mit à pousser des hurlements de joie. Calypso se redressa en position assise et ferma les yeux en prenant une profonde inspiration. Elle peinait encore à croire qu'elle était mère à présent et ce rôle la terrifiait et la rendait folle de joie à la fois. Elle savoura la vie qui régnait tout autour d'elle et un sourire flotta sur ses lèvres.

Elle pouvait se reposer avec eux à présent.

T2: For you/ Alec LightwoodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant