IV/ Reproduction des chaussettes

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La reproduction chez les chaussettes est un sujet à la fois ardu et étonnant, tout premièrement de par le fait que les chaussettes ne se reproduisent pas.

Du moins, pas au sens strict du terme.

En effet, de par leur nature physique particulière, qui sera expliquée au chapitre VI, le nombre de chaussettes global demeure une constante dans le multivers. Ainsi, comme les plus vifs d'entre vous s'en doutent déjà, les diverses fluctuations de ce nombre de chaussettes est dû aux divers échanges entre les différents univers.

Cependant, comme je sens qu'à ce moment, en raison de la capacité intellectuelle très restreinte de certains - dont je ne citerai pas le nom - ces "certains" décrochent, je vais tout d'abord expliciter tous les termes que j'emploie avant de passer à la suite.

Tout d'abord, "l'univers". Pour bien vous faire comprendre ce terme, imaginez un cheese burger de chez McDo (...non, ce n'est pas un placement de produit...) : y a à peu près 70% de produits chimiques industriels, 25% de gras et 5% d'éléments sains et naturels (la feuille de salade, j'imagine...). 

Eh bien, l'univers, c'est à peu près foutu pareil, avec 70% d'énergie sombre, 25% de matière noire et 5% de matière dite "ordinaire" (tout ce qui est constitué d'atomes, quoi). Et quand on parle d'autres univers, faut voir par là des cheese burgers avec des compositions variables : plus ou moins de gras ou de conservateurs, même s'il ne faut jamais mettre trop de bouffe naturelle (les 5%), parce que sinon ça s'effondrerait sous l'effet de la gravité.  

Et donc, voici pour visualiser un multivers :

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Et donc, voici pour visualiser un multivers :

Voiiiilà, je pense qu'à présent, vous aurez compris ces concepts !

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Voiiiilà, je pense qu'à présent, vous aurez compris ces concepts !

Pour ce qui est des autres termes comliqués, c'est-à dire le mot "échanges" et le mot "chaussette", voici leurs définitions :

- Un échange : c'est l'action d'échanger. Échanger : c'est l'action de faire des échanges. 

- Chaussette : c.f. les chapitres précédents de ce livre.


Donc à ce stade là, normalement, vous devriez comprendre de quoi je parle.

Revenons à nos Chaussetta ovis (chaussette mouton, pour les cuistres).

Les chaussettes, donc, ont la formidable capacité de passer d'un univers à l'autre. "Mais, professeur Mad-Lezard, comment font-elles ?" vous demanderez-vous. Eh bien, pour cela, il faut encore une fois de plus revenir à leurs origines.

Il y a longtemps, très longtemps (environ 66 millions d'années avant Jacques Chirac), les chaussettes ont apprivoisé les humains, comme nous l'avons vu au chapitre précédent. À cette époque, les chaussettes, qui étaient des rescapées de l'Atlantide, avaient conservé quelques restes de cette brillante civilisation, notamment en matière de philosophie : encore aujourd'hui, on remarque, en observant des chaussettes, que ce sont des champions invétérés du stoïcisme le plus inébranlable, de par leur immobilité naturelle parfaite. Mais là n'est pas le sujet.

Les chaussettes de l'Atlantide possédaient une technologie hors du commun : elles avaient notamment des sortes de boîtes qui leur permettaient de voyager à travers les multivers. 

Le fonctionnement de ces boîtes est extrêmement simple à comprendre : il repose sur le principe de superposition quantique.

Plus précisément, ces boîtes étaient totalement hermétiques, à l'air extérieur comme à la lumière, et leur intérieur avait une température de 0 Kelvins, soit le 0 absolu. Autrement dit, aucune particule à l'intérieur de ces boîtes ne pouvait s'y mouvoir. 

Ensuite, on plaçait la chaussette dedans. Celle-ci, une fois enfermée, adoptait la posture stoïque.... autrement dit, elle cessait de bouger. Comme aucun photon ni aucune particule ne venait la cogner et déterminer ainsi son état et sa position, la chaussette avait ainsi la possibilité de se trouver à plusieurs endroits à la fois dans la boîte  (de la même manière que le chat de Schrödinger est à la fois mort et vivant du point de vue externe à la boîte, sauf que là ça marchait aussi d'un point de vue interne à la boîte). 

Ayant donc ainsi acquis les propriétés quantiques des particules, la chaussette avait dès lors de multiples possibilités : elle pouvait rouvrir la boîte à un moment donné où elle se trouvait dans une superposition de positions, ce qui créait autant de réalités alternatives qu'elle n'avait de positions (puisqu'au moment où la chaussette ouvre la boîte, sa position se retrouve déterminée dans chacun des univers donnés), elle pouvait également, par effet tunnel, aller dans une autre boîte, ou même dans plusieurs autres boîtes, ou faire tout ceci à la fois, créant ainsi de multiples univers parallèles. 

En bref, c'était cool.

Par la suite, les chaussettes, ayant malheureusement perdu ces boîtes dans le Déluge, ne purent plus effectuer ces voyages.

Advint alors la période la plus sombre de leur histoire : les chaussettes, ne pouvant plus voyager à travers le multivers, étaient paniquées, désemparées ! Ce désespoir profond de leur peuple fut à l'origine de nombreuses catastrophes nucléaires, qu'elles provoquèrent involontairement lors de leurs expériences visant à trouver un moyen d'aller dans d'autres univers. 

Toutes les radiations libérées par ces accidents eurent un effet des plus improbables sur la faune et la flore terrestre, la plus connue étant la disparition des dinosaures, pourtant jusque là merveilleusement adaptés à leur environnement, et, plus étonnamment encore, le développement cérébral d'un primate à première vue faible et débile : l'Homme. 

Les chaussettes, voyant cela, apprivoisèrent les humains : en effet, ceux-ci leur semblaient être les cadidats idéaux pour bâtir une puissante civilisation et trouver un nouveau moyen de voyager dans les univers parallèles. 

Mais il faut dire que ça a été laborieux...

En effet, les humains, ne comprenant pas très bien l'objectif des chaussettes, avaient commencé à bâtir des inepsies telles que les menhirs ou les pyramides. Vint ensuite l'époque de temples plus laids les uns que les autres, puis, pour finir, les églises et cathédrales. Les chaussettes ont pendant longtemps manifesté leur insatisfaction, mais rien à faire : l'humain de l'Antiquité, tout comme par la suite l'humain médiéval, n'arrivait pas à comprendre la physique quantique.

L'histoire aurait pu s'arrêter là pour ces malheureuses chaussettes. Cependant, au Moyen-Âge, elles découvrirent enfin un moyen détourné pour pouvoir voyager dans les univers parallèles : les sorcières.

Comme je l'ai énoncé au début de ce chapitre, le nombre de chaussettes dans le multivers demeure une constante. Par conséquent, pour que cette constante soit respectée, lorsqu'une chaussette se fait brûler dans un univers, il faut impérativement qu'il se forme un autre univers dans lequel elle ne se fasse pas brûler, pour conserver toujours le même nombre de chaussettes global. 

Ainsi, les chaussettes profitaient des bûchers organisés pour brûler les sorcières pour se faire brûler par la même occasion, et ainsi se retrouver dans un autre univers. C'est le même principe que la téléportation (en plus hardcore, je l'admets).

Par la suite, avec la modernisation, les chaussettes se mirent peu à peu à adopter d'autres moyens de transport, assez connus d'ailleurs même en dehors du cercle restreint des chaussettologues (... ou plutôt, de LA chaussetologue), tels l'espace sous le lit ou encore la machine à laver. Mais ceci fera l'objet d'un prochain chapitre.


🧦Tschüss (ette)🧦 !           (Oui, ce jeu de mots est drôle.)

La chaussettologie, ou la science des chaussettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant