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Londres, 12 janvier 2015.

Une jeune femme sort du sommeil. Elle bâille, puis s'étire brièvement. Son visage est aussi doux que le soleil qui l'éclaire par le biais du rideau entrouvert, faisant briller le vert perçant de ses yeux.

La première chose qu'elle voit, c'est un plafond blanc ; aussi blanc que peut l'être un nuage. Elle demeure immobile, tandis que ses paupières s'ouvrent et se referment lentement. Soudain, un parfum de fleur parvient jusqu'à ses narines, l'extirpant de sa rêverie.

Elle se redresse brusquement, tandis que sa chevelure brune lui tombe sur les épaules. Elle regarde les alentours et se rend compte qu'elle se trouve dans une chambre est à d'hôpital.

- "Qu'est-ce que"

Sa phrase reste inachevée. Elle tourne la tête vers la droite et tombe nez à nez avec un bouquet de jasmin.

- "C'est toi qui sent si bon, dis donc" dit-elle avec un léger sourire.

Alors qu'elle observe la beauté des fleurs, son regard se pose sur une petite carte, coincée entre deux pétales. Elle tend la main afin de s'en emparer, puis lit à haute voix les quelques mots qui y sont inscrits :

"Un joli bouquet pour une jolie femme. Je t'aime. John"

John, c'est son fiancé. Un homme charmant. Ils se sont rencontrés dans un Coffee-shop et ne se sont plus jamais quittés

Elle dépose la petite carte au pied des fleurs et se tourne de l'autre côté. Elle aperçoit une petite table de chevet, sur laquelle sont disposés un verre d'eau à moitié rempli et une petite boîte que la jeune femme ne parvient pas à identifier. Elle s'empare de cet objet qui l'intrigue : c'est une boîte de médicaments. Des antalgiques, plus précisément.

Elle regarde de nouveau le bouquet de jasmin, tout en conservant les médicaments dans sa main.

- "Que m'est-il arrivé, John ?"

La seule réponse qu'elle obtient, c'est le chant d'un oiseau qui se fait entendre à l'extérieur. La jeune femme remet la petite boîte là où elle l'a trouvée, puis repousse les draps et s'assoit au bord du lit. Elle se sent un peu faible mais se lève, avant de lâcher un léger cri de douleur.

- "J'ai l'impression de m'être cognée le dos contre un mur. Quelle horrible sensation "

Quelques frissons parcourent son corps. Elle remarque que la porte de la chambre est ouverte, faisant apparaître le numéro "104". Elle se dirige vers l'immense fenêtre de la pièce et ouvre le rideau de couleur pourpre. La ville est d'un calme stupéfiant. Pas un passant, pas une voiture en circulation. C'est très étonnant. Certes, il fait froid, mais il fait beau.

Elle s'éloigne de la fenêtre, perplexe. Elle ne se souvient absolument pas de la raison pour laquelle elle est à l'hôpital, mais en plus, elle ne sait pas depuis combien de temps elle s'y trouve. En tout cas, elle ne veut pas rester ici. Après tout, personne n'aime être à l'hôpital, pas vrai ?

Une petite horloge ronde, légèrement penchée et suspendue sur le mur au-dessus du lit, affiche 8h30. La jeune femme se déplace en direction de la petite salle de bain. L'image que le miroir lui renvoie n'est pas très flatteuse : les yeux fatigués, le teint pâle et les cheveux en bataille, elle est loin d'être à son avantage. Soudain, elle s'aperçoit qu'une petite goutte de sang coule le long de sa tempe. Elle se rapproche du miroir afin de mieux voir d'où cela provient et se met à tâter son crâne, pendant quelques secondes, avant d'observer le bout de ses doigts devenus rouges.

Comme si c'était hier [en cours d'écriture + correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant