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Espoir.
6 petites lettres qui paraissent anodines mais qui, pourtant, nous aident au quotidien.

Vous, que feriez-vous à la place de Mary ? Comment réagiriez-vous ?

Il y a parfois des choses que l'on n'ose pas regarder en face. Des choses que l'on n'ose pas s'avouer. Des choses qui, pour beaucoup d'entre nous, sont semblables à de petites pierres que l'on a dans le cœur et qui deviennent de plus en plus lourdes avec le temps.
Et ça nous détruit. Ça détruit l'esprit, le corps, l'âme.

C'est idiot, mais on ne s'en rend pas forcément compte. On reste là, les bras ballants, sans savoir quoi faire, sans savoir où aller.

On regarde autour de nous, et on se sent inutile. Mais on essaie de percevoir, dans le regard des autres, une aide quelconque, un petit signe de compassion. Le plus souvent, on cherche simplement à ressentir chez autrui ce qu'on ne ressent plus chez nous : l'espoir.

Mais au fond, nous sommes tous pareils. De simples êtres humains, vulnérables.
Et si la vie nous offre le bonheur, elle ne nous permet pas d'oublier la frayeur.
C'est ainsi.

La faiblesse ne doit pas être reniée. Au contraire, elle fait partie intégrante de l'être. La repousser serait synonyme de refus, ce serait rejeter une partie de soi-même.

Puisqu'il y a des événements qui arrivent sans prévenir dans nos vies, il faut essayer d'avancer en sachant pertinemment que le monde changera, encore et encore, au fur et à mesure des années.
Et que nous aussi, nous changeons, que nous le voulons ou non.

Mary, elle, ne sait plus vraiment qui elle est. Une libraire ? Une folle ? Une jeune femme amoureuse ? Une lâche ? En fait, un peu de tout ça.

La peur la freine dans son enquête, mais lui donne également du courage. C'est fou comme la volonté lui donne la force nécessaire pour continuer de croire en l'avenir. C'est cette étrange envie de savoir, ce besoin d'avancer qui pousse la jeune femme à ne pas abandonner.

Le courage. C'est sa motivation.
Elle le fait pour elle-même, pour Suzan, pour ceux qu'elle aime mais aussi pour le monde entier.

Tout en faisant défiler la liste des différents livres sur l'ordinateur, c'est comme si sa vie défile là, juste sous ses yeux. Elle peut, à tout moment, cesser de chercher des réponses à ses questions. Mais pourquoi ? Cela signifierait que sa vie continuerait avec une constante appréhension. Et ça, elle ne le veut pas.

Soudain, son téléphone sonne.
Il est 11h.
C'est lui. Elle le sait.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demande Suzan, curieuse.

« Rien. »

« Tu mens. Maman dit que ce n'est pas bien du tout, de mentir. »

« Elle a entièrement raison. » répond la jeune anglaise, un peu agacée.

La fillette ne dit rien.

Mary entame la conversation au téléphone :

« Je savais que c'était vous. »

« Ça m'attriste d'être aussi prévisible... »

« Pourquoi me rappeler ? Vous avez déjà terrifié une fillette de 7 ans en braquant une arme vers elle ! Vous ne pensez pas que c'est suffisant !? »

« Mary... Vous savez très bien que je ne la visais pas, voyons... »

« Ça ne change rien ! On ne braque pas une arme en direction d'un enfant ! Et d'ailleurs, pourquoi ne pas m'avoir tuée ? »

« Je voulais vous tester. »

« Me tester !? »

« Oui... Et je suis satisfait. Vous ne vous êtes pas enfuie en me voyant. Vous êtes plus forte que je ne le pensais, après tout... »

Comme si c'était hier [en cours d'écriture + correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant