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On raconte que le courage n'est pas une chose que l'on apprend, mais une chose que l'on a. D'après certaines rumeurs, on l'aurait tous, au fond de nous, sans le savoir.

Il y a ceux qui préfèrent dissimuler leur courage pour ne pas attirer l'attention, afin de rester à l'écart de toute curiosité.
Et puis il y a ceux qui choisissent de l'utiliser en tant qu'arme contre ce qui les effraie.

Étrange, pas vrai ?

Pourtant, Nelson Mandela disait : « J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. »

Mary aimerait pouvoir faire quelque chose d'aussi admirable que lui, et se demande si l'avenir le lui permettra.

D'ordinaire, elle n'est pas vraiment courageuse.

Cependant, depuis que le danger rôde autour de sa propre vie, elle essaie, sans arrêt, de demeurer forte et pleine d'assurance.

Sa première vraie victoire, ce fût d'avouer ses sentiments à John, quelques semaines après leur rencontre imprévue au coffee shop.

Elle avait rédigé quelques mots sur un post-it. Elle se disait qu'il serait utile au cas où elle perdrait tous ses moyens.
Après cela, elle s'était dirigée vers son dressing afin de choisir ses vêtements à l'avance : il fallait quelque chose de simple, mais quelque chose de chic.

Ensuite, elle avait cherché sur le net :
« Comment avouer ses sentiments à un homme ? ».
Un court instant, elle s'était dit : « Je n'y arriverai jamais » avant de penser : « Quelle idée de m'aider d'internet ! Je suis vraiment pas douée ».

Le lendemain, c'était enfin le jour J. Elle était perplexe. Stressée. Paniquée.

Pendant quelques secondes, elle avait pensé ne pas y aller. Elle aurait pu demeurer chez elle, en pyjama, dans son canapé, devant « Dirty Dancing ». Mais elle avait déjà vu ce film une dizaine de fois, et ça faisait longtemps qu'elle n'était pas sortie quelque part avec un homme (depuis que son ancien petit ami avait choisi de la quitter pour une autre femme).

De toute façon, elle était prête. Habillée, maquillée, coiffée. Il ne restait plus qu'à partir de la maison.
Et puis John lui avait donné rendez-vous en la suppliant de venir. Il aurait été très déçu de ne pas la voir.

Mary se regarda dans le miroir et pensa :
« Ne pas y aller, ce serait trahir sa confiance. Je dois y aller, et tout lui dire. »

Elle attrapa son sac à main, ferma son appartement à clef, et sortît.

C'était le soir, la nuit était tombée.
Dans le taxi qui l'emmenait là où John l'attendait, Mary regardait avec appréhension les quelques mots griffonnés sur le post-it. Arriverait-elle, malgré cela, à vaincre sa timidité ?

Il devait être 20h lorsque le taxi arriva à destination.

Mary descendît de la voiture, paya le chauffeur et poussa la porte du restaurant.
C'était un endroit très chic, où les gens s'habillent et parlent de manière élégante.

Vêtue d'une robe noire et de talons aiguilles rouges, Mary était mal à l'aise.
Elle pensait : « Ce n'est pas vraiment mon genre, les robes. Je préfère les jeans, moi... Et puis j'ai pas l'habitude de porter des talons, j'ai peur de tomber. Ça serait la honte. Les baskets, c'est mieux... »

Elle était jolie, ce soir là, mais tellement  anxieuse.

Elle scruta la salle du regard, se demandant si ce monde était le sien, tout en voyant passer des serveurs avec des plateaux garnis de choses qu'elle ne connaissait pas.
Un homme au piano jouait un air de jazz, pendant que la chanteuse qui l'accompagnait chantait des mots doux derrière le micro.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 05, 2020 ⏰

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