Virginity Game

Il suffit d'une machine à écrire

Je sèche. Je ne trouve décidément aucune idée pour le débarrasser de ces putains de joueurs de mes deux.
Mon téléphone vibre.

-Allo?

-Salut Ar'.

Gabriel.

-Yo !

-Tu cherches toujours le moyen de t'en prendre aux joueurs ?

-Oui.

-Et bien fait gaffe. Le bruit court qu'ils vont redoubler d'effort pour que tu arrêtes de les faire chier.

-Je les fais pas chier. Je suis juste pas complètement passive quand leur but est de coucher avec moi!

-Je te préviens c'est tout.

Il raccroche. Je jette mon portable sur mon lit et ouvre la fenêtre pour fumer ma cigarette tranquille. Mon portable vibre une première fois et je ne m'en préoccupé pas. Puis il sonne une deuxième, une troisième et une quatrième fois alors je m'avance, le prend et regarde qui me harcèle avec des messages.

De: Gros pervers alias Austin
À: Montgomery
Regarde par la fenêtre.

Montgomery.

Répond.

T'es vraiment relou.

Je regarde par la fenêtre et le voit qui me fait coucou. Je regarde mon téléphone et tape vite un message lui disant d'arrêter de passer ses journées le nez contre sa vitre dans l'espérance de me voir puis je finit tranquillement la clope et fermé la fenêtre et les rideaux. À peu près une trentaine de minutes plus tard, on sonne à la porte. Je descend et ouvre la porte à un Austin souriant et, comme d'habitude, diablement beau.
Je m'aperçois que je porte un short en jean trop petit, un énorme sweat trop large, des chaussettes de ski et que j'ai attache mes cheveux avec un crayon.

-Qu'est-ce que tu veux ?

-Salut Princesse.

Je lève les yeux au ciel. Il ne peux pas taper dans ses mains car il est tout seul mais je vois à son regard pétillant de malice qu'il a très envie de le faire. Il s'invite tout seul à entrer et je le laisse faire. Juste parce que je sais que Steven est à la maison.

-Tu faisais quoi.

-Rien.

Il hausse les sourcils agacé par la froideur.

-T'es obligée d'être aussi froide ?

-Oui.

-Je peux faire monter la température si tu veux ?

Je me détourne brusquement.

-Mon frère est dans la maison.

Je sors deux pepsi. Il ouvre sa canette et dit en regardant le vieux téléphone orange décoratif qui est posé sur la cheminé:

-Il est cool. J'aime bien les trucs un peu vintage.

Je le dévisage incrédule.

-Toi ? Tu aimes bien ce genre de trucs ? Sérieux ? Je pensais pas que c'était ton style.

-Je suis plein de ressources. J'ai une vraie machine à écrire encore en état de fonctionnement.

-Ah ouais ?

Tout d'un coup je suis intéressée. Moi aussi j'adore le vintage. Les brocantes et tout le bazar.

-Tu veux la voir ?

-OK.

Je pose mon pepsi sur la table basse et lui le finit avant de l'écraser puis de se lever.
Nous traversons son jardin et entrons chez lui par la petite porte de derrière. Sa maison à l'air vide. Et si il allait tenter quelque chose ? Probablement.
Nous montons dans sa chambre et je vois, posée sur son bureau une véritable machine à écrire.