1. Yara.

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Je combat mon mal.

-Chef?

-Entrez.

Aldo entre dans mon bureau, la tête baissée, signe de salut mais également de respect.

-Que ce passe-t-il?

-On a eu un problème avec la livraison au Mexique.

-C'est la deuxième fois que cela arrive. Quel est le problème?

-Des inconnus  tuent les hommes chargés de la transition. Ils prennent également la marchandise.

-Quelles sont les pertes?

-10 kg.

-Bien. Étant donné que vous  semblez incapable de trouver une solution par vous-mêmes je vais devoir intervenir. Préparez le jet, je me rends au Mexique et signalez mon arrivé au chef.

-Bien chef.

Il s'en va en arrière pour ne pas me tourner le dos. Je n'ai encore jamais eu affaire au chef du cartel mexicain mais pour avoir côtoyer ce milieu beaucoup trop malsain, je suis d'avance agacée par cet entrevu. Il va me voir, il va vouloir me baiser quelque soit son âge. Toujours le même schéma. Je me lève de mon bureau et m'en vais m'habiller pour l'occasion. L'accoutrement change beaucoup de chose sur la façon dont l'homme en face de vous vous verra. Je dois toujours imposer le respect et pour une femme c'est malheureusement deux fois plus compliqué. Il est tôt donc je vais certainement le rencontrer tard le soir, si il est un minimum galant, il pensera à m'inviter souper. J'ai entendu de nombreuses choses sur cet homme mais avec le temps, j'ai compris qu'il ne fallait jamais écouter les bruits de couloirs. Ils sont, pour la majorité, totalement faux et exagérés. Quel qu'il soit, je ne le crains pas mais je dois bien admettre qu'il a l'avantage d'être sur son propre territoire. Je mets ça:

Je me parfume et enfile mes talons avant de dissimuler mes couteaux favoris un peu partout sous mes vêtements

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Je me parfume et enfile mes talons avant de dissimuler mes couteaux favoris un peu partout sous mes vêtements. Mon Beretta également bien dissimuler. Je sors de ma villa pour retrouver mon chauffer, Edgar, l'un des rares hommes que je respects sur cette terre, m'attendant afin de m'ouvrir la porte.

-Combien de fois devrais-je te répéter que je suis capable d'ouvrir la porte par moi-même Edgar?

-Je le fais par plaisir madame. Avez-vous des affaires à emporter avec vous?

-Non, merci.

Il baisse la tête également et fait le tour pour démarrer et m'emmener à la piste de décollage. Il est présentement 11H du matin donc j'arriverais dans les alentours de 20H30, cela convient parfaitement. J'ai heureusement emmener avec moi mon travail et mon ordinateur pour regarder mon épisode de Peaky blinder. Eh oui, ce n'est pas parce que mon capital s'approche des milliards que je ne peux pas apprécier ce genre de moments simples mais rares. Mon jet est de loin l'acquisition dont je suis le plus fière. Ça me permet de voyager n'importe ou, n'importe quand, sans la permission de personne et dans ce milieu, à tout moment j'aurais besoin de m'enfuir. Je m'installe après avoir saluer le pilote, je me met à l'aise, enlève mes talons et m'installe confortablement. C'est parti pour 10 putain d'heures de vol. Y'a intérêt à ce que ce problème soit régler et vite.

Elipse de 10H de vol.

Enfin mes pieds retrouvent la terre ferme. Il fait chaud et humide, même le soir. Je viens à peine d'atterrir que mon téléphone commence déjà à vibrer. Si j'ai réussis à construire un empire pareil c'est parce que tout se fait en sous-marin et pour cela, il faut être ruser et trouver les bonnes techniques. Sacrifier certaines personnes pour être sur que la méthode est infaillible, c'est le prix à payer.

-Bienvenue à Mexico Madame. Bon séjour à vous.

-Merci bien Bernard.

Je descends, le chauffeur m'attendant sur la piste d'atterrissage.

-Monsieur vous attend impatiemment.

Je l'ignore. J'espère qu'il n'a pas demander à ces hommes de me lécher les basques parce que c'est l'une de choses que je déteste le plus. Parles moi normalement, je t'estimerais. Soit hypocrite avec moi, je t'enterrerais. Je montes dans sa voiture et surveille attentivement le trajet me rappelant de chaque recoins, comptant les virages et les ronds points. Le Mexique est un pays intéressant mais beaucoup trop sous-développé. Les affaires dirigés d'ici doivent être difficiles et c'est d'autant plus respectable d'avoir construis un réseau pareil dans ce pays et l'avoir internationalisé. Je ne peux m'empêcher de me demander comment s'y est-il pris. Je ne révèle jamais mes secrets pourtant je déteste quand quelqu'un en a à mon égard. Je suis à moi même un paradoxe. Nous arrivons devant une villa avec un jardin énorme, totalement inutile mais esthétiquement, cela reste joli. Il s'arrête et m'ouvre la porte. J'hoche la tete signe de remerciement et m'avance. Il n'est même pas là pour m'accueillir. Je sens que cela va mal se passer. Vu qu'il ne peut pas se déplacer au ret-de-chaussée, c'est une femme de ménage qui me conduit au bureau de "monsieur ". Même si la maison peut sembler luxueuse pour certains, elle ne m'impressionne cependant pas. Je trouves même que la décoration est de mauvais goût, ressemblant à un château durant la période du Roi soleil.
A sa façon de m'accueillir dans sa demeure, il me met d'ores et déjà de mauvaise humeur et lorsque je suis ainsi, je suis très très dur en affaire. Après réflection, je penses qu'il me voit comme un ennemi. Me mettant à sa place, si j'avais de l'argent à gagner avec une personne, je la mètrerais dans les meilleures conditions pour augmenter mon bénéfice. Nous arrivons (enfin!) devant la porte de son fameux bureau et c'est après que la dame ait toquer que j'y pénètre.
Un homme est debout de dos à moi, observant sa baie vitrée d'où Mexico est visible en panoramique. Il est grand et musclé mais malpoli et cela, c'est inacceptable. 

On me doit le respect, m'ignorer n'en est pas une preuve.

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Bonsoir ou bonjour à toutes et à tous.
Je suis ravie de commencer cette histoire à laquelle je tiens particulièrement. Pour ceux qui viennent d'atterrir sur mon mur, je vous invite à lire ma précédente histoire «Tu signes si je saigne? ». Pour ceux qui ont une idée de mon style d'écriture, je suis contente que vous lisiez celle-ci également. Donnez vos avis dans les commentaires, cela compte  énormément pour moi.

Coeurs sur vous.

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