Deux Âmes.

2. Adam.

Dangereuse comme du poison.

Je devais voyager en Russie pour voir ma famille mais ce français qui se prend pour je ne sais qui me retient ici. Il ose imposer un rendez-vous alors qu'il a déjoué ma marchandise. Ils ont eu 10 kg mais aussi   150 000 euros. C'est inacceptable. Mon corps est sous tension, se préparant à toute possibilité. J'espère qu'il ne va pas me compliquer la vie parce que ma patience qui est déjà en temps normal très limitée, est à cet instant inexistante. Je n'ai jamais entendu quoi que ce soit sur le chef parisien, cependant, c'est l'un des rares dont je respect le travail. De l'intelligence et de la ruse. Je ne sais point quel système il utilise, je ne connais même pas son identité. Il est très discret, n'envoi que son sous chef au réunion du cartel mondial et même si ça en agace certains, j'admire cela. J'aurais peut être du faire ainsi pour ne pas avoir à cacher ma famille de nos jours afin de les protéger.

Il est présentement 20h et il ne devrait pas tarder à arriver. Je donne les instructions à mon chauffeur et à Gabriel. Je monte dans mon bureau pour l'attendre. C'est mon ennemi, je ne vais quand même pas l'accueillir les bras ouverts et secrètement je veux mettre ces nerfs à rude épreuve. J'ai toujours eu cette obsession de voir jusqu'où les gens sont capable d'aller, leurs propres limites. Que voulez-vous? Je suis bien un psychopathe. J'entends des pas dans le  couloir comprenant qu'il ne va pas tarder à pénétrer la salle. Je ne me retourne pas, continuant à admirer la vue en face de moi, essayant tant bien que mal de me calmer. Gabriel toque et je lui donne l'autorisation d'entrer.

-Monsieur, voici votre hôte.

-Gracias Gabriel. 

Je reste stoïque, attendant patiemment d'entendre sa voix. Cependant, pas un mouvement, pas même une respiration. On reste ainsi un bon moment avant que je ne me retourne enfin. Est-ce un canular? Qui est cette femme debout en face de moi? Son visage est fermé, n'exprimant absolument rien. Elle se tient droite, habillée entièrement en noir. Je ne peux m'empêcher de penser qu'elle est belle et bonne. Son accoutrement moule son corps tout entier mettant ainsi en valeur ses formes sans pour autant être vulgaire. Ces cheveux sont ramassés en arrière mais il m'est facile de deviner qu'elle a de longs cheveux brun. On pourrait même penser qu'elle a des origines maghrébines. Après l'avoir dévisager de haut en bas, mes yeux atterrissent sur son visage et si je trouvais que son corps était attrayant, son visage n'en ai que davantage. Il est symétrique et ces yeux verts me dévisage, dévisageant chaque centimètres de mon visage. Le rouge à lèvre sang appliqué sur ses lèvres pulpeuses attire mon attention. Cette femme est un missile et même si je ne le dirais jamais à voix haute, elle inspire le respect et non la vulgarité. Je décide de prendre la parole en premier, voyant qu'elle n'est pas prête à le faire. 

-Bonsoir. Vous êtes?

-Yara, chef du cartel parisien. 

-Chef ou sous-chef?

-Qu'insinuez-vous?

-Que je ne m'attendais pas à voir une femme. 

-Alors vous êtes aussi simple d'esprit que tous ceux qui m'ont sous-estimés dans le passé. 

-Attendez-vous de moi que je m'excuse pour cela?

-Quand bien même vous le ferez, ça ne sera pas sincère alors ne perdez pas de votre temps et de mon temps. Parlons affaires. 

-Asseyez vous. 

-Non merci. 

-Comme vous voulez.