10; i keep imagining my furniture in your apartment.

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Il doit faire le tri dans ses cartons.

C'est avec cette pensée que Chan s'est levé ce matin, et depuis, impossible de s'en défaire. Et peut-être, effectivement, qu'il serait temps pour lui de s'y mettre. Car même si ses affaires ont trouvé leur juste place dans son appartement il y a de cela des mois maintenant, il y a toujours les cartons emplis de babioles, ceux dont il ne sait que faire, qui traînent dans son dressing depuis Mathusalem (littéralement). Alors, afin de faire taire la petite voix un tantinet moralisatrice qui l'agace fortement, le blond s'est décidé à le faire aujourd'hui.

Et c'est ainsi que l'Australien s'est retrouvé assis au milieu de son dressing à, effectivement, faire le tri dans ses cartons.

D'abord, ce fut des livres ; des livres dont il avait oublié l'existence, des livres qu'il avait oublié avoir en sa possession. Ensuite, ce fut des babioles, des souvenirs en tout genre amassés ça et là. Il y a eu ensuite les cosplays, de l'époque où il allait encore en convention, qu'il n'a pas réussi à jeter au final ; il s'est même dit qu'il devrait peut-être recommencer.

Et le voilà. Avec la dernière boîte. Ouverte devant lui, avec à l'intérieur d'autres affaires lui appartenant, à lui, qui l'a laissé derrière. Des affaires qu'il n'a pas rendues, qu'il n'a pas pu se résoudre à rendre. De son pull bleu pastel, à la paire de converses totalement déchiquetée qu'il laissait toujours chez lui, au cas où, même si Chan n'a jamais vraiment su au cas où quoi. 

Je continue d'imaginer mes affaires dans ton appartement ; LM.

Évidemment, il y a toujours une note, partout où il a pu laisser une trace de sa présence, un souvenir, un symbole de son existence, il a déposé un mot. Comme s'il avait toujours su, au fond de lui, comment cette histoire se terminerait. Comme s'il avait toujours su, et qu'il n'avait pas pu se résoudre à laisser Chan l'oublier. Un acte égoïste, un des rares qu'il a eu le courage de perpétrer. 

S'il avait su que même après les années, ses affaires traîneraient toujours dans son appartement.

L'Australien, après de longues minutes, décide qu'il ne peut se résoudre à jeter ses affaires. C'est devenu une part de lui aussi. C'est tout ce qu'il lui reste. Il ne peut balancer sa mémoire à la poubelle, ça serait une injure des plus immenses. Alors, il referme le carton, et le range au fin fond de son dressing, dans un coin. 

Tout ça appartient au passé, désormais.

I keep imagining my furniture in your apartment.

N/A : Finalement j'ai encore pris du retard sur cette histoire mdr. Je vais essayer de la finir pour fin septembre ! Il me reste 4 parties à poster anyway, je vais essayer de m'y mettre sérieusement parce que ça fait des mois que je fais traîner cette fic en longueur pour rien lol.

Désolé de l'attente et désolé de la qualité douteuse de cette histoire, en espérant qu'elle vous plaise malgré tout !

Sasha.

14 lignes de lettres d'amour (ou de notes de suicide) [bang chan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant