Le chemin de retour ne fut pas aussi mouvementé que celui de l'allée. M'y étais je tout simplement habitué ? Je ne saurais dire, mais ce qui m'attendait chez moi risquait d'être bien pire que toutes ces angoisses. Une mère pale de terreur, furieuse au moment ou elle vit que c'était moi qui était rentré, et non pas mon père qui était dehors à ma recherche. Je compris que j'avais fais une grosse bêtise, et quand on fait une grosse bêtise on a droit à la claque royale, que je reçu aussitôt ouvert ma bouche pour m'expliquer.
Je su que j'aurais du leur en parler, et c'est ce que je fis plus tard au diner quand tout le monde était plus calme. J'appris par la même occasion que mon père connaissait celui de Moun, qu'ils étaient collègues et amis à une époque ou j'étais encore bébé. Il m'expliqua alors que cette résidence appartenait a une société étrangère nommée ''l'énergie'', l'une des plus importantes qui fournissaient de l'électricité dans le pays. Ses habitants y étaient employés, donc leur prestige n'était que pure chance..Ça m'agaça.
Il me raconta aussi une petite rumeur troublante de quatre familles qui avaient quittés l'endroit quand leurs quatre fils, qui étaient amis, avaient commencé à délirer, à voir des choses qui n'existaient pas, a raconter des histoires insensées, chose que le père de Mouns refusait croire. Le plus intéressant encore dans cette histoire était que ces garçons avaient un cinquième ami, Moun.
La prochaine rencontre avait été fixée pour le dimanche de la semaine suivante, une semaine qui passa sans que je m'en aperçusse, tant j'avais raconté a plusieurs reprises ces histoires et ces intrigues a Cha dans une taverne, autour d'un bon verre de bière. (Dans le jeu bien sur).
Le jour venu, je me levai un peu trop tôt, tant par hâte que par angoisse, mais cette dernière m'importait moins, car cette fois nous y irions en voiture, mon père avait accepté de me rendre ce service, vu qu'il connaissait enfin de compte la famille de Moun.
Ce jour là je refusai de jeûner en solidarité, il y'avait bien une raison pour laquelle les impubères ne faisaient pas le ramadan. Cette raison je ne la connaissais pas mais je n'en fis pas moins un argument pour ma défense. Ce jour là je me permis tout un paquet de bonbon gout pommes.
Les gardiens n'étaient en effet pas les même que la précédente visite, ils dormaient quand nous vînmes klaxonner devant la porte. Bon signe ! Et en plus ils étaient tout les deux gros, et moi j'étais le deuxième élève le plus rapide de la classe.
La sœur de Moun nous ouvrit la porte encore une fois. Je la reconnus mais ça ne m'empêcha d'espérer derechef qu'elle soit Cha, un désespoir d'une seconde. Cette pensé devenait de plus en plus un reflexe. Quelle honte.
Rien d'autre au monde ne m'était important plus que ces instants présents, surtout après m'être débarrassé de l'angoisse de mes parents.
Arrivés devant la piscine, j'ôtai mon T-shirt, j'enlevai mon short qui dévoila mon maillot de bain jaunâtre, le seul que je possédais. Je me posai de sorte que je laissasse la maison abandonnée devant moi pendant le temps qu'on replissât la piscine, guettant le moindre mouvement.
Les grenouilles nous tenaient compagnie tout au long de notre exploration du lac des créations, elles étaient particulièrement tranquille, je dirais même adorables.
Je plongeai en premier, et nous nageâmes en silence, pendant que Moun surveillait les environs, ce fut en effet en silence mais le bruit du bonheur était trop fort dans mon esprit.
Pourtant je ne pus m'empêcher de penser à ce que la demeure abandonnée me cachait, et c'est ainsi que je fus le premier aussi à quitter la piscine, à me mettre derrière un arbre pour tordre mon caleçon, restant à poile pendant une minute, pendant laquelle je ne devais être vu. On me vit, on ricana, et ça ne m'importa plus.
Serait ce ainsi que je devais procéder avec la maison hantée ? L'affronter ? Pour que la peur ne m'importât plus ? Je devais aller l'explorer, je ne pouvais rester là à imaginer ce qui pourrait ou ne pourrait être.
Je me dirigeai alors vers sa portière entrouverte, trouvant un petit jardin non entretenu, une balançoire rouillée, quelques petits pommiers, et une allée menant vers la porte principale, en bois, avec deux grandes fenêtres de part et d'autre.
''Sûr de toi ?'' me demanda Moun avec son sourire décontracté de toujours, '' Sûr de quoi, pourquoi devrais je l'être ?'' Répondis je avec un léger tremblement dans ma voix, '' je t'ai raconté que c'était interdit'', ''pourtant tu t'y es aventuré et tu ne m'as même pas dis ce que t'as trouvé'', il me sourit, pendant que les autres venait de nous rejoindre, et il prit place dans la balançoire. Ab récolta quelques pommes non encore mûres, Karim prit place à coté de Moun dans la balançoire, pendant que moi et Mah regardions à l'intérieur de la maison.
Mah vit de son coté un lit et une bibliothèque avec encore quelques livres dedans. De mon coté , je trouvai un canapé en cuire , déchiqueté de parts et d'autres, et une sorte de roue en bois , faites de plusieurs triangles a bases convexes , rouge et noir se succédant , avec des lettre dessus que je ne su lire. Ça ressemblait à une roulette.
Mais que faisait une roulette dans une maison abandonnée ? Ce ne pouvait être un ancien casino. Mais en tout cas je n'arrivais toujours pas à voir le danger, pourquoi ne laissait on pas les enfants s'y approcher ?
Tout ce tat de question me taraudait douloureusement, ce qui m'obligea de l'apaiser en actionnant enfin cette maudite poignée rouillé de cette porte de bois qui me cachait des réponses. Moun se leva aussitôt la porte ouverte, la mine sérieuse, et essaya de m'en empêcher en me disant que je cherchais des ennuies. Ensuite, tout prés de moi, il me poussa fort à l'intérieur et ferma la porte derrière moi, qui se verrouilla comme par magie.
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IMAGINERIUM
Short Story...à pieds , tout semblait énorme, tout devenait palpable, et c'était extrêmement stressant pour un garçon de douze ans qui n'avait pas prévenu ses parents de sa première ''vraie aventure''...