VII

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       IMAGINERIUM. Aurais-je été choisi ? Serais-je spécial ? Non j'etais surement en train de délirer comme les quatre garçons. Mais tout me semblait vrai, pour ne pas dire plus réel que le monde ''réel'.

      Je compris mon rôle, je devins architecte, robuste guerrier architecte qui bâtirait ses propres plans par ses propres mains. J'avais trois heures seulement, trois heures pour rendre vrai tout ce qui me passait par la tête.

      Je battis une cité sous terraine, je créai des nains, qui m'y aidèrent , je créai l'endroit de mes rêves, de ma façon et ma manière, c'est la ou était ma place finalement. Je battis un château, une université pour mages, des ateliers d'artisanat magique, un système de transport par portails, je fis tout ce que je désirais. Je fus satisfait.

      Dans les trente minutes restantes, je marchai avec le vieillard vers la maison par laquelle nous étions sortis au début du jeu,'' Comment se fait il que se monde ne soit pas plus énorme qu'une simple cité si nous ne sommes pas les seuls créateurs ici ? ou sont les autres ?'',''c'est que nous n'étions que cinq, et les circonstances ne nous avaient pas laissé assez de temps pour faire de cet endroit un empire'' , de quelles circonstances me parles tu ?'','' Ah, mon fils , en un seul mot je dirais ''l'ignorance'' mon petit, nous étions cinq comme je te l'ai dit, et l'imaginerium était notre secret, pendant deux mois, jusqu'au moment ou deux d'entre nous nous avaient trahis, et les deux autres admirent qu'eux aussi « voyaient des choses », j'étais le plus ancien dans cette résidence , on m'avait accusé alors de leurs avoir fourni des substances psychédéliques , mon père leur avais prouvé que c'était faux par un rapport médical qu'il avait payé très cher, ce qui n'avait laissé aux autres parents que la superstition , ils accusèrent ensuite cette maison abandonnée qui était notre point de rencontre, et ils quittèrent tous la résidence, me laissant seul , trop triste pour faire quoi que ce soit de ce lac lumineux''

      Il me supplia ensuite de l'aider, de jouer avec lui, de combler sa solitude, chose que j'aurais accepté si je ne fus distrait pas ce qui arriva ensuite.

      Les trente minutes étaient achevées, tout redevint comme avant, les créatures disparurent et le mage retourna à son état de clochard. Tout redevint comme au début sauf.. Sauf moi, j'étais toujours grand, j'étais toujours guerrier, adulte, mais mes vêtements salirent, et mes épaulettes se brisèrent.

      Je me tournai vers la fenêtre et je vis Mah, Ab et Karim en train de rire ensemble, je vis Moun dans son indifférence heureuse, et puis je me vis. J'étais là, dehors, jeune garçon de douze ans dans son short mouillé...je vis ceci et ainsi, je compris.

                                                                                        Fin.

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