Epilogue

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 Psyché.... Je ne peux pas y croire, je ne veux pas y croire, pas après tout ça ! Je dois finir pour elle, pour nous!

Arrivé en haut, j'ouvris, utilisant mes dernières forces, la trappe au dessus de moi et sortis. Elle était lourde mais légère à côté du vide qui pesait dans mon cœur.

Dehors, tout était désert. L'air était jaune et brûlant et alors que je titubai, je sentai à mes pieds du sable brûlant. Me tournant, je vis le soleil scintillant sur les vagues et me précipita. La mer, je suppose.

Je tombai à genoux alors que devant moi un sinistre paysage se dessinait. J'étais dans un cauchemar. L'étendu infinie d'eau aurait du être un rêve éveillé. Mais c'était tout le contraire, elle était sale, noire, remplie de déchets parmi lesquels je reconnus des combinaisons, identiques à celle que je portais.

De colère, je déchirai la mienne qui ne collait que trop à ma peau. Mais je m'épuisais et mes poumons me brûlaient, je respirais difficilement. Je m'allongeai sur le dos fermant mes paupières sur mes yeux asséchés par le vent sec hurlant à mes oreilles.

Je repris conscience dans les rues d'une ville en ruine où la vie s'absentait. Des bras et des mains portaient mon corps. Levant difficilement la tête, j'observais. Ceux qui me déplaçaient, étaient maigres et squelettiques. Leur corps presque nu était mutilé par des morsures et des plaies béantes. Ils ne me semblaient pas humains, je fus envahi de répugnance mais aussi de respect. C'était moi l'anomalie dans cet inconnu.

Des enfants, tenant à peine sur leurs jambes frêles, marchaient à côté, curieux de ce qui j'étais et peut être de ce que j'étais. Le plus proche remarqua que j'avais ouvert les yeux. Il secoua la main, un sourire à ses lèvres qui remuèrent mais je n'entendais rien. Il se montra du doigts, prononçant un mot oublié. Un nom, c'était un nom ! Il me demandait qui j'étais. Je pris une grande inspiration :

« Je suis numéro 73 1... Je m'arrêtai, je n'étais plus lui. Je suis Eros! »

Mes dernières forces allèrent sur mon visage, je souris à l'enfant. Je n'en pouvais plus de lutter, mes yeux se fermèrent alors que le fantôme de Psyché hantait déjà mon esprit. Elle aurait tellement aimé rencontrer les humains.

Bunker 92Where stories live. Discover now