Rizzoli and Isles : Encore une histoire du passé

Chapitre 7

La vie continue

Cette affaire était de loin l'une des plus complexes que la brigade criminelle avait eu à résoudre. Tous les éléments se chevauchaient, se ressemblaient. Tout se révélait petit à petit, comme si c'était un énorme puzzle où il manquait de nombreuses pièces. L'enquête avançait lentement mais les petites trouvailles faisaient tout remettre en question. Jane voulait parler à Kate, mais apparemment, elle était introuvable. Gibbs leur avait dit qu'elle avait disparu depuis presque une journée et qu'il n'avait pas eu de nouvelles. Toute l'équipe de la brigade criminelle était partie à sa recherche, sauf Maura qui voulait continuer de bosser sur son enquête personnelle. Elle avait bien sûr omis de le préciser. Quand elle arriva à son bureau, elle vit Tommy, assis dans son fauteuil. Elle avait oublié qu'il devait venir et, après ce qu'il s'était passé chez elle, elle ne pensait pas le revoir. Maura s'approcha, posa son sac et fit face à Tommy. Celui-ci l'observait d'une manière que personne d'autre n'utilisait. Maura était gênée, très gênée. Tommy le voyait et il en rigolait. Il se leva, s'approcha de Maura. Il souriait, contrairement à Maura qui essayait à tout prix de fuir son regard. Mais Tommy n'en restait pas là. Cette fois-ci, ce fut à son tour de prendre le visage de Maura entre ses mains, ce qui obligea la légiste à le regarder. Ses yeux étaient humides et brillaient.

-Tout va bien, chuchota Tommy en appuyant son front contre celui de Maura.

Elle vint poser ses mains sur celles de Tommy. Elle releva son visage, avança près de lui et posa ses lèvres contre celles du jeune Rizzoli, et cette fois-ci, elle ne courut pas. Elle restait, appréciant ce moment qui lui était donné. Tommy aussi profitait de ce cadeau, ce baiser et Maura représentaient tellement pour lui. Il l'avait aimée dès le premier regard, dès leur premier échange. Il savait qui elle était, elle était la fille de Constance Isles, artiste de renommée mondiale et la fille du Professeur Arthur Isles, chercheur dans différents domaines et mondialement reconnu. Maura était, comme on pouvait le dire, la fille riche insaisissable, qui ne se marierait qu'avec un homme de son statut et sa classe. Mais elle montrait le contraire. Elle était en train d'embrasser un garçon des basses classes du Sud de Boston, un homme sans emploi fixe. Maura prit à son tour le visage de Tommy entre ses douces mains. Ils reprirent leur souffle un instant avant de reprendre leur plaisant échange. Toujours collés l'un à l'autre, Maura guida Tommy vers la porte de son bureau et la ferma à clé, descendit les stores qui cachaient les deux fenêtres pour ne pas être dérangée. Ils continuaient à s'embrasser, se serrant de plus en plus fort l'un contre l'autre. Leur baiser devint plus passionnel, plus enflammé. En l'espace de 10 minutes, ils s'étaient dévoilé leur plaisir, leur amour et l'impossible attente de pouvoir partager un baiser. Enfin, leurs lèvres se séparèrent, laissant un vide qui n'avait pas besoin d'être comblé. Maura et Tommy se regardaient intensément. Ils avaient le souffle court et le sourire aux lèvres. Maura encra son regard dans celui de Tommy, ne voulant plus le quitter. Elle joignit de nouveau sa bouche à celle de Tommy, dans un laps de temps bien plus court. Par la suite, ils étaient juste enlacés. Les bras de Maura passaient derrière la nuque de Tommy et les bras de ce dernier s'étaient agrippés à la taille de la légiste.

-Je veux t'aider, dit-il.

-M'aider à quoi ? demanda Maura.

-A retrouver la personne qui t'envoies ces mystérieux messages.

-Je ne veux pas t'impliquer dans quelque chose de dangereux.

-Pour le moment il n'y a aucun danger.

-Mais comme c'est lié à mon père, j'ai peur qu'un malheur arrive.

-Je n'ai pas peur de ton père.

-Tu te rappelles ce qui t'es arrivé la dernière fois que tu l'as vu ? Tu as eu un œil au beurre noir pendant 2 semaines.

-La situation était différente, dit-il en riant.