Chapitre 10

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Poudlard, deux jours après, minuit
Fred prononça le mot de passe pour sortir de la salle commune et regarda aux alentours s'il n'y avait personne. Il était rentré dans le dortoir de son petit frère et de Harry et lui avait « emprunté » la carte du maraudeur. Il se dirigea en silence vers les cachots, alerte et faisant attention à chaque bruit. N'importe lequel pouvait signifier que Rusard était dans le coin, et il avait besoin de tout sauf de retenues, ceci contrarierait beaucoup trop son projet.
Il descendit le grand escalier en regardant de tous les côtés. Le gryffondor se dit qu'avoir la cape d'invisibilité d'Harry lui aurait été énormément utile.
Arrivé devant le mur qui représentait l'entrée de la salle commune des serpents, Fred eut envie de se taper la tête contre en se rappelant d'un « détail » qu'il avait oublié. Le mot de passe. Mais qu'il était bête ! Le lion s'apprêtait à faire demi-tour, lorsque qu'il se rappela qu'avec George, en fouillant dans la bibliothèque de leur père (ce qui n'était pas tellement leur genre, mais ils avaient besoin de renseignements pour leur futur magasin de farces et attrapes), les deux jumeaux avaient trouvé un sort permettant à toute barrière, tout obstacle de céder, même le plus solide et le plus ensorcelé. Le rouge et or esquissa un sourire. Il était fier de lui.
Il sortit sa baguette et la leva (je sais à quoi vous pensez, stop l'esprit mal placé) et prononça la formule.
Le mur s'ouvrît silencieusement et Fred se glissa à l'intérieur.
La salle était grande, et froide. Des lampes, qui jetaient un éclat fluorescent et verdâtre étaient suspendues au plafond, où l'on voyait d'ailleurs suinter un peu d'humidité.
Un grand portrait de Salazar Serpentard était accroché au dessus d'une cheminée où brûlait un feu, sûrement sensé réchauffer la pièce et l'atmosphère, mais qui n'avait absolument pas l'effet escompté. Des volées de marches conduisaient aux dortoirs, et Fred, se jetant un sort d'invisibilité, s'y engagea.
Arrivé en haut, il décida de lancer un sort, pour voir si l'un de ces serpents avait été assez imbécile pour amener un objet d'aussi grande valeur que le retourneur de temps, et le laisser dans son dortoir.

« Revelio ! »

Une lumière sortit de sa baguette et se dirigea vers une porte. Doucement, le rouquin l'entrouvrit, et murmura :

« Accio retourneur de temps ! »

L'objet se posa docilement dans sa main. Fred était consterné par l'idiotie de ces Serpentards. L'un d'eux avait été assez idiot pour (Fred voyait bien que ce retourneur était bourré de magie noire) amener un objet aussi puissant, et le laisser à la merci de n'importe qui, sans aucune inquiétude. Bien sûr, le rouge et or savait très bien qu'il ne devait pas généraliser. Il y avait aussi des gens de cette maison qui étaient rusés, puissants, et extrêmement intelligents. Ces Serpentards là, il les admirait.
Fred rentra le plus vite possible dans son dortoir et ne fut pas mécontent de retrouver la chaleur et la bonne ambiance de sa salle commune.
Il cacha le retourneur sous son matelas, là où, normalement, personne ne pourrait le trouver. Il décida qu'il agirait le lendemain.

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