Salade césar

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En ce dimanche matin le soleil eut beaucoup de peine à se frayer un chemin entre les nombreux et imposants nuages gris qui encombraient le ciel. L'air auparavant léger mais chaud, était aujourd'hui lourd, grisant, mélancolique. L'atmosphère brumeuse recouvrait entièrement la capitale Séoulienne, le temps légèrement pluvieux enveloppait rues et habitations dans une sorte de cocon intimiste où les seules actions des citadins se résumaient à une irrémédiable envie de se tourner et se retourner entre les draps réchauffés par leurs corps brûlants.

C'est dans une position digne d'un roman à l'eau de rose que le plus jeune de nos protagonistes sortit de ses songes. Il ouvrit doucement ses paupières, surpris de ne pas être ébloui par de nombreux faisceau lumineux que les rideaux auraient dû laisser pénétrer, les jeunes fiancés ayant oubliés de les fermer. Il fut surtout frappé par la forte chaleur diffusé avec homogénéité sur tout son dos mais également entre ses cuisses.

Premièrement, la non-agressivité lumineuse de leurs chambre, malgré leurs rideaux ouverts, informa Jungkook sur la météo extérieure qui se faisait pluvieuse et, comme le pensé une majorité d'êtres humains : mauvaise.
Deuxièmement, la douce chaleur répandue sur son épiderme dorsal le renseignant sur la proximité de son amant et celle entre ses cuisses la lui confirma, comme si il avait pu en douter.

Le corps du grand châtain encerclait possessivement le brun, son bras était coincé entre le flanc et le bras du brun. La main de Taehyung reposait ainsi à la naissance de la gorge du plus jeune, ses doigts chatouillaient tendrement et inconsciemment sa pomme d'Adam ; le second bras ne semblait pas effleurer un millimètre de la peau du brun. En effet, Taehyung s'en servait comme d'un coussin improvisé, plié sous sa tête.
Plus bas, la chaleur caressant ses cuisses se trouvait provenir d'une troisième jambe insérée entre celles de Jungkook. Leurs cuisses étaient les unes sur les autres, empilant ainsi leur muscles dans l'ordre d'ingrédients de sandwich : les deux tranches de pain pour les cuisses de Jungkook et la salade crudité pour l'unique jambe de Taehyung incrusté.

《 Taehyung... Souffla Jungkook

Le plus âgé, de part cette intrusion dans une zone bien intime, semblait avoir stimulé un membre d'habitude inactif chez l'anatomie du jeune étudiant, le faisant souffrir d'un mal bien plus important qu'une simple demi molle matinale.
De son côté, le châtain ne se doutait en rien de la douleur qu'il procurait à son aimé, encore profondément plongé dans un monde irréel où il aimait évoluer et converser aisément avec son cher ami Morphée.

Voyant bien que, part un glapissement si faible, Jungkook ne parviendrait à aucun moments à ramener Taehyung dans le monde tangible qu'était le leurs, il entreprit de le réveiller plus fermement, mais, se rappelant de sa propre mauvaise habitude à se lever aux aurores il se ravisa et attrapa son portable afin d'y vérifier l'heure.

11h45.
Jungkook demeura troublé par la si puissante grasse matinée qu'il s'était accordé bien malgré lui.
Puis, organisant lentement ses pensées, il se souvenu de la conversation de la veille et pensa judicieux d'offrir un réveil tendre et chaleureux à sa moitié.

Lentement, Jungkook se détacha de sa bouillotte humaine afin de lui faire face. Il étendit ses phalanges qui caressères la tempe du visage de Taehyung, descendant sur sa pommette avant qu'elles ne glissent entre ses mèches, encerclant son oreille, la paume réchauffant entièrement sa joue. Jungkook froissa les draps sous son corps quand il se rapprocha davantage de ce corps endormi, collant ainsi leurs fronts, sa main continuant son chemin vers l'arrière de son crâne, survolant son oreille et évitant tant bien que mal les nœuds dissimulés dans ses mèches. Il massa délicatement cet endroit, lui permettant également d'avancer ainsi leurs visages l'un vers l'autre, il lui vola un rapide baiser et chuchota plusieurs fois son prénom.
À côté de toute la tendresse émanant de cette main, l'autre, plus bas, entre ses propres cuisses exerçait des gestes d'un autre ordre, plus charnel, tout aussi intime mais plus pervers.
Ces mouvements langoureux orchestrés par le brun l'amena doucement à pousser de petits couinements, à peine audibles, alors que sa respiration se faisait au fur et à mesure plus lourde.

Pourquoi t'as pas fais le lit ? j.jk k.thOù les histoires vivent. Découvrez maintenant