Imprévu (Tome 2)

III.

NDA: Je n'ai pas eu mon semestre, je vais certainement redoubler. Ce qui ne me pose pas plus de problèmes que ça. Sachez, que parfois échouer est une solution pour avancer. N'ayez pas honte d'échouer, c'est une preuve que vous avez essayé. 

Chapitre 3 : Square Grimmaud

Être constamment seule me permettait de réfléchir à ma vie. Cette année avait changé beaucoup de choses en moi. Tout d'abord, il y avait eu cette révélation après la Coupe du Monde de Quidditch, j'avais des sentiments pour Frederick Weasley, il me restait encore à savoir de quelle nature ils étaient. Ensuite, il y a eu cette discussion avec Ron dans le train, sur le fait que l'on aurait pu être ensemble dans une autre vie et la réaction de Fred, qui, maintenant j'en suis sûre, avait esquissé un sourire. Puis, il y avait ce rapprochement avec les jumeaux à Poudlard, surtout avec Fred bien sûr. Ils étaient constamment près de moi, à tel point que je ne faisais que penser à Fred, jours et nuits. C'était épuisant. Bien sûr, il ne faudrait pas oublier ma relation avec Viktor. Avec Viktor tout était facile, c'était comme une amitié améliorée, on n'attendait rien l'un de l'autre. Enfin, c'était comme ça au début. Au fur et à mesure que notre relation évoluait, il devenait jaloux et possessif, surtout envers Fred, à raison. Il y avait toujours une tension avec Fred, les deux garçons se détestaient, c'est probablement toujours le cas. Puis, j'ai rompu avec lui, le soir du bal et j'ai fini par m'endormir à l'infirmerie dans les bras réconfortants d'un Fred blessé. Bien sûr, ça ne s'est pas arrêté là. Fred a finit par sortir avec Alicia pour me rendre jalouse et ça a fonctionné. Et pour finir, nous nous sommes finalement mis ensemble.

J'aurai aimé que cette année se finisse sur cette note joyeuse, mais ce ne fut pas le cas. La mort de Cédric affecta plus d'une personne, spécialement Harry. Ils vivaient une relation tumultueuse depuis plusieurs mois, Cédric avait fini par demander à Harry de vivre avec lui lorsque l'un des deux aurait gagné le tournoi. Harry a passé les dernières semaines à m'envoyer des lettres pour me rassurer sur son état, mais je savais très bien que rien de ce qu'il disait dans ses lettres était vrai. Il était terrorisé à l'idée de savoir que Voldemort était vivant de nouveau, il faisait probablement le même cauchemar chaque nuit, rêvant encore et encore ce moment tragique où Pettygrew avait tué le garçon qu'il aimait. Le fait qu'Harry me mente prouvait au moins une chose, il était toujours le même, prévenant et amical. Le problème était qu'il se refermait sur lui-même, s'enfonçant dans une spirale de malheurs sans demander de l'aide. J'espérais vraiment le voir à nouveau rapidement.

Après les révélations de Fred, lors du diner qu'il avait passé chez moi, je n'avais cessé de m'imaginer des scénarios. Savoir qu'Angélina aimait toujours Fred ne m'aidait pas, au contraire, je vivais dans la peur constante de recevoir une lettre de ce dernier m'annonçant que notre relation était une farce. Je devenais folle.

Aujourd'hui était mon dernier jour chez moi avant longtemps. Le professeur Dumbledore m'avait envoyé une lettre hier soir m'annonçant que quelqu'un viendrait me chercher le lendemain dans l'après-midi pour m'emmener là où sont les Weasley. J'avais passé la nuit à imaginer mes retrouvailles avec Fred, peut-être avec un peu de chance nous pourrions passer la nuit ensemble. Je rêvais beaucoup trop, jamais Mrs Weasley n'accepterait. Il était seize heures lorsque je bouclai définitivement ma valise, j'y avais simplement ajouté des livres moldus. La sonnette se mit à retentir dans la maison, Maman et Papa étaient déjà partit depuis une heure, les adieux étaient moins douloureux après toutes ces années. Lorsque j'ouvris la porte, j'aperçu une jeune femme sur le pas de ma porte. Elle était un peu plus grande que moi, elle avait un visage doux et des cheveux roses pimpants qui ne passaient pas inaperçu. Elle se mit à sourire et tendit sa main.

« - Bonjour, je suis Nymphadora Tonks, mais appelle moi Tonks, je déteste mon prénom. Je suis l'aurore qui est chargée de t'emmener là où tu dois aller ! » Dit-elle en serrant ma main.