Imprévu (Tome 2)

XII

Ce chapitre sera du point de vue de Fred. J'espère qu'il vous plaira. N'oubliez pas de commenter !!

Pdv Fred

Seul.

Je tournais entre mes doigts la pièce qu'Hermione avait bidouillé pour l'Armée de Dumbledore, tout en regardant le lac par la fenêtre de notre dortoir. Je n'avais pas cours ce matin, avec le peu de BUSE que j'ai obtenu il y a deux ans ce n'est pas étonnant. Une musique que je ne connais que trop bien s'échappait du casque que je portais sur mes oreilles. Le walkman qu'Hermione m'avait offert l'année dernière était posé à côté de moi et passait en boucle les chansons présentes sur la cassette qu'elle m'avait aussi offerte à mon anniversaire. Je n'avais jamais vraiment compris pourquoi elle m'avait offert ça, mais cet été ça m'avait permis de ne pas trop ressentir un éloignement lorsqu'on n'était pas ensemble. 

A cet instant, ça ne me faisait que ressasser le fait qu'on n'est plus ensemble. J'étais adossé sur le rebord de la fenêtre. Mon esprit était ailleurs, embrumé par des tonnes de pensées. Ces dernières semaines ont été difficiles pour moi. Je ne me suis jamais sentit aussi seul de ma vie. Perdre mon frère jumeau et la fille dont je suis amoureux sans comprendre pourquoi cela m'arrive n'a pas été quelque chose de facile à vivre. Angélina me manipulait de façon à ce que je pense qu'Hermione avait décidé que l'on fasse une pause. J'ai fini par la croire quand je l'ai vu m'éviter dès qu'elle me voyait. Je n'ai aucun souvenir de la semaine où elle était à l'infirmerie. C'était comme ci j'étais là mais que je ne faisais rien. Je n'avais pas l'impression que quelqu'un me contrôlait, simplement je me sentais perdu. Je me sentais heureux lorsque j'embrassais Angelina, je ne la voyais pas, j'imaginais Hermione. Je me battais pour arrêter d'être une loque sans énergie mais à chaque fois Angelina me donnait un chocolat et du réconfort. Elle disait être mon amie, que George était jaloux de nous sans raison et que je lui avais fait quelque chose d'horrible mais jamais elle ne m'avait dit quoi. Imaginez vous être un pantin, dont les membres sont attachés à des fils contrôlés par quelqu'un en qui vous aviez confiance. C'est ce que j'ai vécu. Lorsque George a fini par m'adresser de nouveau la parole et qu'il m'a ouvert les yeux sur ce que je subissais, je me suis sentit soulagé mais aussi inquiet. Il s'est alors excusé de m'avoir abandonné (c'étaient ses propres mots) et m'a affirmé qu'il me protègerait. Mes capacités de réflexion et mon énergie étaient réduits après tant de temps sous la coupe d'Angelina. Madame Pomfresh m'a plus tard expliqué que c'était dû à l'utilisation excessive d'Amortentia. Encore aujourd'hui je ne me sens pas pleinement en forme pourtant deux semaines sont passées depuis la 'découverte' comme Ron aime à l'appeler. Une voix familière me sortit de mes pensées. 

"- Qu'est-ce que tu fais ici ?" George se tenait près de mon lit. Il était préoccupé. Je me redressai tout en enlevant mon casque et lui lança un regard surpris. 

"- Je pourrais te poser la même question. Répondis-je en haussant les épaules. George vint s'asseoir en face de moi et m'observa en silence. Dis ce que tu as à dire frérot." Mon regard se posa sur lui et je vis sa mine inquiète. Je ne l'avais que très peu vu avec cette expression sur le visage, la dernière fois remonte à l'année dernière lorsque je lui ai dis qu'Hermione doutait d'avoir fait une erreur en quittant Krum. 

"- Je me demande simplement pourquoi je ne te vois pas te battre pour reconquérir la fille de tes rêves. A la place de faire ça, tu t'apitoies sur ton sort. Ce n'est pas du tout dans tes habitudes ça !" George ne faisait qu'énoncer des faits. Je me redressai et lui lança un regard vexé. 

"- Elle me fuit. Dès qu'elle me voit elle change de direction. Je n'ai pas pu lui adresser un mot depuis la réunion pour l'A.D. Dis-je en soufflant d'exaspération. Je pris ma tête entre mes mains. Et c'était il y a deux semaines ! Ca me tue de l'avoir perdue sans que cela soit de ma faute. Je n'ai même pas pu fêter son anniversaire avec elle !" Me plaignais-je. George se foutait de moi.