Segment 5 : Le diagnostique d'un trouble de l'agressivité

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A la suite, j'avais commencé à m'habituer à changer constamment d'école. Où c'était pour 2 semaines... Comme pour plus de 6 mois. Et même si déménager à chaque fois était difficile, c'était sympa de découvrir les différents coins du Japon.

Je me rappelle qu'à chaque fois que Mida m'indiquait notre prochaine destination, je priais pour ne pas être placé dans la classe où elle allait travailler. Des fois j'avais de la chance car Mida remplaçait dans une classe supérieur, des fois carrément du bol car elle remplaçait dans un collège et non un lycée... Et des fois c'était une classe de première année, où je fus placé une fois sur deux.

Bref, c'était aléatoire. Ma sœur acceptait les remplacements, peut importe où et quelque qu'il soit. Je lui avais même parlé de ma... honte envers ses agissements. Mais Mida se contentait de dire que c'était son "charme naturel". Je lui disais que je ne voulais pas savoir ce qu'elle faisait, mais juste si elle pouvait éviter quand j'étais dans les parages.

Certes, ma sœur adorait que des ados la regarde...

Mais j'espérais que sa manie n'aille pas... plus loin.

Mais si je laissais ça de coté, ma vie était plutôt calme. On bougeait, certes, mais j'étais devenu proche de ma grande sœur. Je ne dis pas qu'elle remplaçait ma mère, car... Ce n'était pas comparable.

Mais vous vous rappelez ce que je vous ai dit ? J'ai une vie de merde.

Et cette fois-ci, la malchance vient coté santé mental.

Laissez-moi vous raconter comment ça a commencé...

J'étais en deuxième année. Ma sœur et moi venions d'arriver dans un hôtel dans la ville de Kobe. Mida avait un remplacement à faire dans un collège jusqu'aux vacances d'été. Alors je fus inscrite dans l'un des lycées de la ville. Comme à chaque fois, j'achetais l'uniforme obligatoire. Il faut dire que j'en avais une vrai collection. Mais celui-là était bien différent des autres. Trop féminin pour mon caractère de cochon et ma frange bleu.

Bref, j'arrivais dans mon nouveau lycée. J'avais pris l'habitude de ne pas sympathiser avec les autres élèves car... Je ne restais jamais longtemps. C'est vrai que je pouvais rester en contact mais je n'en voyais pas l'utilité. J'étais devenu un peu solitaire.

Mais cette première journée n'avait pas commencé aussi simplement que dans mes habitudes. A peine je découvrais les couloirs de cette école que j'avais percuté une élève.

Mais au lieu se s'excuser, cette petite pouffiasse m'a gueulé dessus car son téléphone portable s'était cassé.

Vous me connaissez. Moi, grande gueule, je ne me suis pas laissé faire. Mais à juger sur l'apparence de cette fille, c'était clairement une Himedere. Vous savez, une fille qui se prend pour une princesse.

Elle avait même une couronne en or sur sa tête. Si c'est pas cucul la praline, ça...

Enfin bref, après cela j'avais rejoint ma salle de classe. Et comme par hasard, j'étais dans la classe que la princesse.

Dans la journée, cette bimbo avait recommencé à me gonfler. Mais un peu d'eau sur la figure avait réussi à la calmé.

Mais en fait... C'est pas la princesse qui m'avait fait pété un plomb.

C'est la fille qui l'emmerdait.

Pour faire court : Un jour où j'entrais dans la salle de classe pour y déposer mon sac, j'assistais à une scène de menace entre une pseudo-délinquante et la princesse. Et donc, je m'y suis mit entre elles en m'adressant à la l'emmerdeuse.

Et rien que de l'entendre... Une profonde colère m'a prit. J'en avais des tremblements et des spasmes à l'œil.

Une rage face aux remarques de cette pseudo-délinquante.

...

Attendez... Vous connaissez l'histoire, pas vrai ?

Vous la connaissez. Je fus si énervée que j'ai fait un acte de violence impulsif.

J'ai fracassé la tête de la rousse contre le pupitre à proximité, lui cassant ainsi le nez et lui frappant le front. Suite à quoi, je fus expulsée du lycée. La princesse m'avait remercié de l'avoir aidé... Même si ce n'était pas spécialement pour elle que je l'ai fait. Je me rappelle encore de petites tâches de son sang qui se posa sur ma joue et sur mon uniforme.

Mais... Saviez-vous qu'après j'ai eu droit à des examens ?

Il se trouve que le directeur de ce lycée avait conseillé Mida de m'emmener voir un médecin. Chose que je trouvais absolument con... Et pourtant, ma sœur m'emmenait bel et bien faire des examens.

Suite à quoi... Les médecins m'ont diagnostiqué comportant des troubles du comportement... Même, plus précis : Des troubles de l'agressivité.

Je n'étais pas au niveau de la schizophrénie, mais j'en avais l'impression. Et comme médicament, j'avais le droit d'avoir des pilules que je devais prendre.

Qui l'eu cru...

Casser le nez d'une fille était le signe d'une impulsion. Peut-être...

Celle d'une rage que j'ai depuis mon enfance.

Kuni Rana : Une vie de merdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant