¿PROLOGUE¿

85 24 19
                                    

Mon alarme sonna pour la cinquième fois de la semaine. violemment, je la pris et la jetai aussi loin que je pouvais tout en soufflant d'agacement et de frustration . Petit à petit, mes yeux s'ouvrirent découvrant ma chambre qui est un vrai putain de bordel, à vrai dire ; mes vêtements sont un peu partout, mes fiches de travail qui datait de l'année dernière sont collées sur tout les coins de mon jardin intime et je remarquai, au loin, mon pc posait de travers et j'eus, une mini-seconde, de la peine pour lui.

Ma mère va me tuer !

Avec une humeur boudeuse, monotone et qui affichait bien : " je déteste ma putain de vie ", je me levai de mon lit et une migraine tout simplement horrible s'empara de ma tête me laissant gémir de douleur en m'accrochant au mur le plus proche. C'est encore mieux, une gueule de bois ! Merde ! En recherchant mes anti-douleur, une autre douleur s'empara, cette fois ci, de mon ventre me laissant courir aux toilettes pour vomir un liquide nauséabond et visqueux qui s'appelle le vomi. Vingt verres où plus ? Que s'attendre de plus ?

- fait chié ! Criai-je en m'adossant aux cuvettes et me tenant la tête, en passant.

J'essayai tant bien que mal de me rappeler la soirée d'hier mais le peu de souvenirs que je possédais dans ma petite mémoire se limitait à ma venue à la villa de Petter, le capitaine de l'équipe de football et les quelques verres que j'avais commencé à boire en compagnie de ma meilleure amie :Lucie, la blonde aux yeux bleus. Une mannequin digne de Calvin Klein. En me rappelant de cette dernière, je m'emparai de mon portable, à dix pour cent, après mainte efforts pour me lever et l'appelai. Elle décrocha après deux sonneries. Halalua !

- bitch, tu vas comment ? Elle questionna d'une voix endormie et fatiguée . Moi j'ai une de ces putain de migraines !

Je l'entendis souffler à l'autre bout du fil.

- de même... Dit tu te rappelles de quelque chose ? Je lui demandai en sentant mes aisselles pour peser le pour et contre de me prendre une douche.

J'en ai tout simplement la flemme. Je l'ai toujours !

- oui... Le membre de Petter dans ma bouche, elle lança me laissant grimacer.

Oh ! Seigneur !

- lucie ! La grondai-je en feignant de vomir encore une fois.

- c'est normal de juger alors qu'on a pas arrêté de gémir en compagnie de Zed ! Elle me révéla et j'ouvris la bouche, surprise même abasourdie.

Je me précipitai de me connecter à Instagram sur mon Mac. Non, non, non ! Mon amie, riant de mon malheur, s'empressa de me répondre :

- et oui, meuf, t'as couché avec ton ex.

- la vache !

C'est avec amerture, que je découvris cinq messages de mon ex, Zed, le capitaine de l'équipe de basket après quatre mois de silence et de séparation.

J'aurai mieux fait de le bloquer sur Instagram aussi !

Je cliquai sur notre conversation qui depuis longtemps n'avait pas paru dans mes notifications et qui confirmait les paroles de mon amie.

J'ai adoré notre moment torride. ;)

Tu suces toujours bien.

Heureux que tu mouilles toujours pour moi. Bébé.

Demain, aux toilettes du deuxième étage ?

Tu m'avais manqué, Éloïse.

Beurk ! Beurk ! Beurk !

- fallait que tu t'écoutes : oh, oui, Zed ! Ah ! Zed ! Elle m'imita en prenant une voix aigu.

- ta gueule ! Criai-je en me mordant la lèvre inférieur.

Je n'arrivais pas à croire que je m'étais laissée aller ! j'étais bourrée, ça s'est sûr mais je croyais quand même que j'avais tourné la page. Il s'était avéré que non, finalement. Je mis ma main devant mon visage et m'insultai, conscieusement de tout les noms possibles et toutes les insultes existantes.

- salut, bébé, entendis-je Petter lui susurrer.

Avant que j'assiste à une sex tape en direct , je raccrochai et me laissai tomber sur mon lit.

Si on pouvait résumé ma vie en trois mots ces quelques temps, ça serait bien : merde, merde et merde ! J'ai l'impression qu'à chaque fois que je me réveillais ces deux semaines, je haïssais mon existence, Lucie m'avait fait la remarque d'avoir minci, que je prenais peu soin de mon "apparence", que je buvais trop, que je baisais trop mais pour moi, ce n'était jamais assez !

Peut-être était-ce à cause de mes parents qui ne cessaient de se disputer pour de simples choses ? À cause de la récente mort de ma grande-mère, la personne la plus chère à mes yeux ou tout simplement à cause de ma vie, ma vie qui se répétait créant une routine ennuyante et agaçante. Je me levais, partais à l'école pour fumer, je revenais, essayais de travailler mais à quoi bon si vous ne pouvez même pas choisir vos études. Après, je fêtais, buvais et baisais.

Voilà, ma vie. Whoua !

Était-elle intéressante ?non. Voulais-je m'en échapper et aller vivre dans une île déserte ? Oui.

Accomplie toujours tes rêves, ma petite lolo, me disait toujours ma grande-mère.

Les larmes me remontèrent mais je les ravalai rapidement.

Si seulement, si seulement elle savait que son fils m'en empêcha depuis sa mort. Soudain, je fus giflée brutalement par la triste vérité : il n'y avait rien, rien qui m'empêchait de partir, pas même mes études sachant que mon père serait près à verser des millions de dollars pour me dégoter un diplôme. Peut-être, ma meilleure amie, Lucie ? Mais j'avais l'intuition que je l'entrainais avec moi dans mon trou de désespoir sans cesse, que j'étais un lourd fardeau pour elle, une boule de tristesse qui se plaignait ponctuellement de tout alors qu'elle était une fille d'un milliardaire. L'amour de mes parents ? Sottises !

J'avais tout simplement rien à faire dans cette ville de merde. New york ou pas, je voulais partir !

Et malheureusement pour les nerfs de mes parents, j'allais le faire !

Je sautai presque du lit, motivée comme jamais, et m'empressai de chopper un sac à dos dans mon dressing, j'y mis deux pyjamas, deux t-shirts de rechange, deux pantalons et bien évidemment mon téléphone. Heureusement, je trouvai trois euros qui me serviront peut être à rien mais tant que cela s'agissait d'argent, cela m'allait.

Sourire aux lèvres, je pris un rouge à lèvre et taguai sur le mur de ma chambre, un grand : "je vous emmerde ! ". Puis, à vive allure, je sortis de ma chambre, dévalai les escaliers manquant de me casser la gueule et ignorant les appels successifs de ma bonne. Arrivée au garage, je laissai mes yeux balayaient les voitures de luxe du regard et une BMW que je précise être le bijou secret de mon géniteur étant la deuxième qui existe au monde, me tapa à l'œil.

- salut, babe, soufflai-je à la bagnole en lui assénant une petite tape sur le capot.

Je fis ronronner le moteur qui reflétait la puissance de ce bijou et un dernier fuck vers la caméra, je démarrai en criant de joie et d'excitation.

Que l'aventure commence !

bad trip! [ En Cours ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant