Never Stop Dreaming ~ Equipe de France

Chapitre 36

- Ça a vraiment pas duré longtemps sur les Champs, répète Antoine pour la cinq-centième fois depuis ce matin.

Mais il a raison, en 98, les joueurs avaient mis trois heures pour descendre la rue. Bon, il n'y avait pas du tout la sécurité qu'il y avait hier, mais c'était pas la peine de prendre la route à 20km/h aussi. Mais heureusement que moi et mes bonnes idées nous sommes là.

- Et pourquoi, vous demandez pas à – j'allais dire Didier, mais non – au président de la FFF si jamais vous pouvez pas faire un tour avec la coupe ?

- Genre, en France ? demande Lucas qui cherche désespérément une chaîne à la télé avec Ben Pavard.

- Bah non pas, en France. Vous allez rentrer chez vous, c'est déjà prévu ça, mais je sais pas moi, un truc où il y a plein de gens, comme aux Champs.

- À un match, non ? propose Olivier en sortant de la salle de bain de sa chambre d'hôtel dans laquelle nous sommes tous rassemblés.

- Après un match, ouais, acquiesce Blaise en poussant les pieds d'Ousmane qu'il avait devant le visage.

- Au stade de France ? ajoute Kylian en enfonçant sa casquette sur sa tête.

- Carrément ! s'écrie Djibril en la lui enlevant parce que c'est mal poli de se couvrir la tête à l'intérieur.

- Bah voilà ! Vous voyez quand vous voulez, je rigole en les voyant comme des enfants.

- Lesly, je t'adore ! s'exclame Antoine avant de me faire un bisou sur la joue.

Je lui souris en retour. Moi aussi, je les adore tous.

La soirée d'hier était folle. Nous sommes entrés dans l'Elysée et le président nous a conduit à l'arrière où se trouvaient des dizaines d'enfants. Les gars ont commencé à chanter, évidemment. Ils ont même essayé de faire parler N'Golo, mais ça restera une des seules choses qu'ils n'ont pas accompli durant cette coupe du monde. Puis, Dj Snake est arrivé alors, il a ambiancé tout le monde comme il se doit et, nous avons même mangé avec le président.

Évidemment, les femmes des joueurs sont arrivées aussi et ça m'a permis de revoir Erika qui m'a répété trois ou quatre fois qu'il fallait absolument que je passe chez elle et Antoine un de ses quatre. Et personne ne refuse une telle invitation.

Enfin, tout ça pour dire que la soirée était incroyable.

Malheureusement, comme toute bonne chose à une fin, il est bientôt l'heure de se séparer. Je dois être chez Lucie à quatorze heures. Mais je n'ai pas envie de partir. C'est normal en soit, mais je devrai bien le faire. Du coup, je profite du temps qu'il me reste avec eux.

- Tu vas faire quoi quand tu rentreras chez toi, Lesly ? interroge Paul en tombant dans un fauteuil.

- J'ai mon diplôme, je réponds en haussant les épaules. Je vais trouver un travail et, je verrai bien ce que l'avenir me réservera. Ça va me faire bizarre.

- Pourquoi ?

- Ça fait 22 ans que je vais à l'école, je souffle, et c'est enfin fini.

- 22 ans ? s'étonne Ousmane.

- J'en ai 25. J'ai commencé à 3ans. 25 moins 3, ça fait 22, hein.

- Tu dois être celle qui a le plus d'année d'études dans cette pièce, rigole Florian.

- J'ai entendu dire qu'Olivier était pas mal non plus, je rigole. C'est quoi ? Un bac général ?

- ES, répond l'attaquant. Et deux années en STAPS.