Chapitre 5 : Tsunami

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Nous étions rentrés sans rien dire. Je tenais toujours le mouchoir du voisin de mes parents. Les yeux me brûlaient et devaient avoir pris une teinte écarlate. Je me demandais quand est-ce que j'allais arriver au bout de mes larmes. Je ne m'expliquai pas ma réaction de ce midi. J'étais pathétique.

- Bon ma puce, je crois qu'il est temps que tu te reprennes. Tu ne peux pas laisser l'autre abruti te gâcher la vie. As-tu besoin de le voir pour mieux tourner la page ? Je suis sûre que vous n'avez même pas eu de vraie discussion.

- Non, maman. Si j'avais voulu le revoir je lui aurai rendu ses clés en main propre. Je suis sûre qu'il n'est même pas allé voir la boîte aux lettres.
Dans trois jours, la date butoir arrivait. Je n'avais même pas prévenu Samuel que cela faisait déjà dix jours que j'avais quitté les lieux. De toute façon, j'avais bloqué son numéro et ses courriels. Je ne voulais plus le voir ni avoir de ses nouvelles. Il m'avait viré, très bien qu'il se débrouille ! Comme la maison lui appartenait, je payais l'électricité et l'eau. J'avais tout fait couper en partant.

- Je crois que je vais aller dormir.

- Il est vraiment tôt ma chérie.

- Je sais mais je me sens épuisée. Appelle-moi pour la préparation du dîner. On se fait un film ce soir ?

-  Si tu veux ma puce.

Elle me caressa d'un regard doux et compatissant. Je savais qu'elle ne me laisserait pas sombrer. Je filai dans ma chambre d'ado, me devêtis avant de me peletonner sous la couette. La crise de larmes avait au moins le mérite de m'avoir vidée de mes forces. Je m'endormis très vite.

Je me trouvais dans l'institut. J'étais parfaitement détendue par la musique et la douce chaleur ambiante. Des mains puissantes massaient chaque partie de mon corps. Petit à petit l'excitation monta, mon bassin se cambra d de lui-même offrant mes fesses rondes aux mains prodigieuse. Mes seins durcirent. Chaque fois que les doigts du masseur s'approchaient d'une zone plus sensible, un soupir de plaisir s'échappait de mes lèvres. Une voix sexy me susurra à l'oreille que j'étais magnifique.

- Que veux-tu Betty ?

- Je veux plus.

- Où veux-tu sentir mes doigts ? Où veux-tu que je te caresse ?

- Partout sur moi et en moi.

- Là ?Me demanda la voix en se glissant dans les replis de mon sexe.

- Oui là. Encore.

Les yeux fermés je savourais les caresses expertes du masseur. Bientôt il n'y eut pas seulement ses doigts mais aussi des lèvres qui parcoururent mes fesses. Il en lècha les courbes avant de se perdre dans les vallées de mon intimité. Ouvrant mon sexe, stimulant mes chairs, faisant couler ma cyprine. Il releva mon bassin, le derrière relevé je savourais le plaisir indécent d'un cunnilingus. Il enfonça ensuite un doigt puis très vite deux, les repliant et bougeant avec adresse. Il n'en fallut pas davantage pour me faire monter aux cimes du plaisir. Sa voix rauque de désir m'invita à me retourner pour poursuivre le délicieux massage. Je maintenais les yeux fermés et savourais la bouche et les doigts experts sur ma poitrine. Il malmenait les pointes entre ses doigts et entre ses dents. Je sentais son souffle qui trahissait sa fébrilité. Il m'effleurait du reste de son corps, parfois une pression plus appuyée me dévoilait l'ampleur de son désir. Qu'il était doux d'être ainsi choyée et désirée. Il descendit ensuite reprenant son exploration buccale de mon clitoris. Le petit organe encore sensible m'envoya de délicieuses décharges électriques au creux de mon ventre. Ses doigts habiles entraient et sortaient avec dextérité et me menèrent encore plus haut. Une violente vague de plaisir me submergea.

J'en voulais plus, je voulais le sentir en moi, qu'il me remplisse de sa queue. Alors que la tension montait de nouveau dans mes reins je le suppliais :

- Viens, prends-moi. Je te veux en moi.

Je le sentis remonter et placer son sexe à l'entrée du mien.

- Regarde-moi chérie. Ouvre les yeux. Je veux pouvoir lire ton désir dans ton regard.

Lentement, j'ouvris alors les yeux. Je me figeais en découvrant l'auteur de ce merveilleux massage et l'objet de mon rêve. Il était aussi beau que dans mon souvenir, ses épaules larges ses bras musclés et puissants, sans parler de sa mâchoire carrée et ses yeux foncés qui sondaient jusqu'aux tréfonds de mon âme : Fred. Le voisin !

Comme une claque, la réalité me frappa. Je me réveillai en sursaut. J'étais encore essoufflée et terriblement excitée. Bon sang, je venais de faire un rêve érotique avec le voisin dans le second rôle et c'était terriblement bon si j'en croyais les deux orgasmes et l'humidité entre les cuisses.

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