Chapitre 4

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Nous sortîmes nos livres et l'ouvrîmes à la bonne page une fois assis. Comme à notre habitude, Sylora et moi étions assises au fond de la classe près de la fenêtre qui menée sur la cour... Cour était un grand mot, le parc qui ceinturait l'établissement était constitué de nombreuses fontaines, de sculptures, de bassins où nageaient paisiblement quelques carpes...
Dame Iyona commença son cours, me tirant de mes pensées.
- Comme vous le savez tous, l'Uranim est la langue la plus parlée de Loras. C'est la langue officielle de l'Éstana et du Kirvahna, c'est aussi celle que l'on utilise pour le commerce continentale ainsi que pour les échanges avec les îles Jawa. Elle fit une pause puis reprit.
Aujourd'hui nous allons donc faire un peu d'histoire et nous intéresser à ses origines, demain nous ferons un test de conjugaison réviser donc bien. Commençons, quelqu'un pourrait-il me dire en quelle année remonte la naissance de l'Uranim brute, c'est à dire celui que nous parlons aujourd'hui.

Mon amie leva instantanément la main.
- Oui miss Rayno?
- La naissance de l'Uranim brute remonte à 1441 bien que l'on ne soit pas sur de l'exactitude de cette date car on pense que certaines modifications on étaient apportées par quelques personnes importantes dans les années qui suivirent.
- Très bonne réponse ! En effet, nous sommes presque sur qu'elle a été modifié. Par contre, les dates exactes et les modifications apportées ne sont toujours pas éclairées.
J'ai une autre question. Qui sait de quelles langues est issu l'Uranim.
Sylora demanda la parole encore une fois. Dame Iyona mit, cependant plus de temps à l'interroger, cherchant une éventuel autre personne qui aurait la réponse, puis laissa tomber devant l'absence de main levées.
- Oui ?
- Comme la plupart des langues parlées à notre époque, l'Uranim est issue du Latirium.

Notre professeur hocha la tête puis nous expliqua l'origine et le développement de notre langue au fil du temps. Nous écoutâmes, tout en prenant des notes, ce qui était plutôt rare pour nous, à part Sylora bien sûr, qui en prenait à chaque cours.

Quand elle eut fini et eut demander s'il n'y avait pas des questions, notre professeur s'exclama tout en désignant le tableau d'ardoise noir derrière elle.
- Bien maintenant, à vos plumes, vous me ferez le plaisir de recopier cette leçon sans faire de fautes !
Nous poussâmes un soupir de découragement collectif devant la longueur du texte en lettres blanches, tranchant sur la noirceur du tableau. Nous sortîmes d'autres parchemins vierges et commençâmes à écrire. Nous y passâmes le reste de l'heure et ce fut un soulagement pour tout le monde qu'on nous entendîmes la cloche sonner ses 10h50.
Nous rangeâmes nos affaires et entendimes Dame Iyona crier pour se faire entendre pendant que nous nous jetons dehors:
- Vous finirez de copier prochaine fois.

Nous partîmes pour le cours suivant.
J'avais alchimie et Sylora, runes. C'était une des rares fois où nous étions séparés et nous nous promîmes de nous attendre pour aller manger.
Notre professeur d'alchimie était Maître Lowry. Un de mes enseignants préférés bien qu'il soit parfois sévère.
L'heure passa comme toutes les autres et j'attendis Sylora devant la salle où elle avait cours. Elle sortit et nous allâmes manger.

- Programme de cette après midi arithmétique, sports et arts martiaux, mon cours préféré! Dis-je sur le chemin menant à la cafétéria.

- Tu dis ça parce que Dame Torina t'aime bien, bougonna mon amie.

- C'est vrai qu'elle ne t'aime pas beaucoup, ris-je en lui passant un bras autour des épaules.

La belle blonde n'était ni très musclée, ni très sportives bien qu'elle ait un niveau correcte en sport. Les arts martiaux étaient cependant un supplice pour elle. De plus L'enseignante avait une dent contre mon amie qui devait subir son courroux trois fois par semaine.

Nous nous dirigions vers le buffet quand j'aperçu Clhoé au loin, entourée de sa suite. Elle me lança un regard carnacier. Je m'arrêtai surprise mon attention attirée par quelque chose de noir derrière une table.
- Qui a t'il ? Me demanda mon amie voyant que je ne la suivait plus.
- Rien, rien, répondis-je.
Nous continuames notre chemin pensant que j'avais rêvé.
Nous primes une entrée, un plat, un dessert et un fruit et allâmes nous asseoir à une table vide.

- Tu m'as l'air songeuse ? M'interroga mon amie.
Je pris une bouchée avant de répondre:

- Je suis juste perdue dans mes pensées. Je haussai les épaules en faisant un sourire à mon amie.
Quand nous eûmes finit, nous nous dirigeâmes vers la cours pour prendre l'air. Soudain un mouvement sur ma gauche me fit me retourner.

- Qu'est ce qu'il y a ?
- Rien, rien, dis-je à Sylora.
Cela paraisser vraiment louche.

La cloche sonna 13h00 et nous allâmes devant notre classe pour notre cours arithmétique.
La fin de la journée passa et quand l'horloge sonna la fin, nous nous presipitâmes dehors. Je racompagnai ma meilleure amie chez elle puis me dirigeai vers la grande villa blanche de mes parents.
Sur le chemin du retour, au détour d'une petite ruelle sombre j'entendis un grognement. Je me figeai, me disant que je devenais folle. D'abor,  dans cette salle vide je voyais un loup vairon me fixer à travers la fenêtre. Ensuite dans la cafétéria, un bout de queue noir derrière une table. Puis dans la cours, un museau derrière un renforcement dans le mur. Et maintenant un grognement de loup ! Je n'en pouvais vraiment plus mais cette fois je décidai de ne pas l'ignorer, il y avait trop de preuves.
Je me retournai et me faufilai dans la petite ruelle d'où provené le son. Mes yeux mirent quelques instants pour s'habituer à l'obscurité puis je le vis, ce fameux loup. Celui qui sans le savoir allait changer mon existance à tout jamais.

Le chant du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant