Chapitre 6

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Je me réveillai, légèrement fatiguée par ma courte nuit. Les mots d'Élim tournaient en boucle dans ma tête.
Je fis ma toilette, attrapa mon sac puis descendis déjeuner.
Aujourd'hui nous étions mercredi, je n'avais donc que la matinée de cours. Je saluai Vidra et pris le lait une fois rentrai dans la cuisine. Je mangeai un porya, une sorte de pomme d'une étrange couleur violette ainsi que quelques biscuits au miel. Une fois fini, je sortis de chez moi. J'allai rejoindre mon amie chez elle quand soudain je vis Élim me faire signe.
- Quoi ! L'apostrophai-je un peu agressivement en le rejoignant là où il était caché.
- Ravi de te revoir aussi Helena, me répondit-il un sourire aux lèvres.
- Salut... Mais attends, je ne t'ai jamais dis mon nom. Comment le connais tu ?
- Réfléchis ma belle...
- Je ne suis pas ta belle, m'exclamais-je en rougissant violement.
- Bon je vais être en retard, dis-je après un long silence et quelques regards noires de ma part.
Puis je m'enfuis, ne le laissant pas dire ce qu'il voulait me dire, je ne l'ai pas regrettais par la suite de toute façon.
Je marchai dans les nombreuses rues, pour enfin arriver devant une grande maison bleu au bout de la rue. Je toquai à la porte de chez Sylora. Mon amie sortit et me salua :
- Coucou, ça va ?
- Oui et toi ?
- Ça va.
Nous nous dirigeâmes vers l'académie, parlant de tout et de rien. J'appris qu'il y avait, apparament des nouveaux dans son quartier, deux jumeaux, une fille et un garçon ainsi que leurs parents. La fratrie avait à peu près notre âge et allait peut être entrer à Zadow me rapporta la jeune fille blonde.
Quand nous passâmes le grand portail, l'image quotidienne du park de l'académie surgit devant nos yeux. La cour était pleine à craquer et plusieurs groupes de jeunes discutaient dans leurs coins tandis que certains garçons jouaient au foot. Un amas d'élèves s'était formé au centre de la pelouse.
- Encore une baston. Je soupirai, les bagarres étaient communes et beaucoup d'adolescents étaient collés à cause de ça.
Nous nous dirigeâmes vers l'atroupement. Sylora se glissa entre les personnes tandis que, ne privilégiant pas toujours la délicatesse, je me frayai un chemin à coups de coude, essuyant les diverses insultes que me lançait les personnes que je bousculai.

Au centre du cercle de jeunes qui criaient, se tenaient un gros chien ainsi qu'une jeune tigresse. J'haussai un sourcil, les filles ne prenaient presque jamais part à ces bagares. Je vis ma meilleure amie prendre partie et se mettre à crier avec les autre. Je sortait de l'atroupement car je commençai à manquer d'air. Soudain un surveillant arriva en courant et la meute se tu, se fendant en deux pour laisser passer l'homme. L'adulte cria au chien et à la tigresse d'arrêter et, avec l'aide de quelques élèves les sépara. Il les tira par l'oreille jusqu'au bureau du directeur pendant que le groupe se dispersait, retournant à ses occupations.
La cloche sonna et nous nous dirigeâmes vers nos classes respectives. J'avais runes avec Sylora.
Le cours avait débuté depuis vingt bonnes minutes quand soudain un surveillant entra. Nous nous levâmes comme un seul homme, attendant que le professeur nous demande de nous rasseoir. Ce qu'il fit quelques secondes plus tard.
L'homme qui venait d'entrer s'approcha de Maître Kalior et lui glissa quelque chose à l'oreille qu'il fut le seul à entendre.
- Mlle. Donlow suivez moi s'il vous plaît, dit'il soudain.
Je me levai sous les regards interrogateurs de la classe, rangeai mes affaires et sortis à la suite du surveillant.
J'allai lui demander pourquoi il était venu me chercher au milieu d'un cours et où allions nous mais je n'en n'eus pas le loisir car nous étions déjà arrivés devant le bureau du directeur. Je commençai à trembler. Je n'était presque jamais allée dans cette pièce et je me demandai ce que j'avais fait pour en arriver là.
L'homme qui m'accompagnait toqua à la porte qui se tenait devant nous puis entra, ignorant tout de mon inquiétude.
Je levai les yeux pour englober l'endroit. Peinte en gris clair, pourvue de grandes fenêtres aux rideaux blancs, la pièce était plutôt simple. On y trouvait aussi un meuble, un grand tapis noir et blanc ainsi que deux chaises de chaque côté d'un immense bureau en bois d'acajou. Deux hommes y étaient assit. L'un était le directeur et l'autre était... Mon père. Je m'interrogeai sur sa présence quand le proviseur conjedia le surveillant et me demanda de m'asseoir. C'était un grand homme à la carrure imposante. Il avait des cheveux courts ainsi qu'une barbe rousse. Des lunettes carrées reposaient sur son nez au traits anguleux.
Je fis un rapide salut de la main à mon père qui me répondit d'un sourire.
- Bonjour Monsieur, m'adressai-je à l'homme qui se tenait de l'autre côté de la table.
- Bonjour jeune fille. Il fit un pause échanga un regard avec mon géniteur puis reprit.
- J'imagine que tu n'as aucune idée de la raison pour laquelle je t'ai faite appeler.
Je secouai la tête en signe de négation. Après un petit silence, mon père prit la suite de la discussion.
- Très bien, tu dois savoir que des nouveaux sont arrivés en ville ?
- Oui.
- Et bien, ils se sont inscrit à l'académie bien que nous manquions de place ces temps ci. Pourtant, leurs parents, de riches marchands venant du sud, se sont entêtés à les faire entrer. La somme qu'ils ont proposé et supérieure à celle que j'ai offerte pour te faire rester. Par conséquent...
- Par conséquent je vais devoir quitter Zadow avant la fin de notre contrat, complétai-je à sa place.
Il hocha la tête.
Je commençai à m'affoler, non ! Je ne pouvais pas quitter ça comme ça, et où allais-je continuer mes études, nous n'avions rien prévu ! Et Sylora, non, non, non ! Je ne pouvais pas l'abandonner d'un seul coup. Ma respiration se fit plus saccadée et le proviseur me regarda d'un œil inquiet. Mon père quand à lui, ayant l'habitude de mes soudaines crises d'angoisse, me prit par les épaules et me pria de l'écouter :
- Respire ma fille, voilà, comme ça. Ne t'inquiètes pas tout va bien ce passer.
J'avais petit à petit réussi à reprendre mon souffle et envoyai un regard d'excuse à l'homme roux.
- Je sais que tout ceci est très soudain mais il va falloir si faire. Les jumeaux Fryrtes commenceront les cours la semaine prochaine, il te reste donc jeudi et vendredi.
Je lui lançai un regard éteint puis partie suivit de mon père.
- Aurevoir Monsieur, dis-je sans me retourner.
- Ne t'inquiète pas Helena, tout va s'arranger, me répéta mon père tandis qu'il disait aurevoir au directeur en fermant la porte. Il m'entoura de ses bras et je m'y logerai. Il me proposa de rentrer mais je lui dis que ça irais et que je le retrouverai le soir même. Il me quitta et je rejoignais mon amie pour le cours suivant.
- Alors ?
- Je te raconterai plus tard. J'exisai un faible sourire et la blonde ne posa pas plus de questions bien qu'une ride d'inquiétude s'était dessinée sur son front.
À la pause je lui fis part de ce qu'il c'était passé et elle éclata en sanglot. Je la pris dans mes bras essuyant les quelques larmes qui roulaient sur mes joues. Nous pleurâmes en silence quelques instants mais nous reprîmes et nous redressâmes.
- Il faut profiter du temps qu'il nous reste ensemble, dit la blonde d'une voix sure. Je rigola et repondis:
- Tu sais il y a quand même des chances que je ne sois pas en interna, et nous nous verrons pendants les vacances de toute façon.
Elle renifla pour toute réponse.
L'horloge sonna et nous nous dirigeâmes vers le terrain d'entrenement pour notre cours de magie.
La matinée ce passa sans autres problèmes.
Quand la dernière heure fut fini, nous sortîmes de l'établissement et allâmes chez ma meilleure amie.
- Pour profiter nous allons faire les magasins, décida t'elle.
Je rigola et nous nous dirigeâmes vers le centre-ville après avoir poser nos sacs chez Sylora.
J'avais vraiment une amie extraordinaire.

Le chant du loupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant