Chapitre 4 :

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PDV Célia :

Je flânais dans le rayon peluche, caressant du bout des doigts certains tissus pour en tester leur douceur. Laissant le hasard me porter à travers la rangée, je m'arrêtais devant une grosse peluche chien blanche neige avec une oreille et le bout des pattes brunes. Lorsque j'effleurais les poils synthétiques de l'animal, j'eus un véritable coup de cœur tant la matière était agréable. C'était décidément cette peluche que j'allais offrir à ma mère.
Heureuse d'avoir enfin trouvé mon bonheur, je me mis en quête de ma ravissante compagne qui s'était volatilitée quelques instants plutôt.
Je vagabondais donc dans le magasin sans m'attarder, prenant tout juste le temps de jeter un petit coup d'œil pour analyser les personnes présentes dans les rayons.
Je fini par apercevoir mon amie, qui rendrais n'importe quel humain fou de jalousie. Je pris quelques instants pour m'arrêter sur sa beauté. Ses cheveux bruns, agrémentés de mèches roses sur le dessous de sa tête, encadraient parfaitement son petit visage gracieux. Elle avais un corps souple et agile, vestige de ses nombreux entraînements de dance, matière dans laquelle elle excellait. Mais ce que je préférais chez elle, c'était ses yeux. Ils reflétaient la moindre de ses émotions, brillants de milles feux quand l'excitation et l'euphorie l'emportaient, fuyant quand la gêne la saisissait ou noir de fureur lorsqu'elle était hors d'elle. Ils me permettaient de lire en elle comme dans un livre ouvert. Cependant, je devais avouer que je les affectionnais d'autant plus lorsque ses derniers étaient posés sur moi, or actuellement, ce n'était pas le cas, ce qui eut le don de m'agacer.
En outre, un homme, qui semblait avoir notre âge, discutait joyeusement avec MA dada. Je n'étais pas du tout du genre possessive avec mes ami.e.s, mais ce gars ne m'inspirait rien qui vaille. Il regardait ma colocataire avec des yeux de merlan frit, tel une prédateur devant sa proie. Je devinais aisément qu'il était intéressé par elle.

Décidée à débarrasser Dahyun de cet individu, je les rejoignis rapidement.

«- Dada, j'ai trouvé ce que je cherchais ! On y va ?

Elle tourna ces yeux vers moi -me remarquant- et m'adressais un de ses sourire éblouissant dont elle seule avait le secret.

- Oh ma Chewie, tu es la ! S'exclama-t-elle.

Elle se retourna alors vers l'inconnu :

- Il est temps pour moi de m'éclipser, ce fut un plaisir. Le salua-t-elle.

- Tout le plaisir fut pour moi. Laisse moi te dire que ta beauté n'a d'égal que ta gentillesse, j'espère que nous nous rencontrons à nouveau dans le futur. Répondit-il

Cette réplique, pour une raison qui m'était obscure, m'énerva particulièrement. Certes, il n'avait pas tord. Mais ce n'était pas un raison pour draguer ma colocataire comme cela, juste devant mon nez. Je fulminais d'autant plus lorsque je vis Dahyun rougir à ces paroles. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase et je me saisi du poignet de ma colocataire avant de lâcher :

- Oui oui c'est ça, aller bon vent !

Sur ce, je me retournais et entamais une marche rapide en direction des caisses, traînant à ma suite Dahyun qui rouspetait. Je ne connaissais pas les raisons de mon soudain emportement, ce que je savais seulement s'était que cet homme m'exasperait au plus haut point.
Je payais mon bien et nous sortîmes du magasin, un silence gênant planant autour de nous. Je commençais à me calmer, regrettant quelque peu ma soudaine crise. C'est à mi-chemin, toujours dans une ambiance pesante, que Dahyun décida de rompre le silence :

- Ma chewie... Tu es fâchée ?

Contrite, sa voix laissait deviner qu'elle se sentait coupable, alors qu'elle n'avait rien à se reprocher. Je me sentais minable d'avoir réagi comme cela, ce n'est pourtant pas mon genre d'ordinaire.

- Je ne suis pas fâchée, je n'ai aucune raison de l'être, surtout envers une personne aussi formidable que toi. Répondis-je avec un brin de culpabilité dans la voix.

- Pourtant tout à l'heure tu avais l'air énervée. Tu peux me le dire si j'ai fait quelque chose de mal, tu sais je ne veux pas qu'on soit en mauvais terme toute les deux, je t'aime trop pour ça. Continua-t-elle

Mon cœur se rechauffa à ces mots. Je lui souris, tentant de la rassurer du mieux que je le pouvais, et lui assura :

- Je te promet que tout vas bien, tu n'as rien fait de mal. J'étais juste fatiguée de faire les magasins, désolée d'avoir été si brusque.

Visiblement rassurée à mes mots, nous finîmes le trajet dans une ambiance plus détendue. Nous arrivâmes peu de temps après à notre cher petit appartement adoré.

Une fois ici, nous reprîmes notre petit train de vie habituel, dada cuisinant et moi mettant la table. Une fois ma tâche accomplis, j'allumais la télévision, laissant la première chaîne que je trouvais, où Sunmi performais son nouveau titre. Satisfaite du bruit de fond, je me dirigeais vers la chambre de ma seconde colocataire, qui avait le nez plongé dans ses cours.

Nous étions toutes les trois en filière littéraire mais nous avions des options différentes. Bien sur nous avions des matières en commun, tel la philosophie, la littératures ou les autres enseignements du tronc commun, mais alors que Dahyun et moi-même avions choisi une voie plus artistique, Eline était partie sur un domaine plus linguistique. Nous étions dans la même classe, mais partageant seulement les matières obligatoires. Nous étions séparées d'Eline à chaque cours optionnels, mais heureusement, Dada me suivaient dans quasiment chacuns de mes cours. En fait, nous n'avions que le cours d'art qui différait. Elle avais choisi dance et moi cinéma.

Ces emplois du temps divergents marquaient également un travail personnel organisé différemment. Tandis qu'Eline se collait des heures de révision, le nez collé à ses livres, Dahyun et moi étions plutôt invitées à travailler en groupe dans des salles prévues à cet effet. Chacuns ses préférences.

Je tocais à la porte entrouverte de sa chambre, lui signalant que le repas était pret et nous decendîmes déguster le bon repas que nous avait concocté la plus jeune.

Ce fut deux petites heures après le repas, que quelque chose d'intéressant arriva.
Alors que j'étais avachi une fois de plus devant Assassinassion Classroom, je fus interrompue par Lele qui traversais le salon, visiblement pressée. Devinant aisément qu'elle se rendait à son "rendez-vous" je la laissais partir.
À peine une micro-seconde après que cette dernière ai claqué la porte de l'appartement, Dada apparu devant moi, un grand sourire collé au lèvre. Une regard suffit pour qu'on se mette d'accord, enfilant nos chaussures le plus rapidement possible afin de débuter notre filature.

Non corrigé

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