Chapitre 10 :

11 3 8
                                    

PDV Célia :

«- Bon travail, tout le monde, c'était une excellente séance. On se revoit mercredi, passez une bonne soirée. Déclara notre professeur d'art cinématographique après 2 heures de répétition. Ah, oui ! Célia, tu peux rester un instant, s'il te plaît ?

Surprise, j'aquiessais du chef. Je pris mon temps pour ranger mes affaires, attendant patiement que la classe se vide.
Mes coéquipiers me saluerent, et Jihoon me lança un petit « Qu'es ce que tu as encore fait comme connerie ? » suivi d'un clin d'œil malicieux. Je levais les yeux au ciel, mi-amusée, mi-exasperée de sa bêtise, avant de me diriger vers ma professeur.

- Oui, madame ? Commençais-je

Mon enseignante fixa son regard sur moi, elle semblait chercher ses mots.

- Célia, je t'ai fait rester un peu car il faut que je te parle. J'ai visionné les premiers shoot que ton groupe a filmé. Déclara-t-elle

Je hochais la tête, concentrée. La moindre remarque qu'elle pourrais me rapporter pourrais permettre à mon groupe de s'améliorer, alors je buvais literallement ses paroles.

- Je dois avouer que votre projet est vraiment bon, malgré les quelques détails qui pourraient être peaufinés. Extrapola ma professeur avec bienveillance. Cependant, j'ai remarqué que tu rencontrai quelques difficultés à rentrer dans ton role, je me trompe ?

Je me mordillais nerveusement la lèvre, je ne pensais pas que cela se verrai autant. J'avais beaucoup de mal avec mon personnage, qui était quelqu'un d'impulsif et irréfléchi. Le script me demandais de faire des choses pour le bon déroulement de l'histoire, mais ce sont des réactions que je n'aurai jamais eues dans la vraie vie. J'avais particulièrement du mal avec une scène où j'étais sensée faire une déclaration d'amour à quelqu'un.
J'étais trop gênée, et je finissais par bégayer ou oublier mon texte...

- C'est vrai, jy travaille encore... Concedais-je, penaude.

- Je vois que tu es consciente du problème, c'est déjà un bon point.
Quand on joue un rôle comme le tiens, le mieux est d'y aller sans se prendre la tête avec les répliques. Si elles ne sont pas exactes, ce n'est pas la fin du monde. Il faut que tu te décontracte et que tu laisse place à plus de naturel, sinon tu vas rendre le film vraiment peu professionnel. Exposa-t-elle

J'hochais du chef, consciente que mon bloquage pouvait pénaliser toute mon équipe. Un sentiment de culpabilité m'envahissait, et ma professeure avait dû le sentir car elle m'adressa un sourire chargé de compassion, avant d'ajouter :

- Ne te tracasses pas trop pour ça, ce genre de chose arrive fréquemment aux acteurs, même aux plus expérimentés. Il ne faut pas que tu te focalise sur le problème, sinon tu n'arrivera jamais à le résoudre. Il faut juste que tu te fasse confiance. »

Contrite, j'aquiessais tout de même.
Je saluais ensuite mon enseignante, puis me dirgeais vers la sortie du lycée, ayant terminée mes cours pour aujourd'hui.

Perdue dans mes pensées, je pris le chemin du retour. Je n'attendis pas Dahyun. L'entrevue innatendue avec mon enseignante m'avait mise en retard, plus personne n'était encore au sein de l'établissement à présent, Dahyun devait déjà se trouver chez nous.

Ce fus au détour d'un couloir que je m'arrêtais brusquement, surprise de constater que le lycée n'était finalement pas vide, contrairement à ce que je pensais.
En effet, je me retrouvais face à Somin et Taehyung, qui semblaient très concentrés dans leur discussion.

Je grinçais des dents, peu ravie de mes croiser ici. Ils faisaient parti du groupe de fauteurs de trouble du lycée et se retrouver seul avec l'un d'entre eux n'était pas la meilleure idée du siècle. Alors se retrouver seul avec DEUX d'entre eux.... Mieux vallait ne pas y penser.
Il fallait que je me sauve, et vite, avant qu'ils ne me remarquent.

Ni une, ni deux, je fis demi-tour le plus rapidement possible et parti au pas de course dans l'autre direction, afin de m'éloigner au maximum de ces individus peu avenant.

Dans ma précipitation, je ne remarquais pas que les deux concernés avait tourné les yeux vers ma personne, puis s'étaient regardés d'un air entendu, avec un sourire qui n'annonçait rien de bon.

***

Finallement arrivée chez moi après toutes ces péripéties, je me repaissais d'un bon pain au chocolat, bien mérité après cette journée de travail.
Alors que je n'avais croisé encore aucune de mes colocataire depuis que j'étais rentrée, Eline débarqua dans la cuisine, et s'assit en face de moi. Elle avait les cheveux attaché sur le sommet de sa tête, une pâte visqueuse reposant sur son crâne.

«- Dada rentrera vers 19 heures, elle est sortie. Annonça de but en blanc ma colocataire. Bien ta journée ?

À l'entente de cette nouvelle, mon cœur se serra. Ce n'était pas la première fois que ma cadette sortait avec des amis sans nous, mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir peur que quelque chose lui arrive.

- Comme un lundi. Soupirais-je, lasse. Nouvelle couleur ?

Elle hocha la tête frénétiquement, un grand sourire aux lèvres.

- Ouaip, j'en avais marre du Split hair. Je passe au fushia, ça sera mon pénible à assortir avec mes fringue.

Je levai les pouces pour lui indiquer mon enthousiasme face à cette énième coloration, puis un petit silence reposant s'installa entre nous suite à cela, chacune perdue dans ses propres pensées.

Ce blanc ne dura pas longtemps cependant, car Eline brisa le silence d'une voix peu assurée.

- Célia, faut que je te parle.

J'étais vraiment surprise du ton si peu confiant qu'avait pris sa voix. Elle qui était toujours si assurée quand elle s'exprimait, elle semblait marcher sur des œufs et cela ne me rassura guère.

- Oui ? Rassure moi, ce n'est rien de grave ? Tu veux qu'on attende dada pour discuter toute les trois ? L'interogeais-je, inquiète.

Ses yeux s'ancrerent dans les miens.

- C'est justement parce qu'elle n'est pas la que je veux te parler. Ajouta-t-elle.

J'en fus totalement abasourdie.
Nous avions l'habitude de toujours parler de tout entre nous, alors le fait qu'elle tienne à avoir une discution importante loin des oreilles de notre cadette me surprenais au plus haut point.

D'un mouvement de tête, je l'encourageais à poursuivre, appréhendant la suite.

Elle sembla chercher ses mots pendant quelques instants, puis, soupirant un bon coup, elle lanca de but en blanc :

- Dahyun... Tu l'aimes, n'est ce pas ?

- Bien sur que je l'aime. Toi et elle, vous êtes tout pour moi. Répondis-je, surprise de cette question.

- Non, Célia. Je te parle d'amour romantique la. Tu es amoureuse de Dahyun, n'est ce pas ?

Mon cœur s'arrêta de battre l'espace d'un instant.
Comment le savait-elle ?
Était-ce si évident ?
Tout mon organisme avait cesser de fonctionner suite à cette question, comme si mon cerveau subissait une erreur dans le système de pilotage de mon corps.

Devant mon manque de réaction, Eline s'était contentée de sourire, prenant mon manque de réaction pour une reponse affirmative.

L'alarme de son téléphone sonna, lui indiquant que le temps de pose de sa décoloration était écoulé. Après l'avoir éteint, elle se dirigea vers la sortie de la cuisine, s'arrêtant au seuil de la porte avant de lancer l'air de rien :

- Tu devrai tenter quelque chose. Je suis sûre que notre petite Dada ne restera pas bien longtemps insensible à tes charmes. Courage miniature !

Elle m'adressa un clin d'œil avant de s'enfuir en direction de la salle de bain, tandis que je hurlais à travers l'appartement :

- Et le respect pour tes aînées, il est où ? Sale gosse !  »

(Pas corrigé)

L'aventure Dabile Où les histoires vivent. Découvrez maintenant