Amour à trois.

Noir.

Luna était allongée sur la table de massage du shop, les yeux fermés, elle se concentrait sur sa respiration pour endurer la douleur au mieux. La séance touchait à sa fin et Maxime faisait de son mieux pour être le plus doux possible, il avait insisté pour lui offrir le tatouage qu'elle voulait pour son anniversaire. Finalement Luna avait accepté afin qu'il arrête de lui en parler quotidiennement.

Elle était gênée de ne rien lui donner pour cette pièce. Elle avait opté pour un tattoo sur le sternum, un cycle lunaire ornemental, elle voulait une représentation de la lune depuis longtemps, se sentant proche de cet astre depuis toujours.

Une fois la pièce terminée, elle sorti fumer une cigarette, ses collègues avait insisté pour l'amener boire un verre en ville ce soir pour fêter sa vingt quatrième année. Luna n'aimait pas les événements sociaux, encore moins en ville, mais elle savait que ses collègues ne la lâcheront pas alors elle accepta.

Elle rentra chez Maxime pour se rafraîchir un peu, ce dernier lui avait proposé de se rendre au bar en moto, elle accepta. Iels prirent chacun la leur et se rendirent à un bar en centre ville, le reste de l'équipe était déjà arrivée, installé-es en terrasse.

Le temps était découvert, il faisait bon à cette heure ci encore. Le groupe commenda des boissons, ils levèrent leur verres à Luna, qui était gênée de toute l'attention soit tournée vers elle. Elle affichait un sourire timide et quelques peu crispé.

Au fil de la soirée, et des verres, l'ambiance devint festive, les éclats de rires étaient de plus en plus bruyants. La nuit commença à tomber, la lune était en phase croissante. Luna sentait que son énergie revenait avec la pleine lune. Elle avait envie de bouger, elle chercha le regard de Maxime, qu'elle trouva immédiatement.

Au fil des mois, une relation particulière s'était tissée entre les deux, la plupart du temps, Luna n'avait pas besoin de parler pour que Maxime la comprenne. Iels avaient leurs propres codes. De simples regards quelques mots, iels n'avaient pas besoin de plus.

Maxime se leva et régla ses verres et ceux de Luna, ils saluèrent leurs amis qui se rendirent à peine compte qu'iels partaient. Ils montèrent sur leurs motos et Maxime suivi Luna. Elle roula en direction de la route nationale, elle voulait rejoindre la mer.

Iels roulèrent une vingtaine de minutes et arrivèrent sur la plage préférée de Luna. Iels laissèrent les motos sur le parking et descendirent au bord de l'eau. Iels s'asseyerent sur les galais, face à l'océan. Le bruit des vagues avait le pouvoir de calmer Luna, elle s'apaisait lentement.

Maxime lui proposa sa main, Luna y entrelaça ses doigts. Elle avait accepté d'entretenir une relation plus intime avec lui, mais avait posé ses limites. Elle qui ne savait pas ce à quoi l'amour devait ressembler, elle avait exigé que Maxime demande systématiquement son accord pour tout contact physique. Elle qui avait une sensibilité particulière au touché, parfois le contact physique pouvait lui être pénible. Il accepta toutes ses conditions, tant qu'il pouvait être près d'elle.

Luna aimait bien la chaleur des mains de Maxime, elle aimait la douceur de ses gestes. Elle éprouvait une affection particulière pour lui, elle lui faisait entièrement confiance, elle savait qu'il lui accorderai toujours le temps et l'espace qu'elle demanderai. Elle se sentait en paix à ses côtés, il était devenu son ancrage, son phare dans la tempête quand elle devait affronter la foule comme tout à l'heure. Elle n'avait qu'à demander et Maxime s'executait.

Arrivées au bord de l'eau, iels s'asseyerent sur les galets, admirant les vagues qui venaient s'échouer sur le rivage.
Une fois redevenue plus calme, elle se laissa glisser dans les bras de Maxime. Iels restèrent un moment blotti-es l'un contre l'autre dans le silence, puis Luna se redressa, Maxime compris qu'il était temps de rentrer.

Iels enfourchèrent les motos, et repartirent en direction de la maison. Luna toujours devant elle tourna la poignée des gaz un peu plus, se livrant à la sensation de liberté que lui accordait sa machine, s'accrochant au sentiment de plénitude que se moment lui offrait.