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J'ai mal à la tête. Les yeux clôt je met un certain temps à émerger de mon sommeil. J'ai une drôle de sensation dans la poitrine.
En grognant je me retourne dans mes draps et cogne contre un corps chaud.
Malgré la migraine je me redresse d'un bond.

"C'est quoi ce bordel"
Les souvenirs de la veille afflux dans mon esprit à vitesse grand V
Merde, merde et merde! Je suis certain de m'être écroulé dans la rue. Comment est-ce que j'ai fait pour ne pas m'exploser le crâne sur le bitume?
Pire encore, Comment et pourquoi je me retrouve avec un inconnu dans mon lit?
Je déteste ces fichue crise de panique. Je n'en avait plus fait depuis cinq ans. La dernière remonte à l' infarctus de ma mère.

Il y a cinq ans Tissia était là pour gérer. Elle m'a aidé à reprendre le contrôle de mon corps et de mon esprit.

Hier, j'étais seul. Seul et terrorisé. J'ai honte.

A trente ans je suis incapable de m'occuper de moi même. Je ferme les yeux pour retrouver mon calme. Inutile de refaire une crise.
Je tourne la tête et détaille le corps allongé près de moi avant de me rallonger un brin rassuré.

Je detaille le dos puissant.
Les muscle franc de ses epaules.
La chute de rein qui disparaît sous le drap.
Les tatouages sur chaque biceps, des mots, des nombres, des dates emmêle dans une montre à gousset aux allure de trésor.
Je soupire et me met instinctivement à caresser sa nuque en remontant dans ses cheveux court.

"Pourquoi est-ce que tu m'as menti? " chuchoté-je? Tu es mon ami, mon seul ami... Je me fiche tellement de savoir avec qui tu couche. Je voulais juste..
Juste que tu me fasse confiance..

J'inspire profondément pour retenir mes larmes. Ce n'est pas le moment de faire la fillette Tristan. Tu as reagis comme un gamin en fuyant hier alors porte tes couille bordel!
Là tout de suite, j'aimerais juste qu'il se tourne pour me prendre dans ses bras. Sentir que rien n'a changé entre nous et que je compte pour lui.

- Ne pleure pas.
La voix rauque et ensommeillé me pousse à faire exactement le contraire.

-Je t'en prie Tristan ne pleure pas. Je n'en vaut pas la peine.
Dès que je retire mes doigts de sa peau, il souffle de frustration et se retourne pour me faire face.

-Pourquoi tu ne m'a rien dit?

-Je savais pas comment faire, assène-t-il sans détourner les yeux. Quand je vous ai dit que je voyais quelqu'un tu m'a bombardé de question: Elle est comment? Elle fait quoi dans la vie? Elle, Elle, Elle... J'ai paniqué et après c'est presque devenu impossible de rétablir la vérité.

-Tissia le savait! A elle tu lui a dit! Avec elle c'était pas impossible que je sache.

-Tissia nous a vu! Dans une boîte Gay.. Je pensais pas rencontrer l'un de vous dans ce genre de boîte mais elle etait là et...

- Depuis quand?

- Il y a trois ans dit-il penaud

- Vous vous êtes foutu de ma gueule... Trois ans putain. Vous avez dû bien vous marrer en fait. Je... Bordel je vous déteste ! Barre toi! Casse toi de mon lit! vire de mon appart! DEGAGE

Je sens ses bras autour de mes épaules et la chaleur de son corps contre le mien avant de craquer. Mes larmes coulent sur sa peau nu et je n'arrive pas à m'arrêter. Ses pardons chuchotés contre mon oreille ne change rien. J'ai mal. Je me sens trahis jusqu'au plus profond de mon âme.
J'aimerais être plus fort et plus sûr de moi. La simple idée de ne rien représenter pour eux alors qu'ils sont tout pour moi me tord les tripes. J'ai si peur qu'ils se lassent. Tissia et Robert son des être solaire alors que moi je ne suis qu'une ombre. Un enfant fragile dans un corps d'homme.

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