café crème

Partie 1 sans titre

Si on me demande comment j'ai détruit ma vie, je répondrais sans hésiter avec un café crème. Drôle de réponse je sais mais c'est la strict vérité. Pour que vous puissiez comprendre le rapport entre un café crème et ma présence en service de réanimation les deux jambes dans le plâtre relié à une machine d'assistance respiratoire, je vais remonter six mois en arrière.

Le 12 mai plus précisément.

C'était une journée ensoleillée qui devait marquer ma renaissance en tant qu'homme célibataire libre et épanoui.Après trois mois de déprime plus ou moins assumée, j'ai accepté sous les conseilles- ou plutôt obligations de Tissia ma meilleure amie- de faire de nouvelles rencontres. Ma fiancé m'a quitté après huit années de relation ( et 4000 euros d'acompte versé pour les préparatifs du mariage) car je la cite « J'ai besoin d'un homme fort et rassurant et tu n'es pas cet homme là ».

Je n'ai pas vraiment compris sa raison et je ne crois pas que comprendre m'aidera à avancer. Peu importe la raison, elle a fait ses valises le soir même et a vider l'appartement de la quasi totalité des meubles ( que j'ai acheté avec mon maigre salaire de libraire) trois jours plus tard pendant que j'étais au travail.

Je ne suis pas ce qu'on peux appeler un mâle Alpha. Moi je suis le passif de la bande, l'esprit sain qui calme les déviances farfelu du groupe de trentenaire qui remplis ma vie.

-Tissia en tete d'affiche

Particularité physique:Déesse ivoirienne de 1m77 ( je l'écrit sous la contrainte)égérie d'une grande marque de prêt à porter de luxe qui ne respecte rien ni personne. Si si je vous assure. C'est le genre de fille qui mange un burger dégoulinant de sauce devant son agent qui lui demande de perdre deux kilos pour un prochain défilé. Le genre qui est partie menacer mon ex sur son lieu de travail pour récupérer ma cafetière et mes meubles. La fille qui envoyait des claques dans la tronche des gamins moqueurs quand ma mère m'obligeait à porter un imperméable rose ( il était à -70%). Tissia et moi c'est 20 ans de rire, d'amour et de soutien.

-Premier rôle masculin : Johnny ( Robert de son vrai nom). Particularité physique : 1m92 et 98 kilos de muscles. Chef d'entreprise dans l'électricité. Alors lui, c'est Tissia qui l'a trouvé l'été de nos seize ans. Il venait d'arriver en ville et mesurait déjà deux bonne tête de plus que tous les jeunes du village. Pour ne pas sortir des clichés, il était devenu ami avec la bande de losers qui me martyrisait.

 Pour faire définitivement parti de la bande de biker à vélo du village de Gourges en Bourgogne, Robertino devait réussir à me séparer de Tissia assez de temps pour que sa bande de super copain puisse m'enfermer dans une benne à ordure ( vous noterez ici le QI élevé des jeunes de mon village). Finalement, Tissia pas du tout séduite, lui avait mit un coup de pied dans les partie intime avant d'aller jeter des cailloux ( que dis-je des parpaing) sur les vélo de la bande.

 Elle n'a jamais voulu me dire comment elle avait compris le plan des cinq brut mais je soupçonne John d'avoir été le plus grand traître de l'histoire en vendant la meche dans l'espoir de toucher ses seins. Bref, John est revenu la queue entre les jambes pour se faire pardonner. Il a ramé six mois. Six mois pendant lesquel il est devenu mon garde du corps ( et je parle au sens propre ! Il me suivait partout, restait silencieux les bras croisé à quelques centimètre de moi pour éloigner les vilains) Tissia a céder après qu'il lui ai rendu le seul service que je ne pouvais pas lui rendre. Mieux encore, il n'a jamais rien dit.

-Second rôle masculin...roulement de tombours, trompette et violoncelle : Tristan ( c'est moi les ami !! applaudissez je vous pris)Particularité physique : Aucune. Je suis de taille moyenne pour un homme 1m80 (honorable en tant normal sauf que je suis entouré de géant). J'ai rencontré Tissia ( ou plutôt elle m'a rencontré) en CM2. A cette époque j'étais déjà le mouton noir du groupe parce que je vivais seule avec ma mère dans un appartement social mit à disposition par la commune. Je n'ai jamais eu honte de ma mère et de nos conditions de vie mais les autres avaient honte pour nous. J'ai grandit sans jamais être invité au fêtes d'anniversaire, sans copain qui venait jouer à la maison et avec la compagnie de Mr Ours, mon ami imaginaire dans la cours de recréation. Je ne le vivait pas trop mal. Ma mère et moi nous étions un bloc. Elle me rendait heureux et je lui rendais bien. J'étais sage, poli et excellent élève. Le seul soucis c'est que je rentrais presque tous les jours les vêtement taché et/ou déchiré par mes camarades. Alors, pour ne pas trop l'inquiéter, je mentais. « Je suis tombé en jouant au foot » « Mes stylos fuient » bref j'ai menti jusqu'à l'arrivé de mon ange gardien. Avec elle près de moi, les attaque physique ont cessé mais les mots sont restés. Ma mère a donc arrêté de traquer les promos pour remplacer mes vêtements et moi je respirais à nouveau car elle avait un soucis en moins. Tissia m'a sauvé la vie parce que les mensonges commençaient à me bouffer tout entier. Je ne suis pas traumatisé pour autant, je m'aime pour ce que je suis comme ma mère me l'a apprit.

Voilà pour la présentation de mon monde. J'espère avoir assez bien planté le décors. Pour être certain, voilà un petit résumé de ce pavé :

Je m'appelle Tristan Lefevre, je suis un solitaire passionné de livre qui c'est fait larguer ma l'amour de sa vie il y a trois mois. Mes deux meilleurs ( et seuls) amis sont deux ado attardé complètement cinglés qui refusent de grandir et m'ont forcé à m'inscrire sur un site de rencontre pour je cite : « oublier ma pute »