Beautiful Liar

20, Shawn

J'émerge tranquillement vers huit heures du matin. C'est étrange ce sentiment de satisfaction en me réveillant contre le corps de Shelby. Depuis le début, je l'ai prise en grippe, crachant sur elle et son univers. Je n'ai pas cessé de la provoquer, de me comporter comme un con mais pourtant, elle est toujours là et je commence à franchement m'habituer à sa présence.

Depuis que je suis à New-York, c'est la première fois qu'une fille passe le pas de ma chambre et qui aurait pu imaginer que ça serait elle ? Encore plus dans ces conditions. Ce n'est pas mon genre de jouer au super-héros mais ce qu'il lui a fait dépasse toute logique ! Il faudrait qu'on enferme ce cinglé ! Comme je lui ai dit, son geste ne restera pas impuni, il n'aurait même pas dû la toucher... Qu'il s'en prenne à moi, c'est une chose, qu'il ait osé s'en prendre à elle, c'est impardonnable ! Shelby n'a déjà pas la chance de pouvoir agir comme elle le souhaite, si on commence à lui faire subir des tortures physiques, je ne donne pas cher de sa peau. C'est pour ça que je ne compte plus la lâcher d'une semelle.

Le corps de Shelby remuant contre le mien ne fait que provoquer un peu plus mon érection matinale, celle-ci vient se caler entre ses fesses, m'arrachant un gémissement de plaisir qui semble la réveiller aussitôt puisqu'elle sursaute. Elle s'écarte et se retourne doucement, le visage rougi.

— Est-ce que c'est ton...

— Ma bite entre tes fesses ? J'en ai bien l'impression, réponds-je pour la mettre encore plus mal à l'aise.

— Oh mon Dieu, dit-elle en s'installant sur le dos tout en remontant la couette jusque sous son menton.

— Tu peux revenir ? J'étais quand même super bien installé.

Elle n'ose plus me regarder. La voilà, la princesse est de retour. Du coup, je me demande si je dois lui rappeler tout de suite son comportement de sauvage de cette nuit, juste histoire de me marrer un peu plus.

— C'était sympa sinon ton petit rodéo...

Elle ne me laisse même pas continuer, préférant se glisser complètement sous la couette. Elle est désespérante et putain... tellement craquante.

J'arrête, promis, mais t'as quand même essayé de me violer.

Elle ne répond pas et je me marre.

— Ok, j'arrête vraiment cette fois. Sors de là, sauf si tu veux me faire une petite gâterie, tu peux rester.

Elle se découvre automatiquement, ses cheveux sont en batailles, son visage démaquillé mais une teinte rosée colore son visage.

Elle ressemble à une fille ordinaire et c'est son meilleur profil : gênée et naturelle. Tout simplement parfaite.

— T'es toujours comme ça ? M'interroge-t-elle.

— Sexy, même au réveil ? Oui, c'est épuisant d'être parfait, tu sais.

Elle lève les yeux au ciel et je pose ma main sur sa taille pour la faire pivoter vers moi.

— Ça va ta jambe ? Demandé-je sincèrement inquiet.

— Un peu douloureux mais ça va aller.

— Désolé pour ça. Qu'est-ce que tu comptes faire ?

— Comment ça ?

— Tu vas bien porter plainte ?

Elle secoue la tête.

— Ça ne fonctionne pas comme ça chez nous. Il s'en sortira toujours et je passerai pour la menteuse de service. Il n'y a rien à faire à part oublier.

— T'es pas sérieuse ! Tu vas juste faire comme s'il ne s'était rien passer ? Tu vas le laisser s'en tirer, juste comme ça ?

— Je vais déjà en parler à mes parents, d'accord ? J'aviserai ensuite.