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Bridgetown, Barbade

Je viens de me réveiller. Je prends mon portable pour regarder l'heure. Il est 12 heures 48. Saúl dort, sur le dos, toujours profondément. Je le regarde dormir. Je crois bien que c'est l'activité que je préfère le plus.

Il commence à bouger. Il ouvre les yeux tout en s'étirant. Il se tourne vers moi. Un grand sourire apparaît sur son visage.

-« J'avais oublié comment c'était bon de se réveiller à tes côtés. » Il dit avec une voix rauque.

Je me penche sur lui afin de l'embrasser. Le baiser se fait de plus en plus intense. Saúl se met à califourchon sur moi. Il commence à enlever mon haut tout pendant qu'il m'embrasse dans le cou.

Une fois mon buste à la vue de tous, il descend ses baisers, lentement. Mon corps se cambre sous cette vague de baiser. Il arrive jusqu'à ma culotte. Il relève la tête pour voir s'il doit toujours continuer. Je hoche la tête impatiente.

Je pense que vous avez deviné la suite. Pas besoin de vous expliquer en détails. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous ne l'avons pas fait qu'une fois. Et chaque fois a été de mieux en mieux. Il faut bien que nous rattrapions le temps perdu aussi.

~~~

Il doit être aux alentours de 16h. Saúl et moi venons de terminer de ranger toute la maison en musique. En plus, il va bientôt être l'heure d'aller chez ma grand-mère.

J'enfile mon long manteau noir par dessus mon gros pull gris. Saúl enfile sa veste et prend son sac. Il me suit hors de la maison.

Durant tout le trajet, Saúl n'arrête pas de changer la musique ce qui m'énerve. Pour le faire arrêter, je lui demande :

-« Pas trop stressé de rencontrer ma famille ? Tu vas avoir droit à l'interrogatoire, tu sais !?
- Non. Franchement ça va. Je suis prêt à affronter n'importe qui. J'ai plus peur de ta décision que de ta famille. Il m'avoue en me tendant une perche.
- Tu vas devoir attendre encore un petit peu pour ça. » Je lui dis.

J'ai envie de le faire patienter. Ma décision est déjà toute prise dans ma tête. J'espère tout de même que ça va lui plaire car ça va entraîner de nombreuses concessions.

Je me gare devant la maison de ma grand-mère. Je sors de ma voiture suivi de Saúl. Avant de sonner et d'entrer à l'intérieur, j'embrasse Saúl. Je lui souhaite une bonne chance avant de pousser la porte tandis qu'il se met à rigoler.

Ma grand-mère et mes parents sont tous dans le salon. Ils ont déjà commencé à boire un café ou un thé. Je commence à dire bonjour à chaque membre de ma famille tout en présentant Saúl.

Nana, it's my boyfriend, Saúl. Je dis à ma grand-mère tandis qu'elle fait la bise à Saúl.
- Happy to met you ! Elle dit à son intention.
- Me too. » il répond.

Nous nous asseyons tous les deux sur le canapé. Ma grand-mère se lève pour aller chercher deux tasses. Je vois que mes parents sont en train d'analyser Saúl mais ils ne disent rien.

Grand-mère revient. Elle nous donne une tasse chacun et me donne un petit cadeau emballé dans un papier beige. Mon prénom y est écrit dessus.

Happy birthday sweetheart ! Elle me dit avec un sourire.
- Oh thank you so much ! » Je dis tout en ouvrant le paquet.

Je découvre un collier en argent très fin avec un petit anneau au milieu. Il est vraiment trop beau. Je lui demande qu'elle me l'attache autour du cou. Une fois que c'est fait, je l'embrasse longuement avant de revenir à ma place, à côté de Saúl.

-« Alors comme ça, Saúl, vous êtes a soccer player ? Commence mon père.

C'est partit pour l'interrogatoire. Je regarde Saúl qui n'a pas l'air stressé ou même impressionné. Tant mieux pour lui. Moi, je devrais avouer que je suis un peu stressée même si ce n'est pas à moi qu'on pose les questions. 

- Tout à fait. Je suis à l'Atletico de Madrid depuis que j'ai commencé à jouer au football. Il répond simplement.
- I forget to tell you that Saúl is spanish. So speak slowly for him. Je demande à ma famille.
- How old are you ? Demande ma mère.
- I'm 22. » Il répond.

J'ai l'impression que mes parents font exprès de parler en anglais pour mettre à l'épreuve Saúl. Sauf qu'ils se sont trompés de personne car il parle très bien l'anglais même si parfois il a un peu de mal.

And you have any brothers or sisters ? Continue ma mère en tutoyant soudainement Saúl.

Sauf qu'elle ne le sait pas mais elle n'a pas posé la bonne question. Surtout à cette période. Je pose ma main sur la cuisse de Saúl et lui dis :

- Tu n'es pas obligé de répondre.
- Pourquoi ? Elle est très simple cette question. » Surenchère ma mère.

Je lance un regard noir à ma mère. Si elle savait la vérité.

-« C'est bon Laïla, ne t'inquiète pas. J'avais deux frères. J'ai perdu le plus vieux il y a maintenant...3 mois. 3 mois que je l'ai perdu. Il dit mais je sens que sa voix se casse à la fin.

Je prends sa main dans la mienne et je la sers fort pour lui montrer mon soutient. C'est évident qu'il ne s'en est toujours pas remit, ce qui est tout à fait normal et logique suite à ce genre d'événement.

- Comment je pouvais le savoir aussi ! Dit ma mère méchamment pendant que je lui adresse un regard noir.
- Toutes mes condoléances. Intervient mon père.
- It's a big trauma in a life. Intervient ma grand-mère qui a perdu son mari il y a 5 ans.
- It's true. » Conclu Saúl en serrant ma main.

Je pense que c'est le bon moment pour dire mon choix à Saúl et aussi à ma famille.

-« J'ai quelque chose à vous annoncer. Je dis pour changer de sujet.
- Qu'est-ce que tu as encore fait ? Demande ma mère
- J'espère que ce n'est pas grave ! Me dit ma grand-mère.
- Don't worry Grandma. Je vais aller habiter chez Saúl. Je lâche directement.
- What ? Dit mes parents.
- Qué ? Dit Saúl en lâchant ma main.
- La distance est trop dur à vivre et j'y ai bien réfléchi. Ce n'est pas sur un coup de tête que j'ai pris cette décision.
- Realmente ? Me demande Saúl.
- Si. » Je réponds en souriant.

Il m'embrasse la joue. Je pense qu'il ne s'y attendait pas. J'espère que je ne vais pas regretter mon choix. Et si jamais ça venait à mal se passer, je reviendrais ici.

-« Tu pars quand ? Me demande mon père.
- Je ne sais pas. La semaine prochaine si c'est bon pour Saúl !?
- Tu viens quand tu veux Laïla. Répond Saúl avec un grand sourire.
- Du moment que tu es heureuse sweetheart. » Me dit Grandma.

Je sais bien que cette décision ne plaît pas à mes parents, enfin surtout à ma mère, mais je suis majeure maintenant donc je fais ce que je veux. Ils n'ont pas leur mot à dire. Puis même s'ils sont contre, je le ferais quand même.

This holidaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant