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Madrid, Espagne

Saúl est parti tôt ce matin. Une fois par semaine, ils font un gros entraînement de presque 3 heures. Bien évidemment, ils font des pauses. Ce qui veut dire que Saúl n'est pas rentré avant 14 heures. Pile l'heure pour manger.

D'ailleurs, ça c'est un autre truc auquel j'ai du mal à m'adapter. En Espagne, ils mangent en décalé. Par exemple pour le déjeuner, ils le prennent entre 14h30 et 16 heures et le goûter à 18 heures. Alors qu'à la Barbade, nous prenons le déjeuner de midi à 14 heures maximum. Et le goûter vers 16 heures. Ça c'est des heures normales, enfin pour moi. Il faut juste que je me fasse à ce décalage. Au bout d'un moment, ça sera presque normal pour moi mais il faut juste que je m'y habitue.

Je m'installe sur la table de la salle à manger en allumant mon ordinateur. Un frisson me remonte du bas du dos jusqu'à la racine de mes cheveux. J'enfile la capuche de mon sweat sur ma tête. Pourtant, la température dans la maison est supportable mais un gros sweat est indispensable.

Ena et Thalia sont emmitouflées dans les couvertures qui se trouvent dans leurs paniers près de la cheminée. Enfin, je crois que c'est un poêle. Je ne m'y connais pas trop dans ce domaine.

Je recherche un travail, ici, à Madrid. Je n'en ai pas encore parlé à Saúl car j'ai un peu peur de sa réaction. Je sais très bien qu'il ne veut pas tellement que je travaille. Il le voudra bien dans quelques mois, mais il m'a clairement dit qu'il voulait que je prenne mon temps.

Mais je me connais, je vais tenir une semaine à ne rien faire mais au bout d'un moment il va falloir que je change, que je bouge. J'ai besoin d'actions sinon je m'ennuie très vite.

Je ne sais pas trop pourquoi Saúl ne veut pas que je travaille. En plus, ce n'est pas le genre d'homme macho, au contraire il soutient l'égalité des sexes. Donc je ne comprends pas trop. Il faudra que je lui en reparle sérieusement.

Je ne cherche pas un travail en particulier. Juste un pas trop compliqué, car déjà que je ne parle pas trop espagnol. Retrouver un boulot de serveuse ne me gênerait pas car j'ai de l'expérience dans ce domaine mais un peu de nouveauté ne me déplairais pas.

De toute façon, je ne vais pas envoyer ma candidature maintenant, je fais juste du repérage. Il faut que je complète mon CV de toute manière et que je fasse des exemplaires en espagnol. Pour cela, j'aurais besoin de Saúl ou de quelqu'un qui parle bien l'espagnol.

La sonnerie du portail retentit dans toute la maison me faisant une peur bleue. Les deux chiennes se mettent à aboyer voulant voir qui cela peut être. Je me lève et éteins cette sonnerie qui commence à me donner mal à la tête.

J'ouvre la porte d'entrée. Les deux chiennes me doublent en courant à toute vitesse vers le portail. J'arrive à voir par dessus la tête d'Erika. Je vais ouvrir le portail tout en faisant attention à ce que les chiennes ne sortent pas.

Hooki, le chien d'Antoine et d'Erika, rentre le premier et se met à courir suivis de près par Thalia et Ena. Mía rentre à son tour et me saute dans les bras. Je rigole tout en lui déposant un baiser sur la joue avant de la remettre sur terre. Ensuite, je dis bonjour à Erika avec un grand sourire.

-« Salut ! Ça me fait plaisir de vous voir ! Entrez à l'intérieur, il fait froid dehors. Je dis tout en marchant vers la maison.
- Avec Mía on s'ennuyait à la maison et je me suis dis que ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vu alors, nous sommes venues jusqu'ici à pied. M'explique Erika tout en enlevant son manteau.
- Vous avez bien fait. Vous voulez prendre quelque chose ? Je demande tandis que nous nous asseyons sur le canapé.
- Je veux bien un café pour moi et si tu as du jus d'orange pour Mía. Elle me répond.
- Pas de soucis. »

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