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Madrid, Espagne

J'ouvre les yeux. La première chose que je fais, c'est de me retourner pour voir Saúl. Mais il n'y a personne dans le lit à part moi. Je prends mon portable pour regarder l'heure. Il est 10 heures passé. Saúl doit être levé depuis un bon moment je pense.

Je me lève directement. Je n'aime pas me lever tard, après j'ai l'impression de ne rien pouvoir faire. J'enfile un jogging et un pull car il fait quand même frais dans la maison. J'ouvre le volet et remarque qu'il fait tout gris dehors. Nous sommes bien en hiver. J'ai hâte qu'il neige car je n'en ai jamais vu de ma vie.

Je descends dans le salon. Saúl n'a pas l'air d'être là. Il va bien revenir donc en attenant, je me prépare un bon petit-déjeuner.

Je m'installe sur la table du salon, face aux grandes portes-fenêtres qui donnent une incroyable vue sur Madrid et les alentours. Je crois que je ne me lasserais jamais de ce paysage.

La porte d'entrée s'ouvre me faisant sursauter. Je me retourne. Ena et Thalia arrivent en courant même si elles sont déjà essoufflées de leur sortie. Saúl entre à son tour dans la maison les bras chargés de sac du supermarché. Je me lève et vais l'embrasser pour le saluer. Je lui prends quelques sacs au passage pour l'aider.

-« Tu vas faire les courses toi maintenant ? Tu ne les faisais pas commander avant ? je lui demande.
- Je les ai fais livrées. Mais vu que je ne voulais pas te réveiller, j'ai été jusqu'au portail avec les chiennes. Ça m'a fait une petite sortie. Il me raconte en enlevant son gros manteau.
- Tu n'aurais pas dû. Il doit faire très froid dehors. Tu aurais été mieux ici. » Je dis en passant mes bras autour de sa taille.

Je l'embrasse longuement avant de retourner m'asseoir pour continuer de manger. Saúl se prépare un café et s'installe à côté de moi. Nous mangeons en silence, préférant regarder la vue.

Je m'installe sur le canapé. Saúl doit être dans son bureau ou je ne sais où. En fait, je ne sais pas où il est depuis que nous avons finis de manger.

J'ouvre mon ordinateur et là, je n'en reviens pas de ce que je vois. Nous sommes déjà début décembre. Je n'avais même pas remarqué. Noël c'est dans 3 semaines et il n'y a aucune décoration chez Saúl. Il faut que je change ça car Noël c'est ma fête préférée avec Thanksgiving.

Je me lève et commence à le chercher dans la maison. Je le trouve finalement dans l'immense garage, adossé contre une étagère, téléphone en main. Son visage paraît crispé. Mais dès qu'il me voit, il range son portable et me sourit, sûrement pour me montrer qu'il gère la situation.

Pourtant, j'ai l'impression qu'il ne va pas bien. Ou du moins, quelque chose l'embête. Je ne dis rien et attends de voir plus tard comment il sera. Surtout, je veux que ça vienne de lui, je ne veux pas le forcer.

-« Il faut qu'on fasse le sapin de Noël. Il n'y a rien de fait. On est en retard ! Je me plains.
- J'ai complètement oublié. Je vais tout sortir et on va le faire ensemble. »

J'applaudis dans mes mains comme une enfant. Noël, à chaque fois, me rend émerveillée, encore à 21 ans. Je trouve cette fête magique. Il manque juste un peu de neige et ça serait vraiment parfait.

Le grand sapin vient d'être installé dans le salon. Il ne reste plus qu'à le décorer. Il va falloir prendre un escabeau pour faire le haut. Je pense que le sapin mesure trois mètres de hauteur. J'ai toujours rêvé d'avoir un énorme sapin comme celui-là. Donc je suis ravie.

Je m'occupe de mettre les guirlandes dorées et blanches tandis que Saúl met le reste. J'ai lancé de la musique tout à l'heure. Je me mets à chanter et à bouger mon corps au rythme de la musique.

This holidaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant