" En amour, on plaît plutôt par d'agréables défauts que par des qualités essentiels" Paul Leautaud
Je transportais tous mes vêtements jusque dans l'hôtel que m'avais conseillé Kelly. Je ne savais pas si c'était une bonne idée au fond mais peu importait. J'avais besoin de partir loin de ses parents, loin de toute leur pression. Je voulais juste faire le deuil de la femme que j'aime, et vivre tranquillement avec ma fille. Bien que je savais que cette situation n'était pas éternel, elle me suffisait pour le moment. Bon d'accord, je n'avais plus de travail mais on était pas à la rue .
-Voilà le dernier sac, me dit Bobby.
Il le déposa sur le sol et me regarda. Je n'avais emmener aucun mobilier juste des affaires. De toute façon, je n'aurais rien pu placer ici.
-Je t'aurais bien proposé mon appartement mais la banque me la saisit.
-Bobby, je peux savoir ce qui s'est réellement passé pour que tu sois dans ce merdier.
-Je ... Je ...
-Tu?
-Je joue.
-Tu joues? A quoi? demandai-je.
-Aux jeu de courses. Je dois beaucoup d'argent. Je suis croulé sous les dettes.
Je n'en revenais pas, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de révélation.
-Mais ... Le centre commercial? C'était faux?
-Non c'était vrai. Ils m'ont demandés de payer une traite plus importante si je voulais conserver le garage mais je n'avais pas cet argent déjà parce que le garage ne marchait pas des masses mais aussi à cause de mes dettes. Je suis désolé de t'avoir entraîner dedans ... Je suis nul !
Il se laissa tomber sur mon lit et se mit à pleurer. Je dois dire que je ne savais pas trop comment réagir, j'avais toujours eu du mal face à ce genre de débordement. Je me posais à côté de lui et lui posais une main maladroite sur l'épaule.
-Tu racontes n'importe quoi. Bobby, tu as simplement eu un moment d'égarement. Je suis sûr que tu ne vas plus te remettre à jouer, j'ai tort?
-Non c'est sûr que non.
-Eh bien tu vois.
-Mais mes conneries t'amènent toi et ton petit ange à la rue. Comment je vais pouvoir me regarder dans le miroir après ça?
-Tu ne pouvais pas savoir. Il faut que tu arrêtes de t'en vouloir.
Il me jeta un regard baigné de larmes.
-Tu ne m'en veux pas?
-Comment le pourrai-je? Tu m'as tellement aidé quand Rachel est partit, tu m'as soutenu avec Eden, tu as été comme un père pour moi. C'est vrai que j'aurai aimé que tu ais plus confiance en moi mais tant pis.
Il se jeta dans mes bras et se remit à pleurer. Vu de l'extérieur, cette situation aurait pu être comique mais je comprenais son désarroi.
-Calme-toi.
Je ne savais pas comment le calmer. Quand Rachel se mettait à pleurer, pour un rien durant sa grossesse, je lui ramenais un pot de glace au chocolat et tout rentrait dans l'ordre. A l'heure actuelle, je doutait fort qu'un pot de chocolat règle le problème.
-Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m'a prit.
Il sécha ses larmes, se leva et sortit. Le silence résonnait dans la chambre. Il faisait légèrement froid ici. Je me levais pour voir si Eden se portait bien, elle dormait et semblait aller parfaitement bien. J'enfilais un pull et me couchais sur mon lit, le matelas n'était pas super mais c'était déjà ça. Bobby m'avait donné un peu d'argent pour la semaine, je n'aurais qu'à utiliser mon argent dès la semaine qui suivante. J'avais utilisé un nom d'emprunt pour signer le registre de l'entrée. Elisabeth et Steve me surveillaient de trop près pour que je fasse ça. S'ils ne savaient déjà pas où j'étais. Ce que j'espérais. Je passais les mains derrière ma nuque et regardais le plafond. Qu'est-ce que j'allais faire maintenant? Il allait bien falloir que je trouve un emploi mais cela voulait dire qu'il fallait que je trouve une nounou. Je ne pouvais pas aller chercher du travail avec ma fille, cela me discréditerait direct. Donc il fallait que je payes ça en plus. Je me levais et allais prendre une bonne douche. L'eau chaude me détendit mes épaules crispées. Je restais encore un peu sous la douche, j'entendis ensuite mon portable sonnait, je sortis de là, enfilais une serviette autour de ma taille et allais dans la chambre. En prenant mon téléphone, je vis le numéro de mon correspondant. C'était celui de Sasha, je me dépêchais de décrocher, je ne voulais pas la rater.
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Love of a father
Fanfiction« Malgré les obstacles, la mort et le chagrin. Malgré la colère, la déception, la peur et le temps qui passe ... Il n'existe rien de plus beau et de plus vrai que l'amour d'un père, le combat d'un père pour le bonheur et la sécurité de son enfant. »...