Une heure plus tard, ils étaient de retour dans le jardin d'Harry alors que le soleil commençait à peine à se lever.
Draco avait l'épaule et une bonne partie du bras emmaillotées dans plusieurs couches de gaz et s'appuyait sur Harry, trop faible pour marcher.Les aurors étaient arrivé avec un medicomage qui avait nettoyé sa plaie à l'aise d'une potion violette fumante qui avait fait grimacer le blondinet, avant de passer dessus une pate orange et de lui faire boire une potion de régénération sanguine.
Pendant ce temps le sauveur ne pouvait que regarder en serrant les dents. Cela lui faisait mal de l'avouer mais il s'était rarement sentit aussi impuissant et en avait été terrorisé. Même si il savait que le blond ne pouvait en mourir il avait tout de même retenu son souffle tout au long de l'opération.Maintenant il sentait son corps contre le sien et mourait d'envie de goûter à nouveau à ses lèvres. Il avait passé son bras autour de la taille fine de l'ancien serpentard et le pressait contre lui sans s'en rendre compte, appréhendant le moment où il devrait le lâcher. Car la fin des trois semaines approchait. Il serait obligé de dire la vérité : à savoir que Draco s'était bien comporté et pouvait être libéré. Si il disait le contraire il retournerait à Azkaban. Dans tout les cas loin de lui. Mais au moins, si il mentait et que le blond retournait en prison, il ne pourrait pas retrouver celui qu'il aimait, ce serait toujours ça. Cependant était il capable de lui faire cela ? De le savoir enfermé dans la pire prison du monde par sa faute ? Non, décidément pas. Il se souvenait trop bien de l'horreur qui envahissait les yeux acier à la seule entente de ce nom. Mais alors que faire ? Il ne pouvait pas le laisser partir loin de lui.
Il ne comprenait pourtant toujours pas ce qu'il ressentait envers son ancienne nemesis. Cependant une étrange hypothèse commencer à germer en lui. Une hypothèse aberrante, ridicule et contre nature, mais la seule qui lui venait. Il n'osait même pas y penser clairement, de peur qu'on lise dans son esprit. Il imaginait déjà les réaction des gens : "Le sauveur une tapette et amoureux du mangemort Malfoy ! Un couple contre nature élu le plus répugnant de l'année !"
Il poussa un gémissement désespéré et le blessé tourna ses grand yeux vers lui, interrogatif.
Le brun détourna vite la tête, soudain en colère. Il n'avait pas le droit de le regarder comme cela, avec ces yeux qui le rendait dingue ! Alors qu'en plus il en aimait un autre ! Bien sûr il le méprisait, lui, un griffondor et un sang mêlé ! Tout ses jolis mots ne servaient sans doute qu'à s'assurer qu'il finisse par le libérer. Rien n'était vrai. Mais Harry était le sauveur du monde sorcier, pourquoi Draco ne l'aimerait-il pas ? Qu'est ce que son mystérieux amoureux pouvait bien avoir de plus que lui ?Prenant son courage à deux main il lui demanda :
"- Cet homme, pourquoi es-tu amoureux de lui ?"
Le blond lui jeta un coup d'œil étonné avant de lui répondre :
"- Je ne sais pas... enfin je veux dire, il a plein de qualité mais ce n'est pas pour ça que je l'aime. C'est quelque chose que je ne peux pas contrôler, qui n'obéit à aucune logique : je l'aime c'est tout. Même si cela fait mal."
Chaque mot transpercait le cœur d'Harry mais, comme poussé par une pulsion auto-destructrice, il ne pouvait réfréner sa curiosité : il ne savait au fond pas grand chose de l'amour.
"- Est-il beau ?
- Oui, surtout ses yeux : ils sont incroyablement expressifs.
- Tu l'as aimé dès la première fois que tu l'as vu ?
- Je crois, mais nous étions trop différent alors j'ai du le haïr. Mais un jour il a failli mourir et c'est là que j'ai compris ce que je ressentais.
- Et tu pense que cela pourrait être réciproque ?
- Non."Le visage de Draco s'était refermé, ne laissant plus rien filtrer, et le brun préféra ne pas insister : de toute façon il savait maintenant qu'il aimait le blond et cette constatation le mettait dans une rage noire.
Il ne pouvait tout simplement pas être tombé amoureux du salaud qui avait tué Ginny. Il n'avait pas le droit. Et puis c'était ridicule : Malfoy, sérieusement ? Ça n'aurais pas pu tomber sur quelqu'un d'autre ? Pourquoi ce crétin arrogant qui en aimait un autre ? C'était ça qui lui faisait le plus mal : il n'était pas un saint et, comparé à son amour pour Ginny, celui qu'il éprouvait pour son ancienne nemesis était bien plus fort. Si il l'avait aimé, peut importe ce que le reste du monde pourrait bien en penser, il ne l'aurais jamais laissé partir. Mais il ne l'aimait pas. Et Harry devait de nouveau le haïr, comme autrefois.
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Rédemption
FanfictionTrois ans après la fin de la guerre, Harry, perdu dans les méandres de ses souvenirs, est incapable de tourner la page. Il mène une existence de reclus jusqu'à ce qu'une lettre l'informe que, dans le cadre du programme ministériel de réinsertion d...