2- Cauchemars et nouvelle chance

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Voldemort était assis sur son trône, Nagini enroulant ses multiples anneaux autour de son corps décharné. Le lord souriait, mais Draco savait qu'il était en colère.
Ses genoux lui faisaient mal tandis qu'il était agenouilé contre le sol de pierre dur et froid mais au moins ne voyait-il pas le visage de serpent quand la voix glacée susura lentement : "Alors Draco où en es-tu ? Je te rappelle qu'il ne te reste plus qu'un mois...
- Je sais comment faire entrer vos mangemort maître, balbutiat-il, il me faut juste encore un peu de temps pour finaliser quelques détails.
- Des fois je me demande si tu comprends l'importance de ta mission Draco... Peut-être une piqûre de rappel t'y aiderait... Dolohov ! Amène Narcissa !"
Le mangemort souri : "Tout de suite maître", et sorti de la pièce sous les yeux horrifié du blond qui savait pertinemment ce qui allait suivre.
Comme chaque fois il tentait tout de même :

"- Maître je vous en prie ce n'est pas elle que vous devez punir... mais sa voix s'étouffa bientôt dans ses sanglots de plus en plus violent.
- Je pense savoir mieux que toi qui JE dois punir Draco.
- Pardon Maître je ne voulais pas dire...
- Suffit ! Ton tour viendra ne t'inquiète pas."

Dolohov revenait alors, portant presque une Narcissa au bord de l'évanouissement.
Et les doloris pleuvaient.
Draco ne pouvait que regarder sa mère hurler, ses ongles s'enfoncer dans sa peau pâle et ses larmes couler.
Voldemort s'arrêtait toujours juste avant qu'elle ne s'évanouisse pour de bon : il ne faudrait tout de même pas qu'elle rate la torture de son fils bien aimé.
Et alors c'était au tour de Draco de hurler en sentant la douleur envahir chaque fibre de son être, surchargeant chacun de ses nerfs sans jamais lui suffire.
Il avait besoin de souffrir, pour tout le mal qu'il avait commis et qu'il allait commettre, pour oublier les larmes de sa mère et la haine dans les yeux de ceux qui avaient le courage de se battre pour ce qu'ils croyaient... la haine dans les yeux trop vert de Potter.
Alors la scène changeait et c'était Potter inanimé dans les bras du semi-géant, sa peau qui avait perdu sa teinte halée, ses lèvres trop pâles, ses paupières closes et enfin tout son corps qui ne frémissait pas sous la brise fraîche de cette nuit infernale.
Alors il hurlait jusqu'à ce que sa voix se brise, il hurlait son prénom, incapable de s'arrêter.
Et c'est en hurlant que Draco Malfoy se réveilla.

C'était la bataille finale, celle qui devait sceller leur sort.
L'air était chargé d'électricité et de poussière tandis que les sorts fusaient de toutes parts, flashs bleus, rouges, et surtout verts qui détruisaient tout sur leur passage et s'imprimaient sur la rétine d'Harry, le faisant larmoyer.
Elle se battait non loin, Molly ne voulait pas qu'elle vienne mais comme à son habitude elle n'en avait fait qu'à sa tête.
Ses cheveux formaient une corolle de flamme autour de son visage tandis qu'elle virvelotait, évitant et renvoyant les sorts qui pleuvaient sur elle.
Soudain elle l'aperçut, elle lui souri et leva son pouce : "tout va bien."
Juste une seconde.
Mais cela avait suffit.
Aucune expression ne se reflétant sur son visage de glace, Draco Malfoy avait prononcé calmement : "Avad..."

Un hurlement strident déchira l'air et Harry se réveilla en sursaut.
Il mit un certain à comprendre que c'était Malfoy qui avait crié et qui continuait d'ailleurs.
Le sauveur du monde sorcier grogna et enfouis sa tête dans son oreiller en décidant de poser un sort de silence sur la chambre du blond le lendemain et essayant en attendant d'ignorer cette voix qui hurler son prénom.
D'ailleurs il n'avait jamais permis au mangemort de l'appeler par son prénom et si il s'imaginait qu'il allait venir à son appel il se trompait fortement : il pouvait hurler toute la nuit Harry ne bougerait pas le petit doigt.
Heureusement il finit par s'arrêter et le brun se rendormit en espérant ne pas rêver une énième fois de la mort de Ginny.

Harry se leva donc le lendemain d'encore plus mauvaise humeur qu'à son habitude et descendit les escaliers en espérant que son colocataire non désiré suivrait ses ordres et ne se trouverait pas sûr son chemin.
N'entendant aucun bruit il se servi une tasse de café et l'avais rapidement avant de sortir.
Comme toujours son seul moyen de se calmer était de jardiner.

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