12- Douleur

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Debout devant le perron d'un immense cube de verre teinté, Draco hésitait. Il regarda une nouvelle fois l'article du magazine people qu'il avait à la main : 69 yūjo's street.

Dans cette étonnante construction qui, il fallait bien l'avouer, détonnait dans cet ancien quartier, vivait son ancien ami Blaise Zabini qui venait tout juste d'être nommé conseiller de la ministre de la magie.
Après trois ans sans se voir, il ne savait pas comment celui-ci l'accueillerait, surtout en sachant qu'il s'était enfuit et n'avait plus nul part où aller. Ils avaient beau avoir été très proches, Blaise avait désormais une très bonne situation, tout le contraire de Draco. Mais il n'avait pas le choix ; son ancien ami était désormais son seul recours. Tout ceux sur qui il pouvait compter étaient morts : Severus, Théo, et maintenant sa mère, du moins à ses yeux.

Il s'approcha donc craitivement de la porte, seule partie du bâtiment à ne pas être en verre, mais en un étrange fer rouge sans doute obtenu par magie. Il n'y avait pas de sonnette mais un reconnaisseur de baguette : il suffisait d'en poser l'extrémité sur l'espace prévu à cet effet et si la baguette avait déjà été enregistré elle était reconnue et dans tout les cas le maître de maison était prévenu.
Malheureusement Draco, comme tout les criminels, avait vu sa baguette de bois d'aubépine être réduite en morceau. Sans sa baguette il n'était plus rien, il maîtrisait à peu près la magie sans, mais elle servait aussi d'identification. Un sorcier sans baguette n'était qu'un demi sorcier. Il ne pouvait donc même pas "sonner" à la porte de son ancien ami.

Désespéré, il s'assit sur le perron : Blaise finirait bien par ouvrir cette porte.

Il ne voulait plus penser à sa dispute avec Harry, ni à sa mère, alors comme il le faisait si souvent il se mit à rêver. À rêver un monde fabuleux où sa nemesis ne l'était plus et où son passé était effacé, lui permettant ainsi de vivre son présent.

Quand Blaise revint du ministère, il le trouva endormi, blotti contre sa porte comme un chiot abandonné. Pourtant d'après ce qu'il savait il aurait dû être chez Potter... Que faisait-il devant chez lui ? Néanmoins il était trop heureux de le revoir pour s'attarder sur ce détail.

Il hésita un instant à le réveiller, mais il était si maigre et avait de si gros cernes qu'il préféra le porter jusqu'à une chambre d'ami. Draco ne pesait presque rien dans ses bras et ne remua pas du tout, à vrai dire il semblait à peine respirer et sa peau trop pâle était glacée. Commençant sérieusement à s'inquiéter, il monta les marches de verres quatre à quatre et lui fit couler un bain chaud.

Au bout d'une demi-heure le blondinet n'avait plus froid mais commençait à avoir de la fièvre. Blaise le coucha dans l'une des chambres d'amis et il continua à dormir, profondément enfoui sous trois couches de couvertures. Son ami, soulagé, décida d'envoyer un hiboux à Hermione afin de savoir si elle n'aurait pas plus d'information que lui.

Travaillant ensemble même avant la nomination de Blaise en tant que son conseiller, ils étaient devenus assez proches et il espérait qu'étant la meilleur amie d'Harry elle saurait ce qui c'était passé.

Une fois cela fais, il retourna au chevet de Draco, qui avait repris quelques couleurs mais dont la respiration était toujours difficile. Il semblait faire un cauchemar et gémissait dans son sommeil. Il réussit à entendre "Harry" et "s'il te plaît arrête" avant que l'ancien mangemort ne se mette à pleurer sans pour autant se réveiller.
Blaise était furieux : il ne savait pas ce qu'Harry avait pu faire à Dray mais, sauveur ou pas, il allait le lui faire payer : personne ne faisait pleurer son meilleur ami.

Dès Hermione reçut la lettre de son nouveau conseiller, elle se précipite chez son ami : elle ne savait pas ce qu'il avait bien pu faire, mais d'après ce qu'elle avait compris de l'état de Malfoy, ça avait l'air grave.

RédemptionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant